Jean-Luc Godard, France Inter, 21 mai 2014
dimanche 1 juin 2014
dimanche 13 avril 2014
1977 | "Les nouveaux philosophes sont-ils de droite ou de gauche ?"
Apostrophes du 27 mai 1977
Présentation de l'INA
Sur le thème de la "nouvelle philosophie", Bernard PIVOT a réuni quelques philosophes face à deux auteurs dont l'ouvrage suscite quelques polémiques.Maurice CLAVEL, avec sa fougue habituelle parle de son ouvrage "Nous l'avons tous tué, ce juif de Socrate».André GLUCKSMANN parle de son livre "Les Maîtres penseurs" et du rôle des convictions marxistes dans l'évolution de la pensée philosophique. Bernard-Henri LEVY à propos de son livre "La Barbarie à visage humain" définit sa conception d'une philosophie qu'il considère comme pessimiste.Face à eux donc, François AUBRAL et Xavier DELCOURT présentent leur ouvrage dans lequel ils s'insurgent "Contre la nouvelle philosophie".Après que Maurice CLAVEL eut réhabilité Socrate, chaque participant donne sa définition de la nouvelle philosophie. Pour André GLUCKSMANN et Bernard-Henri LEVY, les nouveaux philosophes sont nés en 1968 et sont anti-marxistes. Selon LEVY "le socialisme est une forme de barbarie" et André GLUCKSMAN montre que l'idéologie marxiste est responsable des camps de concentration russes. Ces thèses sont réfutées par François AUBRAL et Xavier DELCOURT qui trouvent cette philosophie "nulle et vide", puis tous commentent la phrase de Maurice CLAVEL : "le philosophe est un amoureux de révolution culturelle".
samedi 12 avril 2014
Alain Badiou / Michel Onfray
Présentation de Médiapart
Pour cette nouvelle édition de « Contre-courant », Alain Badiou et Aude Lancelin reçoivent Michel Onfray, fondateur de l’Université populaire de Caen, auteur de nombreux ouvrages de philosophie depuis le Ventre des philosophes, paru en 1989 aux éditions Grasset. Figure désormais très médiatique du paysage intellectuel français, auteur de best-sellers controversés comme le Traité d’athéologie ou Le Crépuscule d’une idole, brûlot consacré à Freud en 2010, Michel Onfray se réclame aussi, on le sait, d’une gauche libertaire, anti-antiautoritaire et autogestionnaire.
Au programme de la discussion du jour : la nomination de Manuel Valls comme premier ministre, l’avenir de l’internationalisme, la question de l’individu face au capitalisme mondialisé, la vitalité de l’Islam face à un monde occidental en plein doute, la guerre continuée à travers les époques de figures intellectuelles comme Sartre et Camus. Autant de questions politiques et philosophiques conflictuelles évoquées au cours de cette heure d’entretien.
vendredi 23 août 2013
A propos de Pierre Bourdieu (France-Culture, 2012)
Description par France-Culture
Le 23 avril 1982, Pierre Bourdieu prononce sa leçon inaugurale au Collège de France. C'est l'aboutissement d'une carrière universitaire exemplaire pour le sociologue.
Avec des livres majeurs comme Les Héritiers (1964), La Reproduction (1970), la Distinction (1979) ou le Sens pratique (1980), il s'est imposé comme une figure intellectuelle majeure en France.
C'est aussi une figure très contestée : ses théories et sa position de sociologue critique, engagé au coté des "dominés" trouvent de nombreux opposants.
Pierre Bourdieu n'est pas consensuel et le sera encore moins dans les années 90 quand il multiplie les prises de positions publiques contre le néo-libéralisme et pour les mouvements sociaux contestataires.
10 ans après sa mort, son influence dans le champ de la sociologie ne se dément pas. L'occasion d'un retour sur sa vie et son œuvre.
