tag:blogger.com,1999:blog-89942516138578482752024-02-02T17:10:32.239+01:00philochat | forum philosophiquephilosophie et pensée contemporaine | page d’information et d’échangeUnknownnoreply@blogger.comBlogger162125tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-42589329985678444522020-11-25T11:58:00.008+01:002020-11-26T10:35:50.688+01:00Klaus Heinrich (1927-2020)<p style="text-align: justify;">Philochat a la douleur d'annoncer le décès du penseur Klaus Heinrich, survenu à Berlin ce 23 novembre 2020. Éminence grise de la nouvelle pensée allemande de l'après-guerre et membre fondateur de l'Université Libre de Berlin (1948), Klaus Heinrich et son œuvre polyphonique restent à ce jour inconnus en France. Faut-il incriminer le choix éditorial français des œuvres de langue allemande, qui aura fait la part belle à Martin Heidegger et Ernst Jünger, tout en négligeant des courants importants de la pensée et de la littérature outre-Rhin ? - Certes, l'allemand est une langue difficile à traduire et, une chose entraînant l'autre, les éditeurs parisiens sont extrêmement frileux lorsqu'on leur propose le texte d'un auteur germanophone inconnu en France. - Au salon du livre 2007, le cinéaste Patrice Leconte a dit en substance qu'il est plus facile de présenter un projet de film basé sur une bande dessinée parce que les producteurs ne savent plus lire. Est-ce également le cas des éditeurs ?</p><p style="text-align: justify;">Depuis un certain nombre d'années, philochat met en ligne le début de la traduction française et une présentation de l’œuvre majeure de Klaus Heinrich : <a href="http://philochat.blogspot.com/2019/06/klaus-heinrich-essai-sur-la-difficulte.html"><i>L'essai sur la difficulté de dire non</i></a></p><p style="text-align: center;"><i></i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFGFpgVRY-vy5aBY4zhIRl1tQZS7kyA-WtqbubAOr42xeV5CrVNDRAV-YDW5YLoa_GQp4AV4yBwjRer0b54kpdxj0ulfOL477ZagmmSqQpcD5K505uha-f81NG1rp8NUSVpRtp_kYRa_Q/s600/kh2009.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="450" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFGFpgVRY-vy5aBY4zhIRl1tQZS7kyA-WtqbubAOr42xeV5CrVNDRAV-YDW5YLoa_GQp4AV4yBwjRer0b54kpdxj0ulfOL477ZagmmSqQpcD5K505uha-f81NG1rp8NUSVpRtp_kYRa_Q/s16000/kh2009.jpg" title="Klaus Heinrich, mai 2009" /></a></i><i><br />Klaus Heinrich en mai 2009</i><i><br />photo: philochat</i><br /></div><i> </i><p></p><p style="text-align: center;"><i> </i> <br /></p><div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-67931060735931749292020-11-13T11:29:00.011+01:002020-11-13T13:05:51.114+01:00Alain Supiot - La démocratie, malade du marché (2019)<p style="text-align: center;"><iframe allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/U8N9OVTLEtE" width="560"></iframe></p><p style="text-align: center;">Alain Supiot : « La démocratie, malade du marché »</p><p style="text-align: center;"><b>NB. </b>- La conférence dure env. 53 minutes; la suite de la vidéo est en japonais.<br /></p><p style="text-align: center;">Précisions de l'uploader</p><p style="margin-left: 40px; text-align: justify;"><i>Conférence donnée à l'Institut français de recherche sur le Japon à la
Maison franco-japonaise le 3 juin 2019.
Conférencier : Alain SUPIOT (Collège de France)
Discutant : NISHITANI Osamu (prof. émérite de l’univ. des langues
étrangères de Tokyo)
Modérateur : HASHIMOTO Kazumichi (univ. de Waseda)</i></p><p style="margin-left: 40px; text-align: justify;"><i> La démocratie est née d'une pratique plutôt rare, consistant pour les
membres d'une société donnée, à former des « assemblées de parole »,
pour s'accorder sur les règles qui s'imposeront à tous. Cette
construction est sapée par l'analyse économique du droit, qui assimile
la démocratie à un « marché des idées ». Dès lors, la sphère du marché
absorbe celle du politique (marché électoral) et celle du sacré (marché
des religions), et la figure du citoyen s'estompe au profit de celle du
consommateur.</i></p><p style="margin-left: 40px; text-align: justify;"><i> Alain SUPIOT est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire
« État social et mondialisation : analyse juridique des solidarités ».
Ses travaux se sont principalement déployés sur deux terrains
complémentaires : le droit social et la théorie du droit. Il est
notamment l'auteur de Homo juridicus. Essai sur la fonction
anthropologique du Droit, (Seuil, 2005, traduit en 10 langues, dont le
japonais) ; L'esprit de Philadelphie. La justice sociale face au Marché
total, (Paris, Seuil, 2010, trad. en 6 langues), La gouvernance par les
nombres, (Fayard, 2015, trad. anglaise Hart 2017). </i></p><p style="margin-left: 40px; text-align: justify;"><i> NISHITANI Osamu est professeur émérite de l’université des langues
étrangères de Tokyo, où il était chargé d'un cours intitulé « Global
Studies Laboratory » : études transdisciplinaires de la mutation du
monde contemporain. Il est également l'auteur de très nombreux ouvrages
sur la mondialisation, la modernité, la notion de guerre, et traducteur
notamment de Georges Bataille, Jean-Luc Nancy et Pierre Legendre. </i></p><p style="margin-left: 40px; text-align: justify;"><i> </i></p><p style="margin-left: 40px; text-align: center;"><i> *********</i></p><p style="text-align: center;">Alain Supiot - <i>La gouvernance par les nombres</i> (2015) <i><br /></i></p><p style="text-align: center;"><br /><iframe allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/q72RTYDtkY8" width="560"></iframe> <br />Précisions sur cette conférence à > <a href="https://www.iea-nantes.fr/fr/actualites/conference-d-alain-supiot-la-gouvernance-par-les-nombres_553" target="_blank">l'Institut d'études avancées de Nantes</a><br /></p><div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-21404964031071818742020-10-24T05:17:00.001+01:002020-10-24T05:17:23.377+01:00André Comte-Sponville - France Culture 23/10/2020<p></p><p style="text-align: center;"><iframe frameborder="0" height="137" scrolling="no" src="https://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=54a712d3-2291-4573-88a6-06536d4cc4db" width="481"></iframe></p><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;">Ce qui est vital avec André Comte-Sponville<br /></div><div style="text-align: center;">Émission <i>À présent</i> par Frédéric Worms</div><div style="text-align: center;">(France Culture 23/10/2020)</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><i>André Comte-Sponville fait partie de ceux qui, avec et après Pierre Hadot, ont pensé la philosophie comme « manière de vivre ». Il en développe sa propre conception, depuis le "Petit traité des grandes vertus", qui définit les vertus comme puissances vitales.</i><br /><br /><i>Pourtant, André Comte-Sponville refuse de réduire notre existence à la vie « au sens biologique » et cela s’est entendu pendant le débat sur la pandémie où la santé lui a semblé devenir tyrannique. Mais alors qu’est-ce qui est vital selon André Comte-Sponville et qu’y a-t-il de vital avec lui ? Qu’y a-t-il dans notre vie au-delà de la vie, sur quoi se fonde la sagesse, depuis l’Antiquité, Montaigne, Spinoza, dont il se réclame ? Est-ce d’un autre ordre que la vie ou bien est-ce encore vital au sens où, sans cela, nous mourons tout aussi sûrement que de faim ou de soif ? Ce ne sont pas des questions abstraites, elles sont au cœur du présent. Et nous en débattons de manière vitale, cela va de soi !</i><br /><br /></div><div style="margin-left: 40px; text-align: justify;"> <i> J'ai fait un "Petit traité des grandes vertus" parce qu'il faut aussi nous pardonner les uns les autres et chacun soi-même, notre propre médiocrité. <br /><br /> La santé est très précieuse et peut être le plus grand des biens comme disait Montaigne ; mais la liberté comme valeur me préoccupe davantage. J’ai dit et je répète : je préfère attraper la Covid-19 dans une démocratie plutôt que de ne pas l'attraper dans une dictature et j’espère bien ne pas être le seul à avoir cette opinion-là. <br /><br /> Si on prend la vie dans son entier, les plus fragiles, les plus vulnérables sont les jeunes en général et les enfants en particulier. Je refuse qu'on sacrifie le sort de deux générations à la santé de leurs parents ou de leurs grands-parents. <br /><br /> C'est quoi la philosophie ? C'est une pratique théorique qui a le tout pour objet, la raison pour moyen et la sagesse pour but. <br /></i></div><br /></div><div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-61573098779002072742020-08-07T13:09:00.004+01:002020-08-08T22:50:56.078+01:00Bernard Stiegler (1952-2020)<div style="text-align: center;">
Bernard Stiegler: mutations sociales, politiques, économiques et psychologiques<br />
Interview ThinkerView du 17 Jan 2018 </div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<iframe allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/YDT5f5sQSGA" width="560"></iframe></div>
<br />
<br />
Et les nécros: <br />
<br />
<a href="https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/08/07/le-philosophe-bernard-stiegler-est-mort-a-l-age-de-68-ans_6048379_3382.html" target="_blank">https://www.lemonde.fr/disparitions</a><br />
<br />
<a href="https://www.letemps.ch/culture/philosophe-bernard-stiegler-disparait-subitement" target="_blank">https://www.letemps.ch/culture/</a><br />
<br />
<a href="https://www.liberation.fr/debats/2020/08/07/mort-du-philosophe-bernard-stiegler-technicien-de-la-pensee_1796272" target="_blank">https://www.liberation.fr/debats</a><br />
<br />
<a href="https://www.huffingtonpost.fr/entry/bernard-stiegler-mort-philosophe_fr_5f2d048cc5b6e96a22b0cac8?utm_hp_ref=fr-culture" target="_blank">https://www.huffingtonpost.fr/entry/bernard-stiegler</a><div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-44719153138187244242020-08-03T09:56:00.003+01:002020-08-03T09:56:43.275+01:00 Claudine Tiercelin - La connaissance métaphysique (2011)<div style="text-align: center;">
<video controls="" height="240" width="320">
<source src="https://www.college-de-france.fr/video/claudine-tiercelin/2011/tiercelin-20110505.mp4" type="video/mp4"></source>
</video></div>
<div style="text-align: left;">
<div style="text-align: center;">
Claudine Tiercelin - "La connaissance métaphysique"</div>
<div style="text-align: center;">
Leçon inaugurale au Collège de France</div>
<div style="text-align: center;">
<span class="date"><span class="day">5 mai 2011</span>
<span class="from">18:00</span></span></div>
<span class="date"><span class="from"></span></span></div>
<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-106528356796528422020-07-01T16:20:00.000+01:002020-08-10T12:02:41.233+01:00Le Grand Continent - Onfray : fin de partie [1/7/2020]<div style="text-align: justify;">
Philochat signale cet article en accès libre publié par la revue en ligne <i>Le Grand Continent</i>, qui le présente ainsi:</div>
<blockquote class="tr_bq">
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<i> Il y a 10 ans, deux historiens français, Elisabeth Roudinesco et Guillaume Mazeau, consacraient deux études critiques aussi dures que documentées au travail de Michel Onfray à partir notamment de ses publications sur la révolution française et sur Sigmund Freud. En contraste avec l’image véhiculée par les médias d’un philosophe de gauche, travailleur acharné d’une histoire critique de la philosophie permettant une nouvelle émancipation populaire par la défense de la liberté, ils démontraient un usage superficiel et abondant d’auteurs, d’interprétations et d’imaginaires provenant directement de l’extrême droite, avec des penchants réactionnaires et parfois même antisémites. Dans cette séquence marquée par la parution de la revue Front Populaire et la recomposition politique qu’elle semble préparer, le Grand Continent a souhaité les inviter dans une longue conversation à proposer un aggiornamento de leurs lectures du cas Onfray.</i></div>
