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dimanche 10 mars 2013

Gérard Granel (1930-2000)

Le site dédié à Gérard Granel - professeur de Philosophie à l'université de Toulouse-Mirail, écrivain, traducteur (notamment de la Krisis de Husserl) et éditeur (fondateur des éditions T.E.R.) disparu en 2000  -  a mis en ligne un certain nombre de documents sonores :


Des cours de Gérard Granel sur Descartes, Kant ou Gramsci et certains de ses textes publiés sont également mis en ligne sur ce site...

Et l'on y trouvera quelques photos du disparu, comme celles-ci, en compagnie de Martin Heidegger lors du fameux "Séminaire du Thor" en 1969 :


Voici quelques écrits de Gérard Granel (source Wikipédia) :
  • Le sens du temps et de la perception chez Husserl, Gallimard, 1968; seconde édition: TER, 2011.
  • L'équivoque ontologique de la pensée kantienne, Gallimard, 1970; seconde édition: TER, 2009.
  • Traditio traditionis, Gallimard, 1972.
  • De l'université, TER, 1982.
  • Ecrits logiques et politiques, Galilée, 1990.
  • Études, Galilée, 1995.
  • Apolis, TER, 2009.
Et quelques-unes de ses traductions, dont certaines sont éditées par T.E.R (source Toulouse-Mirail):
  • Gramsci, Cahiers de prison. 3, Cahiers 10, 11, 12 et 13, Paris, Gallimard, 1978.  
  • Gramsci, Cahiers de prison. 4, Cahiers 14, 15, 16, 17, 18, Paris, Gallimard, 1990. 
  • Heidegger, Die Selbstbehauptung der deutschen Universität. Rede, gehalten bei der feierlichen Übernahme des Rektorats der Universität Freiburg i. Br. am 27-5-1933 [L'auto-affirmation de l'université allemande, 1933], trad. de l’allemand par G. Granel, bilingue, Mauvezin, Trans-Europ-Repress, 1987.
  • Heidegger, Qu’appelle-t-on penser ?, trad. de l’allemand par Aloys Becker et Gérard Granel, P.U.F., 1959,1992.   
  • Husserl, Correspondance Gottlob Frege, Edmund Husserl, postf. de Jean-Toussaint Desanti,  trad. de l’allemand par Gérard Granel, Mauvezin, Trans-Europ-Repress, 1987.
  • Husserl, La Crise de l’humanité européenne et la philosophie, traduit de l’allemand par Paul Ricœur ; introductions de Stephan Strasser et G. Granel, Paris, La Pensée sauvage : l’Impensé radical, 1975.  
  • Husserl, La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale, Paris, Gallimard, 1976, 1989.  
  • Wittgenstein, Etudes préparatoires à la 2e partie des "Recherches philosophiques", éd. par G. H. von Wright et Heikki Nyman ; trad. de l’allemand par Gérard Granel, Mauvezin : Trans-europ-repress, 1985.
  • Wittgenstein, Remarques mêlées, traduit de l’allemand par Gérard Granel, Mauvezin, Trans-Europ-Repress, 1984, 1990.  
  • Wittgenstein, Remarques sur la philosophie de la psychologie. I, trad. de l’allemand par Gérard Granel, Mauvezin, Trans-Europ-Repress, 1989.  
  • Wittgenstein, Remarques sur la philosophie de la psychologie. II, trad. de l’allemand par Gérard Granel, Mauvezin, Trans-Europ-Repress, 1994.  
  • Wittgenstein, Remarques sur les couleurs, postface d’Élisabeth Rigal, traduction française de Gérard Granel, Mauvezin, Trans-Europ-Repress, 1983. 

lundi 5 mars 2012

Heidegger en France

On s’apercevra d’une obsession majeure dans la pensée philosophique en France, qui tient en un seul nom propre : Heidegger ! La pensée française du 20e Siècle a pourtant été l’une des plus fécondes que l’on puisse imaginer (on nous dispensera de name dropping) : pourquoi alors s’en référer – sans toujours comprendre l’original – à un philosophe dont tout semble indiquer qu’il a accueilli favorablement l’avènement de l’un des régimes politiques les plus meurtriers de l’histoire ? A-t-on essayé de comparer, si possible dans le texte, les idées exprimées dans “Was ist Metaphysik?” (1929) – une sorte de condensé de son œuvre majeure “Sein und Zeit” (1927) – avec le tristement célèbre “Discours du rectorat” (1933) ? Etudié les relations qu’entretenait le “disciple” avec son maître Husserl pendant le fascisme ? La rature de la dédicace de Sein und Zeit en est le symbole et le symptôme. – Il y a eu le livre de Victor Farias (Heidegger et le nazisme, Verdier 1987, réédité en Livre de Poche, cf. notamment pp. 150 et ssq.). Mais il y a surtout eu Auschwitz, et le livre marquant du survivant Primo Levi, Si c’est un homme (Si questo è un uomo, 1947). Comment un philosophe qui – en 1933 ex cathedra – prône le “Führerprinzip” – où le ralliement à la nouvelle “idéologie allemande” n’est que trop évidente – a-t-il pu se taire lorsque les atrocités commises ont été connues du monde entier ? Comment est-ce possible de laisser – par le silence – subsister le doute ? – “Je me suis trompé, je ne savais pas !” Voilà ce que l’on était en droit d’attendre d’un homme public qui s’était pour le moins compromis avec le régime. Mais il n’y a rien eu. Nichts. – Interdit d’enseignement par les autorités en charge de la “dénazification” en Allemagne, il fut accueilli à bras ouverts en France où l’on digérait, tant bien que mal, l’Occupation et ses ambiguïtés. C’est cette réception positive de Heidegger (mais aussi de Jünger) au pays de Gobineau, Maurras et Barrès, qu’il faudrait interroger. [...]

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