Avec :
Luc Boltanski, sociologue, EHESS
Robert Castel, sociologue, EHESS
Philippe Coulangeon, sociologue de la culture, CNRS
Annick Coupé, syndicaliste, déléguée générale de l'union syndicale "Solidaires"
Thomas Ferenczy, journaliste, ex-Médiateur du "Monde"
André Miquel, professeur honoraire au Collège de France
Gisèle Sapiro, sociologue, directrice du Centre de Sociologie Européenne.
Tassadit Yassine, anthropologue
jeudi 15 août 2013
A propos d'un changement de paradigme
1
Voici quelques réflexions avec, pour point de départ, la question de l'utilité de cette espèce d'écriture pratiquée, ici comme ailleurs, par d'innombrables anonymes et parfaits inconnus, dont moi-même, dans le cadre des nouvelles agoras électroniques appelées blogs (weblogs) : même si les censures commencent à se faire plus insidieuses, pressantes, on peut encore parler de liberté d'expression, du moins dans nos pays dits démocratiques, où ce droit est ancré dans la Constitution...
Les pays totalitaires n'accordent pas la liberté de parole à leurs citoyens, qui doivent trouver d'autres moyens pour communiquer leur opposition à l'ordre établi ou à l'idéologie dominante. Le dramaturge Bertolt Brecht (1898-1956), qui a pourtant lui-même choisi un pays en voie de "totalitarisation" (la RDA) pour y finir ses jours, utilisa naguère l'expression de "langage d'esclaves" (Sklavensprache) pour décrire une façon de coder les messages qui deviennent obscurs pour le pouvoir tout en restant intelligibles pour les camarades.
Ce codage et la nécessité de rendre en apparence inintelligibles les messages subversifs ont produit et produisent encore un certain nombre d’œuvres intéressantes (romans, théâtre, essais)...
Mais qu'en est-il ici et maintenant, où l'on peut dire tout et son contraire, tout et n'importe quoi, pourvu que l'on ne diffame personne, que l'on n'appelle pas à la haine ou à la violence, et que l'on s'exprime correctement ? Quel serait le message subversif, qu'il est - ici et maintenant - permis d'exprimer en clair ?
Il est en tout cas permis de penser ce paradoxe : nous vivons une sorte de terrorisme économique, car depuis 40 ans (1973 très exactement) le chômage ne cesse d'augmenter, les États sont pris dans l'étau d'une dette et d'une crise sans doute (du moins en partie) artificielles qui génèrent une réduction drastique des services publics et des avantages sociaux conquis un siècle durant de haute lutte, nous vivons donc dans une sorte de totalitarisme très nouveau ("ultra-moderne") où il est pourtant possible de s'exprimer librement !
C'est d'ailleurs le seul alibi qui reste à nos sociétés ultra-libérales pour ne pas être taxées de totalitaires : la "liberté"...
Souvenez-vous : quelle liberté que de circuler en voiture où bon vous semble... de téléphoner à tout le monde d'un peu partout...
Or, à la campagne la voiture est devenu une contrainte, puisque les petites gares et lignes de bus ont été fermées les unes après les autres. Et le téléphone mobile vous oblige, en bon professionnel que vous êtes (si vous avez l'immense privilège d'avoir un job), d'être joignable n'importe quand, n'importe où...
Mais,
demanderez-vous peut-être, quel rapport avec la liberté d'expression et
les blogs ? - Ma réponse provisoire serait celle-ci : devant l'énorme
masse de messages nés de cette liberté d'expression à l'ère de la
globalisation digitale (en français : "mondialisation numérique"), plus
personne - pas même les services à la pointe de la technologie - ne
saurait séparer l'important de l'accessoire, le grain de l'ivraie et
tout ce que vous voudrez. Autrement dit, dans ce chaos de paroles, dans
cette immense cacophonie planétaire, je vous défie de passer n'importe
quel message, qu'il soit d'ailleurs subversif ou tout simplement sensé,
si vous faites partie de ce milliard de scribouillards anonymes (et
probablement même si vous vous êtes "fait un nom"). Dans ce brouhaha
global, que les experts en communication surnomment le "bruit",
il ne serait tout simplement pas entendu : une façon très astucieuse de
réduire tout le monde au silence par une gigantesque overdose de parole
au nom de la liberté d'expression !
mardi 16 juillet 2013
{Annonce] Rencontres Philosophiques de Rennes (22/11/2013)
Rencontres organisées par l’Observatoire des politiques culturelles, Rennes Métropole, la Ville de Rennes, Les Champs Libres, en partenariat avec le Centre de la Lande, centre social et socioculturel de Saint-Jacques-de-la-Lande.