</blockquote>
</blockquote>
<br />
sur > <a href="https://legrandcontinent.eu/fr/2020/07/01/onfray-fin-de-partie/" target="_blank">https://legrandcontinent.eu/fr/2020/07/01/onfray-fin-de-partie/</a><br />
<br />
<br />
Interview de Michel Onfray par ThinkerView (17/7/2020) ><br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=txl6l5ORhzo" target="_blank">https://www.youtube.com/watch?v=txl6l5ORhzo </a><div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-83118606474289533342020-05-17T12:57:00.003+01:002020-10-11T09:34:28.065+01:00Réflexions sur le droit à la parole<div style="text-align: justify;">
<b>N.B. -</b> <i>À la relecture, l'intitulé "Réflexions sur le droit à la parole" peut paraître restrictif puisque le sujet s'est élargi au fil de l'écriture. </i><i><i>Héritée des essais scientifiques</i>, la numérotation des </i><i><i>éléments de réflexion </i>permet en effet d'intégrer des développements ultérieurs sans pour autant remettre en cause la progression de l'ensemble. Ainsi, le texte garde une ouverture sur les pensées à venir et résiste à toute "conclusion</i><i><i> fermée". De ce fait, </i>les commentaires sur les différents points seraient les bienvenus et pourraient donner lieu à de nouveaux inserts...</i><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<i>*** </i></div>
<br />
1. - Il faut être quelqu'un pour avoir le droit à la parole, c'est-à-dire: posséder une identité et un domaine de compétence reconnus.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
1.1. - Le "droit à la parole" désigne plus précisément l'accès et la participation au débat public, où l'on touche un nombre plus ou moins important de personnes (lectorat, auditoire, téléspectateurs, <i>followers</i>).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
1.1.1. - Or, les "anonymes" - anciens membres de la "majorité silencieuse" - restent largement exclus de la parole publique, à moins d'apparaître, à l'occasion, dans un montage où leur parole fonctionne alors comme justification (faire-valoir) d'un message sur lequel ils n'ont aucun contrôle. Ou encore de bénéficier, par exemple, du retweet d'une personnalité qui leur procure alors les fameuses "quinze minutes de célébrité" (Warhol).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
1.2. - Dans ce contexte collectif, il faut évoquer le rôle des "influenceurs" et la notion de "tendance". Les messages qui se conforment à - ou confirment - une tendance relèvent pour la plupart du "remplissage" puisque c'est le nombre (de <i>reposts</i>, de <i>likes</i>) qui en détermine (mesure) la "popularité".</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
1.2.1. - Les influenceurs ou "faiseurs d'opinion" interviennent en particulier dans les domaines du commerce et de la politique. Au service de groupes d'intérêt, leur but est de susciter l'adhésion d'un nombre conséquent de personnes à une tendance afin d'influer sur - ou de modifier - les comportements.<br />
<br />
1.2.2. - Si elles peuvent paraître spontanées, les tendances sont souvent créées de toutes pièces par des spécialistes, qui repèrent des "préférences" et des "ressentiments" au sein d'une population afin d'y susciter un engouement (pour un produit, une mode, une conviction etc.) ou un rejet (d'une politique, d'un discours officiel etc.).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
1.2.3. - Indépendamment de ses contenus (revendications), le mouvement des Gilets Jaunes peut être considéré comme un cas spécial de "tendance de rejet" plus ou moins spontanée de la parole "officielle" (gouvernementale). Ce mouvement très clivant fait émerger deux camps: les pour et les contre. Il en ressort un caractère binaire, comparable à celui qui façonne les comportements en matière de mode: être<i> in </i>("à la mode") ou<i> </i><i>out</i> (<i>out of style</i>, démodé).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
1.2.4. - On peut mener une réflexion similaire sur les mouvements de révolte de la jeunesse dans les années 1960/70. S'ils contestaient sans doute à juste titre le monde figé d'alors, ils étaient également proches d'un phénomène de mode, en particulier avec la culture pop, des festivals comme Woodstock, le mouvement hippie etc. On observe par ailleurs que les "combats politiques" avaient parfois un caractère "emprunté", comme le maoïsme ou le trotskisme des étudiants parisiens en 1968, qui ont ensuite été largement reniés par les intéressés (Glucksmann, Lévy, Cohn-Bendit et d'autres).<br />
<br />
2. - Dans notre contexte, il faut entendre l'anonymat, non pas comme le refus de dire son nom, mais comme la condition de l'immense majorité des gens, dont l'identité et le domaine de compétence ne sont pas reconnus ou reconnaissables (1.).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<a name='more'></a></div>
<div style="text-align: justify;">
2.1. - Si, pour décrire ce phénomène, on parlait jadis de "majorité silencieuse" (1.1.1.) ou encore des "masses populaires" se regroupant à l'occasion sous les banderoles des manifestations, on pense aujourd'hui aux millions de "<i>followers</i>" qui, sur les réseaux sociaux, "suivent" et commentent ceux qui "ont la voix au chapitre" (les "personnalités").</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
2.1.1. - Suivi par 17 millions de personnes en 2020, chaque message émis par le compte Twitter de l'actuel président des USA [<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">@realDonaldTrump] </span>génère plusieurs milliers (voire dizaines de milliers) de commentaires. À raison de plusieurs (parfois dizaines) de tweets par jour, ce compte produit une véritable <i>entropie communicationnelle</i>, dont seuls les analystes des différents services spécialisés (privés ou publics) peuvent éventuellement tirer un enseignement.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
2.1.2. - On peut supposer que, dans ce cas, les tendances de l'opinion (1.2.2.) sont calculés à l'aide de codes binaires - selon le schéma ami / ennemi - assortis d'une évaluation du "statut" des commentateurs et relayeurs ("retweeteurs") d'un message sur la base du nombre de leur propres followers. Ces procédés de quantification éliminent en principe les messages dont les émissaires n'atteignent pas le nombre de "correspondants" qui leur assurerait une "visibilité" significative. Par conséquent, l'originalité potentielle de certains de ces messages d'anonymes semble a priori exclue d'une analyse de contenu (sémantique) axée sur la récurrence de signifiants et la mise en évidence de "mots-clef". </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
2.2. - Sur les réseaux sociaux, la forme des messages (texte, image, animation, son) a une importance non négligeable: ainsi, une image ou une vidéo a bien plus de chances de faire le "<i>buzz</i>" (créer un engouement plus ou moins éphémère) qu'un texte écrit. Ces messages plus "intuitifs" - à l'honneur sur <i>Instagram </i>- font davantage appel à la pensée analogique (par images), dont on peut retracer l'histoire depuis les peintures rupestres des grottes paléolithiques jusqu'aux écrans contemporains (en passant par la Caverne de Platon).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
2.2.1. - Plus récente, la pensée logique et argumentée - tributaire de l'apparition du <i>logos</i>, mais aussi de l'écriture dans l'histoire humaine - concurrence cette sphère analogique et "imaginative" ("l'hémisphère droit" du cortex cérébral en termes neurophysiologiques). </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
2.2.2 - Sur Twitter, les messages écrits sont aujourd'hui limités à 280 caractères ou espaces, même s'il est possible d'y joindre des textes plus longs (pages de livre, de journal). Cette forme de communication brève - "aphoristique", lapidaire - devrait en principe se concentrer sur l'essentiel, contrairement à un article de presse, de blog ou un message sur <i>Facebook </i>qui, dans certaines limites (notamment en tenant compte du "temps de lecture"), peut étayer le contenu (l'information), apporter des éléments de discussion, ajouter un historique, des notes explicatives, des renvois à d'autres sources.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
2.2.3. - La "concurrence" entre l'image ("analogique") et le texte ("logique") est comprise depuis longtemps par les diffuseurs; actuellement, un certain nombre de messages supposés "informatifs" utilisent des ressources audio-visuelles associées à de courts textes présumés "explicatifs", qui prennent la place des commentaires parlés des reportages télévisés (et des intertitres du cinéma muet).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
2.3. - La plupart des messages postés sur les réseaux sociaux comportent des renvois externes ("liens hypertexte"): ce sont en particulier les messages commerciaux ou auto-promotionnels, politiques ou journalistiques, qui forment le gros des innombrables contributions quotidiennes des quatre milliards d'internautes qui, en janvier 2019, constituaient plus de la moitié de la population mondiale.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
2.3.1. - C'est à ce point que le concept de "réseau" prend tout son sens. Il est constitué d'innombrables "sous-réseaux" auxquels on est appelé à adhérer (s'abonner) en s'y enfermant par la même occasion. Cette "fermeture sur soi" peut aller de pair avec l'exclusion de tout ce qui est ressenti comme "différent" (autre).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
2.3.2. - Cette absence d'ouverture sur la "différence" (autrui) doit nous inquiéter, quand une grande majorité d'usagers s'abonne à des comptes qui sont censés représenter leurs courants d'opinion, leurs convictions, leurs intérêts etc. - Nous sommes à nouveau face à un schéma binaire de type "ami / ennemi" (2.1.2.), qui s'oppose à la confrontation argumentée entre deux "courants de pensée" lorsqu'ils sont placés sous le signe exclusif de l'antagonisme (<i>tertium non datur</i>).<br />
<br />
2.3.3. - Le caractère polémique d'un grand nombre de contributions sur les réseaux sociaux peut surprendre et nous intriguer. Ainsi un climat délétère, peu propice à l'expression différenciée, est créé au sein d'une "opinion publique" par ailleurs friande de "scandales" de toute sorte et sujette aux "instrumentalisations" les plus diverses. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3. - La liberté d'expression (<i>freedom of speech</i>) est un droit fondamental des sociétés dites "libérales"; elle constitue également un justificatif (un "alibi") qui permet à ces sociétés de se démarquer des régimes autoritaires, totalitaires.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3.1. - Or, cette liberté est toute relative quand il est possible de dire tout et son contraire, quand - sous "couvert d'anonymat" (2.) - on n'a que peu ou pas de chances d'être entendu. On peut certes faire partie d'un groupe - d'une communauté de pensée, d'opinion, d'intérêts, d’aficionados (2.3.1.) - mais toute contestation de la "ligne générale" - et donc toute expression véritablement "libre" ou indépendante - y est implicitement proscrite. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3.1.1. - Si, dans le cadre des débats politiques, ce sont avant tout des
<i> discours </i>- avec leurs effets rhétoriques, leurs figures de style - qui
s'affrontent, l'<i>objet</i> du discours passe bien souvent à l'arrière-plan.
Dans ce cadre, le doute, la remise en question, la valeur de
vérité s'effacent devant l'objectif de convaincre (rallier) le plus grand
nombre.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3.1.2. - La position de franc-tireur, le canular et l'imposture adroitement menés -
ces armes éprouvées de la contestation d'une "parole officielle" - peuvent éventuellement permettre de
débloquer une situation où toute discussion est devenue impossible. À l'occasion, l'humour, l'ironie, la caricature sont d'excellents
auxiliaires pour réintégrer le tiers exclu (2.3.1.), à savoir: le signifié, le réel, la
matière du discours. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3.2. - Sur les réseaux, l'ancienne "majorité silencieuse" (1.1.1.) fait désormais un "bruit" colossal (2.1.1.), généré par les milliards d'anonymes (2.) qui fournissent en "contenus" des géants du web comme <i>Facebook (Instagram), YouTube (Google) et </i><i>Twitter</i> (voir ci- après 3.3.2. et sq.).<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3.2.1. - Le bruit (l'entropie) noie l'information "originale" dans un océan de simulacres, de reproductions, de modifications, de "désinformations" ou d'"instrumentalisations", qui finissent bien souvent par masquer la source. Celle-ci devient alors quasi invisible.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3.2.2. - L'entropie est d'abord un concept de physique (thermodynamique), défini comme "énergie dissipée". Elle serait entre autres la preuve que notre univers s'étend pour atteindre un état de dissipation final où aucune énergie ne serait plus disponible ("mort thermique").</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3.2.3. - L'extension de ce concept au domaine de l'informatique et à la croissance d'internet est certes discutable, mais si cela ne nous apprend peut-être pas grand-chose sur l'univers, on peut tout de même en déduire quelques prédictions sur l'évolution du réseau mondial (<i>World Wide Web</i>), dont en particulier la dilution progressive de l'information (3.2.2.) ou des "contenus originaux" dans une sorte de magma qui, pris dans sa totalité, peut être défini comme l'<i>intersubjectivité</i> humaine à l'époque de sa globalisation virtuelle.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3.3. - L'intersubjectivité est la relation entre au moins deux "subjectivités", en principe autour d'un "objet" réel ou fictif sur lequel les sujets s'accordent sans faire impérativement référence à une objectivité (réalité) extérieure à la relation elle-même.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3.3.1. - Ainsi définie, l''intersubjectivité permet de circonscrire un domaine purement relationnel, qui est la marque distinctive des réseaux dits "sociaux", où l'écueil de la subjectivité (risque de solipsisme) et l'exigence d'objectivité ("scientificité") peuvent tous deux être mis hors-circuit.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3.3.2. - On sait que des sociétés comme <i>Google</i>, <i>Facebook </i>ou <i>Twitter </i>ne produisent pas eux-mêmes de "contenus", mais fournissent des plateformes très performantes, destinées à la publication et au partage d'informations (de "contenus") par les utilisateurs (abonnés, <i>followers </i>etc.) au sein de <i>groupes constituées</i> (2.3.1.). Le modèle commercial très lucratif de ces fournisseurs consiste ensuite à définir les "préférences" de leurs "utilisateurs" en vue de la pertinence des messages publicitaires qui vont leur être montrés ("<i>You are the product!</i>").</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3.3.3. - Des affaires comme le scandale autour de <i>Cambridge Analytica</i> - qui a influencé les résultats de la présidentielle américaine et du référendum sur le Brexit en 2016 - témoignent d'une autre dimension - politico-médiatique - où les "données personnelles", les préférences, les historiques de navigation des "internautes" servent de base pour créer des messages destinés à influer sur (manipuler) le vote de tel ou tel électorat.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3.3.4. - On peut ici parler de "super-structures" qui régulent et régissent les innombrables groupes constitués (sous-réseaux), non seulement en les "formatant" mais en exerçant une influence parfois déterminante sur le comportement de leurs membres.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3.3.5. - Il faut brièvement évoquer les phénomènes de contrôle ("censure") exercés par les fournisseurs de plateformes sur leurs milliards d'utilisateurs. La "liberté d'expression" connaît en effet ses limites avec des messages qui tombent sous le coup de la loi, qu'ils soient diffamatoires, plagiaires, ouvertement racistes, "négationnistes" etc. Or, les évolutions récentes - comme certaines injonctions gouvernementales - laissent craindre que ces fournisseurs éliminent par la même occasion des contenus non passibles de poursuites légales et suppriment des comptes qui ne correspondraient pas aux exigences de la "netiquette", encourageant du même coup des conduites d'autocensure chez les utilisateurs. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3.3.5.1. - Parallèlement, on note une prolifération de messages haineux et d'attaques personnelles qui, semble-t-il, testent les limites de l'expression libre et la mettent à mal par leur caractère massif. Ne craignant pas la suppression de leurs propres comptes qui peuvent être facilement remplacés, beaucoup de ces intervenants cherchent à réduire au silence la personne ou la personnalité sur laquelle ils s'acharnent.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
3.3.5.2. - Différentes procédures de "signalement" existent sur les réseaux sociaux ou les blogs qui transforment les visiteurs en "délateurs". Autrement dit, les fournisseurs de plateformes mettent en œuvre une surveillance savamment orchestrée des "usagers" par eux-mêmes, que l'on constate également dans d'autres domaines d'utilisation des "nouvelles technologies". À l'heure actuelle, il est encore difficile de prédire l'évolution de ces procédures de surveillance et leur influence sur les modes d'expression dans les sociétés dites "libérales".<br />
<br />
3.3.6. - Les premières grandes manifestations de l'efficacité des
réseaux sociaux ont été les mouvements appelés
"Printemps Arabe" (2010/2011). Avec tous les points positifs et
libérateurs, il faut cependant remarquer la grande différence entre la
fédération virtuelle des gens ("du peuple") et ses effets pratiques, étant donnée la puissance
des forces "réactionnaires" qu'il s'agit de combattre.<br />
<br />
3.3.6.1.
- Après le départ forcé de Ben Ali et Moubarak
sur pression populaire, les forces religieuses ont pris un essor
considérable. Dans l'Égypte des Frères Musulmans, cela a conduit à une
reprise en mains par l'armée. En Tunisie, le courant religieux
conservateur Ennahdha reste à ce jour la première puissance politique du
pays et possède un pouvoir de blocage au parlement.<br />
<br />
3.3.6.2.
- Sans ignorer la nouveauté des réseaux virtuels et leurs formidables
capacités fédératrices, les mouvements révolutionnaires importants de
l'histoire humaine, ainsi que les organisations de résistance, ont
toujours su constituer des circuits de partage de l'information en
fonction des moyens techniques de leur époque.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
4. - L'information n'est rien sans sa communication, c'est-à-dire sa répercussion perceptible dans les médias (partages, commentaires etc.). Autrement, elle reste invisible.<br />
<br />
4.1. - Paradoxalement, plus elle est partagée et commentée, moins l'information originale n'a de poids. Elle peut être remise en question comme "fausse nouvelle", manipulation ou tentative de désinformation, ou bien son importance peut être "relativisée", minimisée.<br />
<br />
4.1.1. - De nos jours, l'expression de <i>fake news</i> et son utilisation désormais planétaire font clairement apparaître un champ de désinformation (d'instrumentalisation) où l'information elle-même ne compte plus guère et ne peut donc plus vraiment contredire un discours de type politique ou promotionnel p. ex.<br />
<br />
4.1.2. - <i> Fact or fake</i>? C'est en principe au travail journalistique de décider de cette question en enquêtant sur les sources et en les recoupant. Or, si le discours commence par présenter le "fait" comme une "contrefaction" (ou vice-versa), la communication triomphe définitivement de l'information.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
4.1.3. - En sortant des informations de leur contexte, en n'en divulguant qu'une partie, en les mélangeant à des contre-vérités ou de savants mensonges, on arrive facilement à concocter des "théories du complot" qui, certes, connaissent un formidable essor sur un certain nombre de "médias alternatifs" mais ne constituent pas en eux-mêmes un phénomène nouveau. On sait que l'un des principaux objectifs de ce type de procédés est de discréditer une vérité démontrée ou un fait historiquement établi afin d'en empêcher les effets éclairants et de maintenir les esprits dans une semi-obscurité qui permet de mieux les influencer.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
4.2. - Comme celui de l'information, le terme de communication restera vague tant qu'il n'est pas associé à un domaine d'application tel que les "réseaux sociaux", la promotion d'un produit ou une tribune politique p. ex. Si la communication peut renoncer à être informelle ou informative, elle ne saurait renoncer à son "objet intentionnel", comme par exemple l'objectif de vendre un produit que la publicité s'emploie à faire oublier par l'esthétique du message (créations audio-visuelles "impressionnantes", slogans sophistiqués).<br />
<br />
4.2.1. - L'objet intentionnel est défini comme la "visée" d'un acte conscient ou son "objectif" (la vente d'un produit, l'adhésion à une "cause", le vote d'un électeur etc.). La communication est ici au service de l'effet que le communicant cherche à produire chez ses allocutaires. Ce champ est appelé pragmatique.<br />
<br />
4.2.2. - On voit que, pour ces exemples et d'autres, le contenu informatif du message ne joue plus un rôle de premier plan s'il ne sert pas - voire s'il s'oppose à - la réalisation de son "objet intentionnel".<br />
<br />
4.3. - De tout temps, le choix entre la communication (publication) et la rétention d'une information a été dépendante de certains mécanismes de "censure", qui agissent également dans les systèmes dits libéraux, même s'ils y sont plus insidieux que dans un régime dictatorial.<br />
<br />
4.3.1. - La presse, qui continue d'avoir une formidable visibilité sur internet, doit jouer sur plusieurs tableaux: la communication "neutre" des informations qui "font l'actualité", où une première sélection est alors à l’œuvre; les différents commentaires des rédacteurs ou "éditorialistes" qui expriment un "point de vue" plus ou moins conforme aux attentes des lecteurs (abonnés); les exigences des propriétaires et des annonceurs des journaux.<br />
<br />
4.3.2. - Sur internet, on constate l'apparition d'un grand nombre de médias dits "alternatifs" ou "indépendants" (4.1.3.) qui couvrent tout le spectre des opinions avec une prédilection pour les extrêmes. Ces médias cherchent à "sortir" des informations non retenues ("couvertes") par les "médias traditionnels" (presse écrite, radio, télévision) et à "dénoncer" une stratégie de censure "officielle". Si, en effet, certains faits, événements, informations non retenus sont alors portés à la connaissance du public, leur communication très souvent polémique donne lieu aux phénomènes de "bruit" signalés (3.2.1.) qui tendent, sinon à occulter, tout au moins à "couvrir" les faits, événements, informations rapportées.<br />
<br />
4.3.3. - Dans ce contexte, la fameuse "autorité de la chose publiée", qui sanctionne notamment les publications de l'académie mais également, dans une moindre mesure, celles de la presse (même s'il ne faut pas croire tout ce qui s'écrit dans les journaux), est mise à mal: face à deux messages contradictoires, lequel faut-il croire lorsqu'ils ne sont soumis à aucune procédure de vérification ou de validation plus ou moins impartiale?<br />
<br />
4.3.4 - De ce fait, le travail de celui/celle qui veut s'informer est donc considérable, car il faudrait en principe passer ses journées sur le web pour recouper et analyser les myriades de "<i>news</i>" générées au quotidien par des milliers de médias dans toutes les langues existantes, trier l'essentiel de l'accessoire afin de réussir à se faire une image quelque peu approchante de l'état réel du monde à un moment donné.<br />
<br />
4.4. - On remarquera très vite une procédure déjà ancienne qui consiste à braquer les feux des projecteurs sur certains événements et à laisser dans l'ombre beaucoup d'autres. La notion d'actualité, où l'on "couvre" des événements, fait apparaître une ligne temporelle où le "journal de la veille" ne sert plus qu'à emballer le poisson. Ainsi, un fait d'actualité va rapidement disparaître lorsque les projecteurs médiatiques se sont éteints.<br />
<br />