VENDREDI 22 NOVEMBRE 2013 de 9h à 17h30
Les Champs Libres à Rennes
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Dans de nombreux domaines, technique, scientifique, environnemental, mais aussi sur le plan socio-anthropologique, géopolitique, culturel, notre monde est soumis à des transformations majeures dont nous ne percevons – peut-être – que les prémices. Face à ces prodigieux changements, comment reconquérir du sens ? La culture peut-elle aider les hommes à se réapproprier leur rapport au monde ? En quoi l’art et la culture sont-ils des plaques sensibles de la crise protéiforme que nous traversons, c’est-à-dire des risques et des possibilités auxquels nous sommes confrontés ?
Pendant une journée entière, des philosophes partageront leurs réflexions sur ces questions, en explorant plus spécifiquement trois sujets :
- Culture, construction de soi et vivre ensemble
- Divertissement contre culture ?
- Le progrès scientifique : une question politique, un défi culturel ?
Les tables rondes seront introduites par des lycéens et les participants d'ateliers de philosophie organisés en amont de la rencontre.
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Entrée gratuite dans le limite des places disponibles.
Inscription auprès des Champs Libres : 02 23 40 66 00
En savoir + : cliquer ici
dimanche 14 juillet 2013
Benny Lévy, la révolution impossible
[vidéo indisponable actuellement]
Documentaire d'Isy Morgensztern (ARTE, 2008)
Bréve présentation sur ARTE
Un film sur le chef de la Gauche prolétarienne et sur ses compagnons. Une tentative d'attaquer le continent Mai-68 par la "face" Benny Lévy.
Né en Égypte en 1945, émigré en Belgique, puis en France, Benny Lévy était un personnage à part. Après avoir mené, avec ses compagnons maoïstes et sous le nom de Pierre Victor, le combat à l'intérieur du champ marxiste, puis côtoyé le chrétien Maurice Clavel et le philosophe Michel Foucault, il était devenu le dernier assistant de Jean-Paul Sartre. Ensuite, guidé par sa découverte d'Emmanuel Levinas, il se fit juif orthodoxe, démontrant -- selon lui -- l'inutilité de toute révolution. Le film raconte ce parcours individuel et collectif
Filmer Benny Lévy par Isy Morgenzstern, réalisateur (18 min)
dimanche 23 juin 2013
lundi 17 juin 2013
BAC 2013 - 665 000 candidats démarrent avec philosophie
Le titre du Point. Et puis le chapeau d'un blog du Monde donnant les sujets de philosophie du baccalauréat 2013 : La politique, l'Etat, le travail[,] le langage et la science... les sujets
de dissertation des trois séries du baccalauréat 2013 balaient largement
les grands thèmes étudiés durant l'année, ils sont sans surprise et de
formulation très classique.
Les voici donc, ces sujets, racontés par le blog de la rédaction du Monde [de l'Education] :
- .. les littéraires vont passer leur matinée à traiter au choix une des deux questions suivantes: Le langage est-il un outil? ou La science se limite-t-elle à constater les faits? Si aucune des deux ne les inspire, il leur reste un texte du très classique Descartes qui n'est autre que La lettre à Elisabeth de 1645.
- En série Economique et sociale, les deux questions à traiter au choix sont: Que devons-nous à l'Etat? et Interprète-t-on à défaut de connaître? Pour ceux que le concept d'Etat n'inspirerait pas plus que celui de connaissance, il reste un texte du 12ème siècle, signé Anselme et tiré de De la Concorde.