4.4.1. - Une parole publique essentiellement axée sur une "actualité" éphémère devient elle-même rapidement obsolète, de même que les millions de commentaires anonymes qu'elle suscite à chaque instant.<br />
<br />
4.4.2. - Or, selon l'adage bien connu, "internet n'oublie rien". Si cela peut donner lieu à des trouvailles intéressantes, c'est surtout la croissance exponentielle de l'entropie (3.2.2) - la "dissipation" de l'information, ici définie comme un "contenu original" - qui rend toute recherche extrêmement longue et difficile si tant est que l'on s'intéresse autant aux "sources" qu'à leurs "communications" et commentaires sur la scène médiatique, sans oublier leur "réception" par l'immense "majorité" de la population, naguère silencieuse et aujourd'hui sans cesse invitée à "s'exprimer" pour donner lieu à des évaluations quantitatives (2.1.2.) et des analyses "statistiques" qui génèrent à leur tour une série de "pronostics" et de prévisions sur le comportement ultérieur de telle ou telle "catégorie de personnes".<br />
<br />
4.4.3. - Cette "stratification", où tous les contenus semblent se conserver au fil du temps, donne également lieu - à côté des nombreuses possibilités de modification des "originaux" - à des confusions savamment orchestrées lorsque, par exemple, d'anciennes images ou vidéos sont présentées comme actuelles.<br />
<br />
4.4.4. - On peut dire, de façon générale, qu'il devient de plus en plus difficile de faire la différence entre un "original" numérique et ses reproductions (parfois imperceptiblement) modifiées. La porte aux manipulations et instrumentalisations est grande ouverte.<br />
<br />
5. - Sur internet, le "droit à la parole" - qui s'exprime donc avant tout en termes de "visibilité" - est attribué à ceux dont les contributions réunissent le plus de "vues" ou de clics, de commentaires, de <i>likes </i>et de <i>reposts</i>. - Cette quantification n'est pas sans influence sur les "contenus" proposés lorsqu'ils sont supposés plaire au "plus grand nombre" et générer des recettes publicitaires pour les contributeurs.<br />
<br />
5.1. - En soi, cette procédure n'est pas nouvelle. À la télévision et à la radio, l'<i>audimat</i> continue de mesurer les audiences des stations privées à des fins d'abord commerciales, dans une moindre mesure celles du service public, dont le financement reste largement assuré par la redevance audio-visuelle.<br />
<br />
5.1.1. - De manière générale, on peut déplorer la main mise des commerciaux sur les médias. Lors de la création des radios libres en France au début des années 1980, on a pu assister à une brève période de véritable expression libre tant de la part des animateurs que des auditeurs en ligne, avant que la bande FM ne soit accaparée par les poids lourds de la radio privée.<br />
<br />
5.1.2. - Même si les choses sont aujourd'hui différentes avec la possibilité de radiodiffusion mondiale sur internet, on peut prendre ce phénomène de la voracité des stations commerciales, qui ont marginalisé ou phagocyté les radios libres en France, pour une image de la réalité dans laquelle nous sommes amenés à nous exprimer.<br />
<br />
5.1.3. - Internet n'est pas à l'abri de ce phénomène si l'on veut bien considérer son évolution depuis 25 ans. À l'exception de l'encyclopédie interactive <i>Wikipédia</i>, tous les sites les plus visités ("visibles") sont commerciaux, financés par les annonces publicitaires ou la vente en ligne, ou encore plus indirectement par l'analyse et le traitement des "données d'utilisateur" à des fins de marketing ou de stratégies diverses et variées.<br />
<br />
5.1.4. - Cette mainmise commerciale sur le web affecte également la recherche basique d'informations via un moteur de recherche conventionnel: d'une part, ces outils ne sont jamais vraiment "neutres" puisqu'ils se basent à la fois sur les "préférences" <i>supposées </i>de l'utilisateur pour lui "<i>proposer</i>" une sélection d'annonces commerciales et sur le nombre de visiteurs des sites susceptibles de receler l'information recherchée, mais non sur leur pertinence (à l'exception de <i>Wikipédia</i>).<br />
<br />
5.2. - Face aux commerciaux, il existe également un internet financé par les services publics, les institutions ou les académies, ou encore par les dons, comme<i> Wikipédia</i>, <i>Sourceforge </i>(logiciels), <i>GNU/Linux</i> (systèmes d'exploitation) et bien d'autres. La "licence libre" (<i>Creative Commons</i>), qui exclut la commercialisation de ces produits, est basée sur le développement et la mise en commun des programmes et des archives en accès libre.<br />
<br />
5.2.1. - S'ajoute le nombre important d'œuvres du domaine public, qui donne naissance, entre autres, à des bibliothèques fabuleuses comme <i>Gallica/BNF</i> ou <i>The Internet Archive. - </i>Tous ces efforts contribuent à maintenir un réseau ouvert à tous, dédié à l'information et la culture, indépendamment des exigences commerciales. La "<i>fair use law</i>" (utilisation équitable et non commerciale des contenus) va également dans ce sens.<br />
<br />
5.2.2. - Dans ce contexte, il faut mentionner la guerre menée contre les "pirates" par les propriétaires ou gestionnaires des droits sur les œuvres. Existant depuis les débuts du "haut débit", les procédures de partage appelées "<i>peer to peer</i>" (avec notamment les Suédois de <i>The Pirate Bay</i>) sont devenues de plus en plus dangereuses pour les utilisateurs, qui peuvent être tracées avec leurs IP et mis à l'amende parce qu'ils sont considérés comme des "diffuseurs". En effet, le système P2P utilise les ordinateurs des participants à la fois comme clients et serveurs.<br />
<br />
5.2.3. - Restent les nombreux sites de "streaming", qui relèvent aujourd'hui encore d'une "zone grise" en ce qui concerne la législation. Ici, l'évolution de la plateforme <i>YouTube</i> est significative: rachetée par <i>Google </i>(1,65 milliards de $ en octobre 2006), elle gagne sa réputation et son énorme visibilité (1,5 milliard d'utilisateurs mensuels en 2017) par l'accès libre à des contenus sous droit d'auteur pour ensuite progressivement se conformer à la légalisation par le biais d'un régime commercial de plus en plus strict (inserts publicitaires invasifs), auquel on ne peut échapper que par un abonnement payant ("<i>Premium</i>").<br />
<br />
5.2.3.1. - Or, comme <i>Facebook (</i><i>Instagram) </i>ou <i>Twitter </i>(3.3.2.), <i>YouTube</i> (<i>Google</i>) ne produit aucun contenu. - Le phénomène des <i>youtubers </i>illustre la méthode consistant à comptabiliser et monnayer l'audience. La "monétisation" d'un clip est financée par la publicité, mais le créateur d'un contenu original peut également choisir d'y renoncer. On note des différences selon les pays (qui peuvent évoluer): en France, des <i>youtubers </i>très connus comme <i>Cyprien </i>ou <i>Norman </i>n'ont pas encore fait de clip non monétisé sur un sujet d'actualité, alors que leurs collègues allemands <i>Rezo </i>ou <i>LeFloid </i>se payent de temps en temps ce luxe, qui n'entrave en rien leur grande popularité dans leurs spécialités respectives (mix musical, humour, gaming).<br />
<br />
5.2.3.2. - Les quelques vidéos politiques de Rezo sont très documentées et donnent un grand nombre de références en pièce jointe. La première s'intitulait: <i>La destruction de la CDU</i> (qui a fait plus de 10 millions de vues au 26 mai 2019, jour de l'élection européenne, et 17 millions à ce jour). Il s'agissait de montrer la politique destructive des partis au pouvoir depuis des décennies en Allemagne, et en particulier de la <i>Christlich-Demokratische Union</i> de Kohl et Merkel. La vidéo avait provoqué un énorme débat dans le pays et sans doute fait bénéficier les Verts et la Gauche d'un certain nombre de suffrages des jeunes électeurs allemands aux Européennes.<br />
<br />
5.2.3.3. - Mais l'engagement des artistes, qui se font les porte-parole de telle ou telle cause, n'est pas non plus très nouveau. L'un des avatars de cette attitude, en soi louable et juste, est le "<i>charity business</i>" qui, depuis le concert pour Bangladesh de George Harrison en 1971, a pris des proportions à la limite de l'obscénité. - En France, la création des <i>Restos du Cœur </i>par Coluche en 1985 est un autre exemple de réussite médiatique d'une entreprise d'entraide, qui continue d'assurer la distribution de quelque 150 millions de repas par an, même si le "coup de main" du show business (avec "Les Enfoirés") sert également de plateforme auto-promotionnelle à des artistes sur le retour. <br />
<br />
5.2.4. - Le cadre présent ne nous permet pas de traiter de l'engouement d'un grand nombre d'internautes pour les jeux ("<i>gaming</i>": chiffre d'affaires mondial estimé à ~100 milliards d'€ en 2019) ou encore la pornographie (300.000 visiteurs par seconde dans le monde en 2018). Avec les sites de paris sportifs et de jeux de hasard, ces plateformes créent une véritable addiction chez les utilisateurs avec des effets parfois très négatifs sur leur vie "réelle", en particulier chez les jeunes et très jeunes dont le temps, qui devrait également être dévolu à la formation et aux expériences concrètes, est mangé par les jeux vidéo.<br />
<br />
5.2.5. - Reste le réseau baptisé "<i>deep web</i>", qui n'est pas indexé (et donc non accessible) par les moteurs de recherche conventionnels, dont le fameux "<i>dark web</i>" qui fait la part belle aux activités illégales ou criminelles: ventes d'armes, de drogues, réseaux pédophiles, terroristes, mafieux etc. Or, selon différentes études, le "web profond", dont le "dark web" n'est qu'une partie infime, représenterait entre 75% et 90% voire 95% de la totalité du réseau global. On doit également y inclure les millions d'intranets des sociétés et institutions.<br />
<br />
5.2.6. - Dans ce contexte, les hackers, <i>WikiLeaks</i> et les révélations de Snowden ont remis au goût du jour la seconde origine du <i>WorldWideWeb</i>, à côté de l'échange interuniversitaire: le contrôle militaire, qui a connu une formidable avancée avec la mise en réseau des informations sous forme de banques de données interconnectées, mais plus encore avec l'accès non restrictif aux données personnelles via les réseaux sociaux, assignables à une "identité réelle". Les possibilités de surveillance et de prise d'influence sont ici nombreuses, autant dans la sphère virtuelle que dans la vraie vie.<br />
<br />
5.2.6.1. - Les sorts faits à Julian Assange, actuellement emprisonné à la prison de Londres après sept ans passés à l'ambassade d'Écuador (alors que les charges pour viol, qui pesaient sur lui, ont été abandonnées par la justice suédoise en 2019), à Edward Snowden toujours exilé en Russie ou à Chelsea Manning, qui est à nouveau en détention aux USA pour son refus de témoigner contre Assange, en disent long sur la liberté de l'information et de la presse sous nos latitudes et du pouvoir des États qui, dans le cas des personnes citées, exercent une pression contraire aux principes de base des sociétés libérales, en invoquant des chefs d'accusation comme la trahison de secrets militaires ou l'espionnage au service de puissances étrangères.<br />
<br />
5.2.6.2. - Quant à la surveillance des personnes, le système des "crédits sociaux" actuellement mis en place par le gouvernement chinois, qui repose sur le recoupement et l'analyse des données enregistrées pour chaque individu (déplacements et comportements dans l'espace public grâce à la reconnaissance faciale, achats, communication, situation familiale, professionnelle etc. etc.), représentent un pas décisif vers la société de contrôle cybernétique. L'argument qu'il s'agit d'un régime autoritaire n'est pas vraiment recevable en considérant les avancées - certes plus timides - qui vont dans le même sens sous nos latitudes.<br />
<br />
5.3. - Le phénomène des "trolls" et des robots, qui réclamerait une étude séparée, ajoute considérablement au bruit et à l'entropie sur les réseaux (3.2.1. et sq,) pour mitrailler les messages ciblés et les envelopper dans un brouillard opaque, contribuant ainsi à rendre une expression "originale" quasiment inaudible.<br />
<br />
5.3.1. - L'automatisation de la communication - notamment à des fins politiques (et polémiques) ou commerciales - ouvre en effet un champ d'investigation inédit, où les contenus d'origine "humaine" se mélangent aux messages réalisés par des programmes ("<i>spams</i>"), où pour une somme raisonnable il est également possible d'acheter des dizaines de milliers de <i>followers</i>, de <i>likes </i>artificiels. La communication mécanisée et infiniment reproductible progresse et risque à terme de devenir incontrôlable.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
5.3.2. - Avec les nombreuses possibilités de manipulation des opinions publiques et modification des comportements humains qui s'ouvrent ici, on peut craindre une évolution vers une sorte des mise en abîme de l'information, du message, de la communication où les sphères automatique et "humaine" se mélangent inextricablement.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
5.4. - Le terme de "guerre de l'info" ("<i>info-war</i>") a été utilisé pour décrire les procédures cybernétiques des "faiseurs d'opinion" (cf. aussi 1.2.) qui, s'ils restent en majorité "humains", utilisent les techniques de reproduction en relayant les contenus en accord avec leur stratégie d'influence, comptent sur les "algorithmes de recommandation" qui, sans attendre, "proposent" aux utilisateurs des contenus similaires à ceux qu'ils viennent de voir, n'hésitent pas au besoin à recourir aux générateurs de messages automatiques (robots, "<i>bots</i>").</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
5.5. - Sans pouvoir développer ici ce problème de taille, il faut ajouter que la sphère de reproductibilité et de modification incessante des contenus est soumise à la conception d’un temps indéfiniment extensible et reproductible, qui s'oppose au caractère limité, unique et irrécupérable du temps de vie. D'où une "course à l'attention" effrénée pour accaparer et convertir le temps existentiel ("vivant") en une "disponibilité" permanente, tant sur le plan des processus de performance professionnelle et que sur celui des loisirs et du divertissement.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
6. - Nous avons constaté que la "parole officielle" et le "débat public" sont de nature essentiellement polémique. Toute expression médiatique est, à de rares exception près, aussitôt confrontée à une "contre-position" qui enclenche, non un débat contradictoire, mais un lancement d’œufs pourris, d'indignations, de cris au scandale.<br />
<br />
6.1. - Face à cela, l'anonyme (2.) est appelé à se positionner, à soutenir ou à vilipender, en contribuant à entretenir un "différend" permanent qui empêche toute discussion sérieuse. C'est ce qu'il s'agissait avant tout de montrer.<br />
<br />
6.2. - Nous en tirons la conclusion extrême que l'impératif de la liberté d'expression (3.) génère un bruit colossal (3.2.), où l'on ne s'entend plus parler (puisque le monde entier s'entend parler), et se renverse donc en son contraire, non pas en musellement et en persécution chers aux régimes dictatoriaux, mais en indifférence et en silence dont témoigne, au niveau politique et citoyen, le nombre croissant d'abstentionnistes aux élections (où "tout est toujours joué d'avance").<br />
<br />
6.2.1. - L'indifférence concerne également les sociétés où la perte des repères traditionnels a conduit à une désocialisation considérable; en réaction, les différents mouvements "identitaires" ou "fondamentalistes" viennent recruter les esprits perdus sur le mode binaire de l'inclusion / exclusion (ami, compatriote, "fidèle" vs. ennemi, étranger, "mécréant" etc.) (cf. 2.3.1. et sq.).<br />
<br />
6.2.2. - Ce fonctionnement binaire d'un nombre important de groupes constitués, où une recherche d'identité ou une pratique religieuse ne sont pas forcément "identitaires" ou "fondamentalistes" mais où le manque d'ouverture sur autrui entraîne un repli sur soi, signale avant tout une désorientation dans les sociétés occidentalisées à laquelle les "intégrismes" divers et variés se font forts de remédier. Tous les moyens - bouc émissaire, "<i>Invention of Tradition</i>" (Hobsbawm) etc. - sont alors bons pour réorienter les "égarés", pour résoudre la "crise".<br />
<br />
6.2.3. - Notons en passant que les "situations de crise" accompagnent l'économie libérale depuis ses débuts, comme si elles lui étaient consubstantielles, avec notamment les "crises financières" qui depuis 1788 se succèdent à un rythme quasi décennal. Leurs conséquences et "résolutions" font apparaître l'immense puissance destructrice de notre espèce, qui s'actualise à chaque "conflit armé", à chaque "nettoyage ethnique", à chaque prise de possession de territoire, et qui est également à l’œuvre dans la destruction massive des espèces vivantes et des milieux sauvages.<br />
<br />
6.3. - Face aux effets catastrophiques et planétaires de la volonté de "nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature" (Descartes), il ne reste plus guère que l'espoir d'un changement de paradigme, comparable à une "mutation" dans les esprits, qui donnerait lieu à une modification radicale des pratiques et une réduction drastique des activités humaines.<br />
<br />
6.3.1. En situation normale, la connexion permanente au réseau global ne favorise certainement pas la tendance vers une modification des conduites humaines. Paradoxalement, la sphère virtuelle tend en effet à préserver le <i>status quo</i> en proposant sans cesse de nouvelles technologies qui, sous prétexte d'affranchir les gens de corvées ou de leur donner du plaisir, créent un enchaînement à un univers basé sur la "<i>croissance</i>" et la "consommation" humaines avec l'effet pervers de réduire toujours plus les espaces naturels qui font désormais figure de "peau de chagrin".<br />
<br />
6.3.2. - <span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">Le récent "confinement" sanitaire d'une grande partie de la population mondiale montre, à la manière d'une répétition générale, que l'humanité s'enferme sans cesse davantage dans une bulle technologique qui, sur fond ancestral d'adaptation de notre "environnement" à nos besoins et nos désirs, fait aujourd'hui craindre un isolement forcé face à une nature devenue irrémédiablement hostile.</span><br />
<br />
<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">6.3.3. - Le point positif de cette expérience inédite est que l'utilisation des réseaux - accru pendant les périodes de confinement - peut également s'accompagner d'une réduction planétaire des activités humaines. Mais il est aussi apparu avec plus d'évidence que notre économie fonctionne en grande partie sur le profit à court terme. Or, sans un changement radical de mentalités et de pratiques, les tenants du pouvoir économique ne sont pas près d'abandonner leur harcèlement lucratif, avalisé par une idéologie libérale toujours plus brutale face à une réduction progressive des services publics et un abandon croissant des populations appelées par euphémisme "défavorisées" ou "démunies".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">6.3.3.1. - Notons en passant que les chiffres souvent avancées d'une réduction de la pauvreté, de la faim et d'une amélioration de l'accès aux soins, des conditions de travail dans le monde sont très relatifs. Selon un article </span><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">paru le </span></span></span><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">29/12/2019 </span></span></span>sur le site de </span></span>l'<i>Observatoire des inégalités</i>: </span><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"></span>si l'on fixe le "seuil d'extrême pauvreté" à moins de 1,90 dollars par jour, le chiffre passe en effet de "1,9 milliard [de personnes] en 1984 à 736 millions en 2015". Or: "</span><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">Si l’on retenait un seuil à 5,50 dollars par jour (150 euros par mois),
nos conclusions seraient très différentes: 3,4 milliards de personnes
seraient concernées, soit presque la moitié de la population mondiale,
davantage qu’au début des années 1980."</span><br />
<br />
<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">6.4. - Dans un univers où la valeur de vérité est en proie à
l'inflation, où l'information est noyée dans un océan de bruit et de
fureur, où l'exigence d'objectivité s'efface devant les accords et les
désaccords intersubjectifs, il peut sembler que la parole sensée,
argumentée, axée sur les "choses mêmes" n'a plus guère de chances d'être
entendue. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"></span><br />
6.4.1 - En regard des abus et manipulations de la "parole publique", le seul conseil que l'on peut donner à l'heure actuelle est de ne plus se laisser enfermer dans les polémiques stériles où les mots n'ont aucun rapport pertinent avec la situation réelle, où la théorie est largement déconnectée des pratiques existentielles, où le but principal de la prise de parole est de démolir celle de l'adversaire, où aucune instance de validation ou de vérification n'est admise pour départager les protagonistes du "débat public", où les "experts" font office de témoins à la fois de l'accusation et de la défense dans un procès entièrement virtuel, sans manifestation de la vérité ni décision finale.<br />
<br />
6.4.2. - Devant cette impasse, les anonymes devraient davantage refuser leur embrigadement dans les groupes polarisés et leurs contributions aux polémiques stériles, afin de mesurer la distance qui sépare les discours médiatisés de la situation réelle du monde. C'est sans doute le point positif de la mondialisation cybernétique que d'ouvrir l'esprit à la diversité, même si cette ouverture n'est encore que virtuelle. Mais tant que la "globalisation" reste avant tout au service d'un commerce vorace et d'un impératif de profit à court terme, la "conscience malheureuse" de facture occidentale poursuivra sa marche victorieuse.<br />
<br />
6.4.3. - Dans le sens que nous lui prêtons ici, la conscience malheureuse est savamment entretenue par les publicitaires et les politiques, les uns avec la création permanente de désir chez les "consommateurs", les autres en instrumentalisant l'insatisfaction réelle ou imaginaire de l'électorat. Ces deux efforts de manipulation sont placés sous le mot d'ordre du libéralisme - <i>Anything goes! </i>- où tout est mis au service de la conservation ou de l'accroissement de pouvoir (économique, politique).<br />
<br />
6.4.4. - Sur le plan économique, l'affranchissement des mécanismes de la "conscience malheureuse" doit nécessairement passer par un mouvement de refus: refus de la consommation à outrance, de l'impératif de "croissance", des relations sociales basées sur la concurrence, l'exploitation et le profit etc. Mais, au vu de la constellation économique actuelle, ceci n'est encore qu'un vœu pieux, même si l'état catastrophique de la planète favorise des courants et des solutions qui vont dans le sens d'une réduction progressive des activités humaines et d'une révision en profondeur des relations sociales.<br />
<br />
6.5. - À côté du diktat économique du libéralisme avancé, la nécessité d'un changement de paradigme (6.3.) nous confronte à un autre obstacle de taille, que nous pouvons appeler le narcissisme humain, dont procèdent nos fantasmes de toute-puissance et un complexe du supériorité qui, dans le contexte de nos activités planétaires de destruction, font figure de tableau clinique de tout premier ordre.<br />
<br />
6.5.1. - L'image biblique de l'homme comme "couronne de la création" est l'une des plus anciennes traces anthropologiques de l'idée de "supériorité universelle" de notre espèce. Or, nos réalisations, nos "grandes civilisations", nos "prouesses technologiques" servent également de paravent pour masquer une autre histoire: celle de l'esclavage ancien et moderne, de la misère réelle d'une part importante de la population mondiale (<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">6.3.3.1.)</span>, de la brutalité et barbarie des actions guerrières, de la destruction massive et "durable" des espèces vivantes et des espaces naturels.<br />
<br />
6.5.2. - Face au narcissisme humain, un changement de paradigme ne peut intervenir que sur la base d'une "anthropologie critique" qui, sortie du marasme polémique dans lequel le débat public s'est enfermé, nous amène à reconsidérer l'histoire humaine - ancienne, moderne et contemporaine - à la lumière de la dialectique entre civilisation et barbarie, ces deux pôles autour desquels elle n'a cessé d'osciller depuis ses origines.<br />
<br />
6.5.3. - Débarrassée du contexte polémique et inquisiteur (culpabilisateur), la reconnaissance des erreurs de notre espèce est indispensable pour ne pas les reproduire sans cesse dans le sens d'une répétition compulsive (Freud). L'autocritique de l'homme par lui-même est ici requise.<br />
<br />
6.5.3.1. - Sur le plan philosophique, des notions positives comme la "vérité" et la "liberté" ou des valeurs culturelles telles que le "beau" et le "bien" sont à réexaminer sous l'angle de pratiques souvent négatives: lorsque ces idées sont confrontées à une réalité cruelle et hypocrite, elles prennent l'allure d'une superstructure idéologique qui sépare le monde en deux sans porte communicante, donnant naissance une sphère idéale, séparée par "nature" de la situation existentielle et du monde réel. <br />
<br />
6.5.3.2. - La "transcendance", qui se dégage ici, est ancienne: c'est l'idée platonicienne qui précède et exclut le monde phénoménal, c'est la sphère divine des religions qui, dans le cas des monothéismes, n'a aucune influence sur "la vallée des larmes" que nous sommes appelés à traverser, et c'est le "sujet (ou moi) transcendantal" qui s'impose dans l'histoire des idées occidentales depuis le Cogito cartésien (1637) jusqu'à l'idéalisme allemand (1781-1831).<br />
<br />