- Quant aux scientifiques en herbe, qui présentent le bac S, et pour qui la philosophie n'est que coëfficient 3, ils ont eux droit à la politique ou à la sempiternelle conscience de soi. Au menu de leurs cogitations matinale[s], deux questions là encore: Peut-on agir moralement sans s'intéresser à la politique? et Le travail permet-il de prendre conscience de soi? Quant au texte proposé, c'est du Bergson tiré de La pensée et le mouvant.
Merci donc à la rédaction pour ce conte fantastique. Et l'on s'y reverrait presque, planchant sur l'un de ces sujets à la patine d'époque : Le fou c'est celui qui a tout perdu sauf la raison ou alors L'essence de la réflexion c'est de comprendre que l'on n'avait rien compris.
Cela dit, un syllogisme à la Cioran ne serait pas mal non plus pour stimuler l'intelligence de la jeunesse. Ou le fameux Je est un autre ("commentez ces mots de Rimbaud") !
Ah ! le bon vieux temps, où la philosophie, c'était encore de la Philosophie. Où tout était à sa place : Kant dans les idées transcendentales et Descartes à cheval, Nietzsche aux aphorismes renversants et Hegel à la dialectique. Heidegger au brassard ontologique et Husserl aux phénomènes. Sartre à la cave et Camus chez sa mère !
Aujourd'hui, depuis que les derniers grands (Baudrillard, Cioran, Bourdieu, Derrida et al.) ont quitté ce monde étrange, il ne reste, peu ou prou, que des pantins médiatiques qui se mêlent de tout et de rien, affirmant tout et son contraire. Et dans ce brouhaha, il faut pondre une dissert de philo. Alors, vraiment, bon courage, Mesdemoiselles et Messieurs !
Blagues à part, on n'a pas fini de déplorer la baisse de niveau dans la pensée dite contemporaine, qui souvent n'est qu'un rabâchage de poncifs, sans même que l'on prenne la peine d'intégrer ou même d'analyser les changements de paradigme dans la société actuelle, préférant un prêt-à-penser aussi digeste que digital, fourni par la toute puissante Toile, où les moins ébahis commencent tout de même à repérer quelques araignées (puisqu'on y cherche fatalement à régner) !
A ce propos, j'avais demandé à un vieux philosophe pourquoi il ne s'intéressait pas à Internet. Il a répondu qu'il n'avait plus beaucoup de temps et qu'il préférait relire quelques livres importants avant de partir.
Sans doute faut-il ajouter, à l'occasion du décès de Maurice Nadeau, que l'ambiance, dans le milieu de l'édition française, qui diffuse également les écrits philosophiques, n'est guère plus inspirée que celle des dîners médiatiques où l'on célèbre la pensée contemporaine, dont la contemporanéité est d'ailleurs souvent abusive quand la date limite des idées proposées est passée depuis longtemps. Et la "pensée", qui s'énonce ainsi, n'est bien souvent qu'une farce étudiée qui, si elle n'était assortie d'un formidable comique involontaire, ferait parfois pleurer de rage !
(SK)
dimanche 9 juin 2013
Pensées @ UbuWeb
Le site ubu.com, dédié majoritairement à l'art contemporain, met en ligne des documents sonores de grand intérêt, en français, anglais ou allemand, dont voici une liste non exhaustive (loin s'en faut) :
- Theodor Adorno
- Louis Althusser
- Antonin Artaud
- Roland Barthes
- Jean Baudrillard
- Andre Breton
- Gilles Deleuze
- Jacques Derrida
- Robert Desnos
- Marcel Duchamp
- Jean-Luc Godard
- Eugène Ionesco
- Jacques Lacan
- Emmanuel Levinas
- Jean-François Lyotard
- Maurice Merleau-Ponty
- Marshall McLuhan
- Henry Miller
- Alexander Mitscherlich
- Raymond Queneau
- Alain Robbe-Grillet
- Jean-Paul Sartre
- Philippe Sollers
- Philippe Soupault
- Tristan Tzara
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