6.5.3.3. - Si, sur le plan politique, l'un des points positifs de l'évolution moderne est la constitution des droits de l'Homme, qui comprend en principe la libre expression, il faut également considérer les massacres, pillages, exploitations, colonisations, ou encore l'esclavage "moderne" pratiqué par le capitalisme industriel, qui ont eu lieu en parallèle. Ainsi, la prétention universaliste du rationalisme, qui exclut ou dévalorise toute autre forme de pensée et de culture, ou encore l'apparent détachement du religieux ou de l'idéaliste dédaignant les choses matérielles peuvent également fonctionner comme superstructure idéologique pour motiver (ou supporter) l'injustice, l'exploitation et l'oppression.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
6.6. - Dans ce bref passage en revue, nous avons donc essayé de montrer que face au
bruit colossal du réseau mondial, la liberté d'expression fait de plus
en plus figure de coquille vide, d'alibi idéologique du libéralisme
économique et de ses avatars "néo-libéraux".</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
6.6.1. - De là, il n'y a qu'un pas pour dire que nous sommes à nouveau confrontés à une gestion autoritaire de l'expression publique - un pas que nous ne franchirons pas ici. En effet, il existe actuellement un certain nombre de régimes dans le monde où l'on peut être torturé et tué pour avoir élevé la voix contre le gouvernement: ces exemples illustrent la différence d'avec la situation qui est la nôtre; et si cela ne suffisait pas, le rappel des méthodes expéditives des dictatures du 20e siècle devrait mettre tout le monde d'accord.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
6.6.2. - Il n'empêche que le constat que nous faisons ici sur l'état de la liberté d'expression ne nous permet d'être optimistes que si nous envisageons d'autres formes de communication, hors des réseaux établis ou peut-être tout simplement "hors ligne".</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
6.6.3. - L'opinion du légendaire "homme de la rue" ou de ces êtres désincarnés appelées "les gens" ou "le peuple", que l'on invoque à tout bout de champ, a toujours été influencée par les médias, anciens et modernes, et l'expérience nous apprend que l'un des remèdes à ce formatage est l'échange personnel, hors des débats publics médiatisés par les écrans, en tout cas hors des sentiers battus.<br />
<br />
7. - La menace principale qui a toujours plané sur les médias est le désintérêt du public, dont on cherche par tous les moyens à capter l'attention (5.5.). Or, une lassitude générale pourrait s’installer si le charme de la nouveauté finissait par faire place au désenchantement face au caractère figé, répétitif, automatique, désincarné et déshumanisé´des médias électroniques. Car la formule du poète – "la vraie vie est absente" – s'applique plus que jamais à cette nouvelle caverne platonicienne de haute technologie où les enchaînés ne perçoivent plus que les ombres (simulacres) et les échos de la vie.<br />
<br />
7.1. - La plus sophistiquée des productions audio-visuelles n'égalera jamais la sensation pleine d'une perception réelle. En revanche, les "nouvelles technologies" ont permis de créer des univers de synthèse, dont la fameuse "réalité augmentée" et ses nombreuses applications professionnelles et récréatives. Il est donc possible de formuler l’hypothèse inverse, qui prédit la pérennité de la sphère virtuelle et la captation <i>ad vitam eternam</i> de l’attention du public.<br />
<br />
7.1.1 - En vérité, il est difficile de faire un pronostic raisonnable sur l'évolution des choses. Peut-être se rendra-t-on compte un jour, ou s’aperçoit-on déjà, de la double détermination du temps (5.5.), qui est d'un côté reproductible et indéfiniment extensible, de l'autre unique et limité: l'impermanence des êtres vivants singuliers, que les Anciens appelaient encore les "mortels", face à la disponibilité permanente exigée par la production et convoitée par les médias commerciaux et les industries du divertissement dans leur course permanente à l'attention.<br />
<br />
7.1.2. - Il va de soi que les nouvelles technologies ne seraient pas aussi influentes si elles n’avaient pas d’effets majeurs sur la vie réelle. L’introduction de la "5G" - cette nouvelle norme de télécommunication surpuissante - permet notamment l’automatisation progressive des procédures et processus professionnels, mais aussi la robotisation croissante de la vie quotidienne et des loisirs, tout au moins pour les couches favorisées de la population mondiale.<br />
<br />
7.1.3. - Cependant, les investissements colossaux, tant pour les fournisseurs que pour les utilisateurs, pourraient compromettre le succès à long terme du "meilleur des mondes" cybernétique qui se profile à l'horizon. En comptant les énormes quantités nécessaires d’énergie et de matériel (rapidement frappé d'obsolescence), le "consommateur" pourrait bien se souvenir des avantages d'une gestion "humaine" (personnelle) de sa vie.<br />
<br />
7.1.4. - Une telle prise de conscience doit être empêchée par tous les moyens en noyautant toujours plus les vies individuelles au nom du "confort", de la "liberté", de l'"optimisation" des processus. Et il faut faire oublier les aspects contraignants de cette affaire et, en particulier, la disponibilité permanente qui est aujourd'hui exigée. Si le smartphone procure un sentiment de liberté et possède de nombreux avantages pratiques, il est également devenu obligatoire aux yeux des relations professionnelles, ou même amicales. On peut comparer cette évolution à celle de l'automobile qui, au départ, représentait la liberté individuelle pour ensuite se transformer en contrainte collective, notamment dans les nombreuses zones sans réseaux de transports en commun.<br />
<br />
7.2. - La véritable nouveauté du web est sans conteste l’interactivité permanente entre les émetteurs et les récepteurs des messages. Le souhait de Bertolt Brecht, qui aurait voulu transformer la radio - ce dispositif d'émission à sens unique - en "appareil de communication" (participatif), s’est réalisé de manière inattendue avec l'avènement du réseau mondial. Il en résulte cependant une mise en abîme (5.3.2.) tout aussi imprévue, qui génère un bruit énorme où, tout en gardant l’illusion d’une participation active, l'individu ne s’entend plus parler (6.2.). Toujours à propos de la radio, Brecht s'était également permis cette ironie quelque peu prophétique: "On avait la possibilité soudaine de tout dire à tout le monde, mais lorsqu’on y réfléchissait, on n’avait rien à dire".<br />
<br />
7.2.1. - On sait que les avancées technologiques et culturelles spectaculaires de l'espèce humaine, qui ont permis notre hégémonie actuelle sur la planète, sont dues à nos capacités de partage des connaissances et des techniques. Or, avec l'avènement du capitalisme moderne, une concurrence féroce s'est progressivement installée, qui semble aujourd'hui atteindre son paroxysme.<br />
<br />
7.2.2. - On peut penser que cette "compétition" (entre individus, sociétés, nations) est bénéfique, puisqu'elle produit toujours de nouvelles inventions, stratégies, performances pour dépasser le "concurrent". Mais dans une économie basée sur le profit à court terme, les conflits armés permanents, l'exploitation sans réserve des ressources naturelles et "humaines", les aspects néfastes prennent définitivement le pas sur les bénéfices tant vantés de la "concurrence".<br />
<br />
7.2.3. - Nous avons constaté que la culture du conflit est omniprésente dans les échanges sur le web (6.), où elle prend diverses formes en fonction de ses origines et de ses objectifs. Et comme pour les conflits réels - économiques, sociaux, territoriaux, ethniques etc. - les instances de conciliation semblent largement mises hors circuit ou réduites à l'impuissance (<i>tertium non datur</i>).<br />
<br />
7.2.4. - On doit se demander si la concurrence déchaînée et l'ambition du <i>leadership</i>, qui caractérisent depuis longtemps déjà l'économie "libérale", ne sont pas à l'origine des tendances dominantes du web que nous avons relevées: une polémique incessante, la quantification du "consentement" et, autant que possible, la mise hors circuit ou la décrédibilisation des instances de régulation (étatiques, académiques, juridiques).<br />
<br />
7.3. - Dans ce contexte, la question de la "liberté" - et de la "liberté d'expression" en particulier - se pose avec plus d'insistance, notamment en relation avec la "liberté d'entreprendre" et la "libéralisation des métiers" après 1789.<br />
<br />
7.3.1. - Cette mise en relation peut paraître arbitraire, mais la déclaration des Droits Humains, tout comme le rationalisme et la libération des sciences vis-à-vis des autorités religieuses, correspond à l'avènement du capitalisme moderne, technologique et industriel au 19e siècle, qui s'est accompagné d'une exploitation massive de main d’œuvre à prix dérisoire, en métropole et dans les colonies.<br />
<br />
7.3.2 - En revanche, la liberté d'expression a également permis, à la même époque, le développement de la parole et des écrits contestataires, des mouvements ouvriers et des syndicats, qui ont permis d'améliorer à terme les conditions de travail.<br />
<br />
7.3.3. - En plein essor jusque dans les années 1920 en Europe et aux USA, la presse fonctionnait déjà sur un mode polémique et clivant. On pouvait distinguer les journaux "libéraux", centre gauche ou droit, et "militants", portés sur les extrêmes.<br />
<br />
7.3.4. - L'autre élément essentiel a toujours été la communication d'informations mais on note déjà une prédilection de la presse écrite et des revues (qui existaient dés le 18e siècle) pour les "faits divers" et le remplissage. Puis la photographie (1839), le cinéma (1895), la radio (1920s.) et enfin la télévision (dès 1937, généralisée au cours des années 1950) viennent compléter un spectre médiatique dominant jusqu’à l'avènement de l'internet grand public (W3C en 1994 par Tim Berners-Lee, ADSL dès 1999 par France Télécom).<br />
<br />
7.3.5. - Il est significatif que la première recherche d'éthique professionnelle pour les journalistes voit le jour dès 1918 en France. la Première guerre mondiale ayant apporté son lot de désinformation, d'idéologies et de manipulation, comme ce mythe de "la fleur au fusil" destiné à motiver les troupes et annonçant une guerre-éclair qui devient, pendant quatre longues années, un guerre des tranchées et industrielle avec ses batailles "matérielles", coûtant la vie à presque dix millions de soldats et neuf millions de civils.<br />
<br />
7.4. - Il apparaît que les lois sur la liberté d'expression (de pensée et d'opinion) et la liberté de la presse (proclamée sous certaines réserves le 29 juillet 1881 en France) ont connu des destinées très diverses depuis 1789 (avec l'article 11 de la déclaration des Droits de l'homme et du citoyen en France et le Premier amendement de la Constitution des USA ratifié en 1791), Mais il faut attendre le 10 décembre 1948 (après l'épisode le plus meurtrier de l'histoire humaine) pour que les Nations-Unies érigent ce principe en "loi universelle" avec la Déclaration du même nom.<br />
<br />
7.4.1. - Pendant le demi-siècle qui a suivi, on peut dire que ce principe a été appliqué avec plus ou moins de bonheur dans les pays occidentaux, avec cette réserve que le "droit à la parole" (1.), au sens de la participation au débat public qui nous importe ici, n'est accordé qu'avec parcimonie. Les premiers soubresauts de l'interactivité sont largement restés d'ordre privé ou consensuels.<br />
<br />
7.4.2. - L’immense majorité constituée par les personnes exclues de la discussion publique n'a commencé à parler qu'avec l'apparition et la popularisation des blogs (1999/2004). Un peu comme les premières radios libres en France (5.1.1. et sq.), les blogs témoignent d'une grande volonté de se communiquer, de s'exprimer.<br />
<br />
7.4.3. - Si, avec l'apparition des grands fournisseurs de réseaux sociaux (2004/2006), le phénomène des blogs et sites personnels à des fins d'expression indépendante (commercialement, politiquement etc.) est réduit à l'invisibilité pour le plus grand nombre, il garde toujours son caractère de "bouteille à la mer" qui, un jour, pourrait être retrouvée et discutée.<br />
<br />
7.5. - Pour que l'expression libre - comme d'ailleurs la démocratie - ne soient pas de simples alibis de l'idéologie libérale, qui cache ainsi ses aspects totalitaires, il serait primordial de réintroduire ce qui est progressivement exclu: la valeur de vérité, le jugement impartial (6.4.).<br />
<br />
7.5.1. - Si la sincérité de la personne accédant au droit à la parole publique n'est jamais garantie, la preuve de son insincérité devrait porter à conséquence au-delà de l'excuse publique. La diffusion intentionnelle de mensonges, de contre-vérités, de fausses nouvelles devrait au moins comporter un risque de perdre l'accès au débat public ou d'entraîner le discrédit aux yeux de l'opinion.<br />
<br />
7.5.2. - Or, la réglementation de la parole publique est confrontée au dilemme d'avoir à restreindre la liberté d'expression: en effet, elle comporte une contradiction interne qui paraît difficile à résoudre. Les injonctions officielles contre les "<i>haters</i>", par exemple, montrent leurs limites, de même que le blocage ou la suppression de comptes. Les expressions "<i>armée de trolls</i>" ou "<i>shitstorm</i>" sont là pour souligner le caractère massif et donc difficile à contenir de ces phénomènes qui participent au "bruit" (3.2.) des réseaux sociaux.<br />
<br />
7.5.3. - C'est également vrai pour l'attitude "positive". La "fabrication du consentement" est un thème important dans l'approche critique des médias avant même l'apparition du web grand public (Herman/Chomsky 1988), Il va sans dire que les choses ont ensuite pris des proportions au-delà de toute attente, notamment parce que chaque "position" très suivie peut générer une "négation" massive qui, avec le bruit fait de part et d'autre, met à mal toute forme de confrontation raisonnable (6.1.).<br />
<br />
7.5.4. - Plutôt que de "moraliser" la parole publique, on cherche actuellement à réglementer celle des "anonymes", sans pour autant approfondir ce concept. Imposer l'utilisation du vrai nom pour intervenir sur les réseaux sociaux ou tenir un blog ferait sauter la base sur laquelle ces usages du web ont émergé, en sachant par ailleurs que personne n'y est vraiment "anonyme" et qu'un "traçage" par les autorités reste toujours possible.<br />
<br />
7.5.5 - Dans ce contexte, il faut rappeler que le pseudonyme et la publication anonyme, comme le fameux <i>Traité théologico-politique</i> de Spinoza (1670), ont toujours été des moyens de protection personnelle contre les risques de préjudice et de persécution de l'auteur d'un texte qui remet en question une parole ou un dogme officiels. Que dans les conditions de l'interactivité globale, l'utilisation de l'anonymat soit différente, cela ne diminue en rien son importance pour sauvegarder l'expression libre et indépendante.<br />
<br />
8. - Pour clore ce passage en revue certainement fragmentaire et incomplet des problèmes posées par le droit à la parole (1.), l'anonymat (2.) et l'expression libre (3.) à l'heure des réseaux électroniques, récapitulons quelques éléments de réflexion:<br />
<br />
8.1. - Le bruit (l'entropie). Nous pouvons aller plus loin en parlant de "brouillage" des messages (informations), voire d'une "pollution" ainsi créée qui décourage certains de ceux qui auraient les compétences et l'originalité nécessaires pour enrichir le débat public.<br />
<br />
8.1.1. - Le droit à la parole dépend en grande partie de la "popularité" ou "notoriété", ce qui en soi n'est pas nouveau.. Il y a ici un hiatus entre la quantification (8.3.) et la <i>qualité </i>de la contribution au débat public (compétence, originalité). Or, la quantification est avant tout l'affaire du "<i>mainstream</i>" et de ses différentes "négations", d'où un fonctionnement binaire (consentement / contestation, ami / ennemi).<br />
<br />
8.1.2. - Sur le web, et en particulier sur <i>Twitter</i>, l'usager est
confronté à une polémique incessante. On constate une "mise en abîme" du
consentement et de la contestation qui rend inaudibles la plupart des
contributions et s'oppose à toute discussion raisonnable. Chaque "position" se voit aussitôt confrontée à une
"contre-position" sans qu'une instance neutre ("<i>fact-checking</i>") puisse les départager.<br />
<br />
8.2. - L'exclusion du tiers. On assiste de plus en plus aux tentatives de mise hors circuit du jugement impartial (factuel), scientifique (objectif) etc. Une responsabilité au moins partielle revient aux scientifiques et aux experts eux-mêmes, lorsque leurs prestations sont au service d'intérêts privés ou partisans. La question de la différence entre les sciences "pures" (au sens d'une recherche désintéressée, "fondamentale") et "appliquées" (ici comme "expérimentation totale" au service du profit) est d'une importance capitale sur le plan du débat public et de la nécessité d'une instance neutre, factuelle, "objective".<br />
<br />
8.3. - La quantification, en particulier dans les différents domaines commerciaux et politiques. Les uns ont pour objectif de "maximiser" leurs revenus ou chiffres de vente, les autres de recruter des adhérents et d'accroître leur électorat. On peut y ajouter, entre autres, la course à la "popularité" des artistes ("stars", "célébrités"). Avec tout ce que cela implique en termes de visibilité, les places de "<i>leader</i>" sont alors attribués en fonction du nombre de vues (clics), de <i>followers</i>, de <i>likes</i>, de <i>reposts</i>, de commentaires. Cette quantification ne tient aucun compte de la "qualité" (8.1.1.) des interventions qu'elle comptabilise.<br />
<br />
8.4. - La "dynamique de groupe" émanant des réseaux sociaux est impressionnante. Sans <i>Facebook</i>, le "Printemps Arabe", les "Gilets Jaunes" n'auraient pas pu avoir des effets réels aussi remarquables. Il en va de même pour l’influence - positive ou négative - d'un grand nombre de mouvements politiques et religieux ou encore des solidarisations spontanées autour d'une "cause".<br />
<br />
8.4.1. - C'est sans doute ici que l'individu, qui comme "anonyme" se voit noyé dans la masse des internautes, trouve une forme d'expression nouvelle en devenant le maillon d'une chaîne interactive qui peut, par exemple, permettre l'entraide et l'échange au niveau local, court-circuitant alors les grands circuits de distribution. Pour ainsi dire à rebours de la "globalisation", cette utilisation des réseaux n'a pas encore développé tout son potentiel.<br />
<br />
8.4.2. - En effet, il faut rappeler les efforts, présents dès le début, de construire un réseau libre, non basé sur le profit (5.2.) qui aux yeux de la grande majorité est aujourd'hui marginalisé, même si des logiciels libres comme le <span class="st">lecteur multimédia <i>VLC</i>, l</span><span class="st"><span class="st">'enregistreur-éditeur de sons</span> <i>Audacity </i>ou le traitement de texte <i>Open Office</i> connaissent un grand succès. Mais l'internet libre, qui comprend également l'accès croissant aux archives publiques, continue d'exister et d'être développé, de telle sorte qu'il est permis, ici aussi, d'espérer un second souffle aux dépens de l'hégémonie du web commercial qui prend aujourd'hui l'allure d'un quasi monopole par l'omniprésence de la publicité, l'invitation constante à l'achat et la course effrénée à l'attention.</span><br />
<br />
8.5. - En fonction des régions et des niveaux de vie, les effets et les influences des nouvelles technologies sur la vie quotidienne et le comportement des gens peuvent être considérables. Cela concerne également la communication avec, en particulier, l'exigence de disponibilité permanente sur le plan professionnel, mais aussi les échanges d'ordre privé qui viennent perturber les emplois du temps, les rendez-vous personnels: l'exemple désormais classique est l'annonce en dernière minute d'un changement de programme et, si la rencontre a réellement lieu, l'interruption pour le moins gênante d'une échange, en principe basé sur la présence, par d'incessants appels et messages venus d'ailleurs. Ici, la moindre des choses serait d'éteindre les outils de communication électronique (exclure les absents) pour vivre les rencontres au présent.<br />
<br />
8.5.1. - Il semble évident que la hantise principale des fournisseurs, producteurs, commanditaires, bénéficiaires de la "sphère virtuelle" concerne le possible désintérêt du public qui se tournerait à nouveau vers ce qui en est largement exclu et constamment <i>différé</i>: le temps de vie, unique, irréversible et limité (5.5.), synchronisé avec les rythmes naturels, organiques. L'invitation constante au divertissement, l'illusion permanente de nouveauté créent non seulement un engouement massif, mais également l'habituation à une temporalité indéfiniment reproductible, récursive: le "temps humain" qui gère non seulement la production et la consommation, mais aussi le "temps libre"; possédant ses propres synchronisateurs, il est largement indépendant du "temps naturel", qui synchronise des différents rythmes, cycles, durées des êtres vivants. En effet, le réseau mondial est actif 24h/7 tout autour du globe: il ne dort jamais et promet l'éternité aux traces que vous y laisserez. Or, il ne fait aucun doute que cette "éternité électronique" n'est pas moins mortelle (temporaire) que celles qui lui ont précédé dans l'histoire de l'humanité.<br />
<br />
8.5.2. - Mais une autre hantise existe du côté des usagers. Avant même l'apparition des "nouvelles technologies", on redoutait déjà la mise en place d'une "société de surveillance" d'ordre technocratique. <i>1984 </i>de George Orwell est publié à Londres dès 1949 (la version française suit en 1950). Le caractère prophétique de ce roman d'anticipation est indéniable. Quinze ans plus tard (en 1964 aux USA) paraît <i>L'homme unidimensionnel</i> de Herbert Marcuse (traduction française en avril 1968). En substance, l'auteur décrit une situation où l'autorité - traditionnellement extérieure à l'individu, à laquelle il peut donc se soumettre ou s'opposer - est désormais intériorisée. Autant dire que nous serions en passe de devenir nos propres "chiens de garde".<br />
<br />
8.6. - La question du "changement de paradigme" (6.5.) est intéressante parce que l'avènement des "nouvelles technologies" semble déjà s'acompagner d'une nouvelle "vision du monde". Or, certains indices nous permettent de voir une continuité avec celles qui ont précédé: l'anthropocentrisme et le complexe de supériorité humaine, la démesure (l'<i>hybris</i>) et l'hégémonie sur la nature sont des éléments anciens qui, revisités à l'âge moderne avec l'universalisme et le rationalisme, préfigurent, l'un la "globalisation", l'autre la domination techno-logique. L'automatisation croissante des processus de production et des routines quotidiennes, les interfaces "bio-technologiques" et l'expérimentation totale (Jacques Poulain) biogénétique, "psychotechnique" etc. permettent cependant d'entrevoir un "nouveau monde" où l'humain serait débarrassé des tâches ingrates, où il ferait "corps" avec la machine.<br />
<br />
8.6.1. - Une telle vision du monde ne prend pas en compte les exigences et aléas de la vie réelle, les rapports sociaux, économiques, politiques, les différences de ressources et de niveaux de vie, la multiplication des catastrophes naturelles et humaines, la destruction des espaces et des espèces sauvages etc. Le récent confinement planétaire (6.3.2. et sq.), dont on ne peut pas encore mesurer les conséquences à plus long terme, a eu deux effets immédiats: d'une part la réduction des activités humaines d'où une régénération très ponctuelle et éphémère des milieux naturels; de l'autre l'effondrement d'un certain nombre de secteurs d'activité (comme le tourisme, les transports, la gastronomie), et le rôle majeur que jouent en temps de crise les institutions et aides d'État, un système correct de soins et d'assistance sociale.<br />
<br />
8.6.2. - Autour de ces questions, les discussions publiques vont bon train sans que l'on puisse se mettre d'accord sur un certain nombre d´évidences. On parle du "monde d'après". Or, d'après ce qui précède, seuls un changement collectif de "mentalité", une "mutation" de l'esprit humain pourraient créer un "nouveau monde", dont l'humain ne serait plus le centre, où la "croissance" n'est plus le moteur de l'économie et où l'humanité critique vis-à-vis d'elle-même s'imposerait enfin des limites raisonnables et notamment l'objectif d'une limitation considérable de ses activités à plus ou moins court terme.<br />
<br />
8.6.3. - Si ce n'est qu'un autre de nos vœux pieux, rien n'empêche cependant de l'énoncer et de considérer le chemin qui resterait à parcourir ou les impasses qui nous bloquent. S'il faut en passer par les réseaux sociaux pour avancer, il serait bon de refuser le formatage des grands fournisseurs de plateformes, la quantification incessante du trafic assortie à la collecte permanente de données personnelles, la polémique stérile sur la scène médiatique et politique, pour privilégier la discussion raisonnable et constructive, le partage d'expériences vécues, l'entraide et l'échange local, pour prendre ces exemples parmi d'autres. Personne n'est empêché - du moins dans le monde qui se veut encore libre - de programmer lui-même un réseau autour de son village, son quartier, sa région ou de sa profession, par exemple, qui ne soit ni personnel ni commercial, c'est-à-dire ouvert sur autrui et au service d'une collectivité non basée sur le profit et l'exploitation.<br />
<br /></div>
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[... / ...]</div>
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SK, avril / mai 2020 </div>
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<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-76712823676548276342020-05-01T06:57:00.000+01:002020-05-19T13:37:27.475+01:00Jean-François Lyotard explique le post-moderne<div style="text-align: center;">
<audio controls="" src="http://ubusound.memoryoftheworld.org/french-theory/French-Theory_0504_Jean-Francois-LYOTARD-La-pensee-post-moderne.mp3">
Your browser does not support this audio</audio></div>
<br />
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Extrait de “Dialogues sur la condition post-moderne avec Vincent Descombes”, produit par Roger Pillaudin (France-Culture, 18 décembre 1979).
[source: <a href="http://www.ubu.com/sound/lyotard.html" target="_blank">ubuweb</a>]<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_QvpZrr-sgh0iyJ5yZdbgw2yMhSjuIa9VuVZIJFZ3UK7tzTvBcTMRgs6k2xlz5CnlrGx2R1VB9lNTLTXwnpNan54NtkOUeO4rZmrut2nIktnVYE9_Hc10ckaQT691fmFrJGPE2uE1KBs/s1600/lyotard.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="602" data-original-width="400" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_QvpZrr-sgh0iyJ5yZdbgw2yMhSjuIa9VuVZIJFZ3UK7tzTvBcTMRgs6k2xlz5CnlrGx2R1VB9lNTLTXwnpNan54NtkOUeO4rZmrut2nIktnVYE9_Hc10ckaQT691fmFrJGPE2uE1KBs/s320/lyotard.jpg" width="212" /></a></div>
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Jean-François LYOTARD (1924-1998)<br />
<br />
<b>Études / Professorat </b><br />
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Né à Versailles, il fait ses études secondaires au lycée Louis-le-Grand à Paris, puis étudie la philosophie à la Sorbonne. Agrégé de philosophie en 1950 (reçu 4e), il enseigne au lycée de Constantine en Algérie de 1950 à 1952 puis il est professeur dans des lycées en métropole, notamment au Prytanée national militaire de La Flèche de 1952 à 1956. - Il enseigne à la Sorbonne entre 1959 et 1967, puis à l'Université Paris-Nanterre en 1967 et à l'université Paris-1-Sorbonne en 1970. Il soutient sa thèse de doctorat Discours, Figures, en 1971, à l'université Paris-Nanterre, sous la direction de Mikel Dufrenne. Il enseigne à l'université de Paris VIII (Vincennes) depuis 1972 jusqu'en 1987, où il devient professeur émérite. Il est alors professeur invité aux États-Unis, en particulier, à l'université de Californie, ainsi qu'à l'université de Montréal, à l'université de São Paulo. Il est l'un des membres fondateurs du Collège international de philosophie à Paris. Peu avant sa mort, il a enseigné à l'Université Emory. </div>
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<br />
<b>Choix de publications</b></div>
<br />
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La Phénoménologie, Paris, Presses universitaires de France, (coll. Que sais-je ?), 1954.<br />
Discours, Figure, Klincksieck, 1971.</div>
<div style="text-align: justify;">
Dérive à partir de Marx et de Freud, Paris, 10/18, 1973 ; 2e éd., Paris, Galilée, 1994.<br />
Des dispositifs pulsionnels, Paris, 10/18, 1973, 2e éd., Paris, Galilée, 1994.<br />
Économie libidinale, Paris, Minuit, 1974.<br />
Rudiments païens, Paris, Christian Bourgois, 1977.<br />
La Condition postmoderne : rapport sur le savoir, Paris, Minuit, 1979.<br />
Le Différend, Paris, Minuit, 1983.<br />
Heidegger et les Juifs, Paris, Galilée, 1988.<br />
Leçons sur l'analytique du sublime, Paris, Galilée, 1991.</div>
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[source: <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fran%C3%A7ois_Lyotard" target="_blank">wikipedia</a>]</div>
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</div>
<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-47303627217026216452020-04-19T12:10:00.011+01:002020-11-13T09:57:18.277+01:00Edgar Morin, si tu nous entends !<div style="text-align: justify;">
Depuis le début du mois d'avril 2020, notre envoyé spécial sur le web enquête sur un "compte officiel" au nom d'Edgar Morin, qui n'a toujours pas été authentifié par Twitter > <a href="https://twitter.com/edgarmorinparis" target="_blank">https://twitter.com/edgarmorinparis</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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Voici, en exclusivité pour notre aimable lectorat, les éléments de l'enquête sous forme de captures d'écran, suivies d'un <a href="https://philowatch.blogspot.com/2020/05/philochat-edgar-morin-si-tu-nous-entends.html#com">commentaire</a> et d'une <a href="https://philowatch.blogspot.com/2020/05/philochat-edgar-morin-si-tu-nous-entends.html#conc">conclusion.</a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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1. - On notera les 150.000+ "suiveurs" et le lancement du compte en mars 2013:</div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_H8-3zdz11FUpshZ24A-uIMGZfUA7_Le1sf0_CuKliCxQ35C6oG3snQ5cMF6eMgLxknWVR8aIpJ9weofn-QHQV8cRrlfxeiv4j1bJpH6VxOku6cNPLOilnm-AHuJo5u08tEP8Q_rwYD8/s1600/morin_twitter.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1092" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_H8-3zdz11FUpshZ24A-uIMGZfUA7_Le1sf0_CuKliCxQ35C6oG3snQ5cMF6eMgLxknWVR8aIpJ9weofn-QHQV8cRrlfxeiv4j1bJpH6VxOku6cNPLOilnm-AHuJo5u08tEP8Q_rwYD8/s1600/morin_twitter.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
2. - Une première interpellation le 9 avril, sans aucune réaction:</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQr-wNXWViBQVvyReKORZioTlR-bKDKq8aO9c2CX80z2DuBAORGbV2IkwdXok5ZnYhiqR4fDRzzhBfFdgIHQJWgp7raVZUNAzM6hsBB3P1tTM3M6OlpX3JIMU34jTLLu8g3guRz6nRryQ/s1600/morn_tw2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="467" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQr-wNXWViBQVvyReKORZioTlR-bKDKq8aO9c2CX80z2DuBAORGbV2IkwdXok5ZnYhiqR4fDRzzhBfFdgIHQJWgp7raVZUNAzM6hsBB3P1tTM3M6OlpX3JIMU34jTLLu8g3guRz6nRryQ/s1600/morn_tw2.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
3. - En l'espace de deux heures, le compte se médicalise: </div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjczAPt78PUpGshpP6G97-cSTc2abGbDb5nFchrH1hlzflatHtEMlVUhbjsfwQ_L5PnBwm-rYyC7N_KI2p8KBBtpVaIANGXvoTQ2cc_ygmUIKrgprYhe9eqVrTv8eOBLsGX1MxmhSNCLGk/s1600/morn_tw3.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="579" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjczAPt78PUpGshpP6G97-cSTc2abGbDb5nFchrH1hlzflatHtEMlVUhbjsfwQ_L5PnBwm-rYyC7N_KI2p8KBBtpVaIANGXvoTQ2cc_ygmUIKrgprYhe9eqVrTv8eOBLsGX1MxmhSNCLGk/s1600/morn_tw3.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
4. - La philosophie du salmigondis:</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYoRPosXBSV7hElFpS_Ni8nQULVvW08fs4YJ8Ny86zdphUOVcN_qRRatK9gJGxhr735ZkwfW2VgzSgX4837rKDjj4Lw7t0m2NOJRoQb__ouDpNVOfbfIpTI9ezy97Qny4wNgq3b6C01hg/s1600/morin_tw4.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="618" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYoRPosXBSV7hElFpS_Ni8nQULVvW08fs4YJ8Ny86zdphUOVcN_qRRatK9gJGxhr735ZkwfW2VgzSgX4837rKDjj4Lw7t0m2NOJRoQb__ouDpNVOfbfIpTI9ezy97Qny4wNgq3b6C01hg/s1600/morin_tw4.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
5. - La CHLOLOCHINE:</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM4QHZcorgEhFTz7co3eSeQTQC5UsvJx0YPWEOYgp3AaABzEM-WyU1_1IJT0mCEtrJ5sKEdLxPrLlKa49FA1DXaLCq9CCBoXFskXjx9uaA0RY1VJrbRTf9HoeA6h2LEZe65MfjO4zNR6Y/s1600/morin_tw5.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="303" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM4QHZcorgEhFTz7co3eSeQTQC5UsvJx0YPWEOYgp3AaABzEM-WyU1_1IJT0mCEtrJ5sKEdLxPrLlKa49FA1DXaLCq9CCBoXFskXjx9uaA0RY1VJrbRTf9HoeA6h2LEZe65MfjO4zNR6Y/s1600/morin_tw5.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
6. - Et le même jour l'appel à "Monsieur le Président":</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1RxPQJni1iQxyTkHoh1SAaQ14GYzskbnNIHV_kg6-HQ7q01pI56OEjHQYDQY0jCMDJsuNK7ZA2BfQO_BgEK83SiC2m8cxzP6D8xYZ67ja5XAbNi1wnEqAYtJvsIZQqPUMm911UgX9068/s1600/morin_tw6bis.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="416" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1RxPQJni1iQxyTkHoh1SAaQ14GYzskbnNIHV_kg6-HQ7q01pI56OEjHQYDQY0jCMDJsuNK7ZA2BfQO_BgEK83SiC2m8cxzP6D8xYZ67ja5XAbNi1wnEqAYtJvsIZQqPUMm911UgX9068/s1600/morin_tw6bis.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<br />
<a name='more'></a>7. - L'une des nombreuses citations médicales non sourcées:</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIIWxr2qtegGW5Kctu7Gci2MvWizbVzGRVZYyLkyl0rC9Xlzuk0xXSsLrCZqFd6F8Mx4ygtDKIg4WiIi2eU0Rv2f9GBioa5VyWLs6Wp_-GbLUbrpHMjtXiOW_gwX3moRBX7oqNIotd5C4/s1600/morin_tw7.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="332" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIIWxr2qtegGW5Kctu7Gci2MvWizbVzGRVZYyLkyl0rC9Xlzuk0xXSsLrCZqFd6F8Mx4ygtDKIg4WiIi2eU0Rv2f9GBioa5VyWLs6Wp_-GbLUbrpHMjtXiOW_gwX3moRBX7oqNIotd5C4/s1600/morin_tw7.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
8. - Premières justifications et le fameux tweet sur Montagnier <br />
(760+ commentaires à ce jour):</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMC61j0pWkOKCtpk4PTPrx23h7k1WMWc4oAtfo61DTM_qDiVL8tB9mCvHQ13rSxmpsivHfCSg6RGZAFZd7G2d87OyBcflWX6GP9DQ4faCTPs7ykCaBcY4PuKMclLs5_wcEyKVgbN9CFHk/s1600/morin_tw8.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="507" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMC61j0pWkOKCtpk4PTPrx23h7k1WMWc4oAtfo61DTM_qDiVL8tB9mCvHQ13rSxmpsivHfCSg6RGZAFZd7G2d87OyBcflWX6GP9DQ4faCTPs7ykCaBcY4PuKMclLs5_wcEyKVgbN9CFHk/s1600/morin_tw8.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
[https://twitter.com/edgarmorinparis/status/1250865977086160900] <br />
<br />
9. - Nouvelle vague de justifications - 7 messages en ~1 heure:</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbaPUOZ3JpqnRe7WN9kfttW6qyqCenp5T-T76j8lnYM8kBj08jg3pLhh-aVj21BRHcXcCIAMYvPmIM9VczBfCLC3XH_qLEH917NZJpfIiqUt_MfdfZHLkG-Z3-tYwcyi_a4wjOe82hDGY/s1600/morin_tw9bis.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="690" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbaPUOZ3JpqnRe7WN9kfttW6qyqCenp5T-T76j8lnYM8kBj08jg3pLhh-aVj21BRHcXcCIAMYvPmIM9VczBfCLC3XH_qLEH917NZJpfIiqUt_MfdfZHLkG-Z3-tYwcyi_a4wjOe82hDGY/s1600/morin_tw9bis.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
10. - Intervention de Caroline Fourest en réaction au tweet sur Montagnier:</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUAxzlTw7hEZ4vWdhdDSHoqs1oqrzq0bhbYAeOiVvJ5Yi7V1yw5SbxI8FNBY6-V_lGvKJlC30LDwfegR9lt4ajNVv0HsIdILlc_ox0hjj0NhNoOIDoHAaVU6bw7bjvUNG-QxzmvPIn8zM/s1600/tw_fourest.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="534" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUAxzlTw7hEZ4vWdhdDSHoqs1oqrzq0bhbYAeOiVvJ5Yi7V1yw5SbxI8FNBY6-V_lGvKJlC30LDwfegR9lt4ajNVv0HsIdILlc_ox0hjj0NhNoOIDoHAaVU6bw7bjvUNG-QxzmvPIn8zM/s1600/tw_fourest.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
11. Intervention de Raphaël Enthoven en réaction au tweet sur Montagnier:</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjd2pCiLFxGf17cIHbLVIDoRfog5oL__2oqyenXkqaT7UOwdeQW4cT8nkygBF4CjmvxJ9wj7mtAQSPHZH3sNJKwtoyvsrbVRVGU6cjCq423I1ZJoNMpQ1BDxGWXTQER8tlzZvF8jDcvT44/s1600/tw_ent.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="781" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjd2pCiLFxGf17cIHbLVIDoRfog5oL__2oqyenXkqaT7UOwdeQW4cT8nkygBF4CjmvxJ9wj7mtAQSPHZH3sNJKwtoyvsrbVRVGU6cjCq423I1ZJoNMpQ1BDxGWXTQER8tlzZvF8jDcvT44/s1600/tw_ent.jpg" /></a></div>
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12. Elvis has left the building:</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinujsIXIP284cYCfHA2_jQEiJhEWcD4PGDtOrocou_xps51o5seJQOg6ua2X9VE_2YJFJfnh_LxDjQO6o2oai5CfaCpBDWZShgOWDWnrl7SJJ2pbM0u38lB5mwLjuzWSGrS80LfO7j1y8/s1600/tw_ent2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="475" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinujsIXIP284cYCfHA2_jQEiJhEWcD4PGDtOrocou_xps51o5seJQOg6ua2X9VE_2YJFJfnh_LxDjQO6o2oai5CfaCpBDWZShgOWDWnrl7SJJ2pbM0u38lB5mwLjuzWSGrS80LfO7j1y8/s1600/tw_ent2.jpg" /></a></div>
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13. L'entrée en scène de <i>Conspiracy Watch</i> [<a href="https://twitter.com/conspiration/status/1251146662803734528" target="_blank">lien sur le thread</a>]:<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-_7EopJ10_oXa-6c9uuY05DTpSUMve1djOF_4PVo38OBp0rqmixiX8a4dICRGdrSuep39BFRLe9Zo4_3GLDc2F1nZ422cNq2S7MIVwNmi14iJ_bFx_gcwUkyFMev_c13Lc3owQA6WOZM/s1600/tw_consp.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="550" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-_7EopJ10_oXa-6c9uuY05DTpSUMve1djOF_4PVo38OBp0rqmixiX8a4dICRGdrSuep39BFRLe9Zo4_3GLDc2F1nZ422cNq2S7MIVwNmi14iJ_bFx_gcwUkyFMev_c13Lc3owQA6WOZM/s1600/tw_consp.jpg" /></a></div>
14. - Le 21 mars dernier, C l'hebdo avait - involontairement ? - apporté <br />
une certaine crédibilité au "compte officiel" d'EM sur Twitter<br />
[https://twitter.com/clhebdo5/status/1241432638059143170]: <br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGLoSBscxVo8RzOXNKQzT7zmhhy4B_2dZd5p77pKpU0DF0E7rkDBPiTFxB8QHMG93mGhD7eE1XniBDU7s_p8TeQPlv3lK6LDdlLhQtWzHWpIFkUJIDy0GnidCTMthXk6TKPQNPCfECkhs/s1600/tw_c5.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="595" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGLoSBscxVo8RzOXNKQzT7zmhhy4B_2dZd5p77pKpU0DF0E7rkDBPiTFxB8QHMG93mGhD7eE1XniBDU7s_p8TeQPlv3lK6LDdlLhQtWzHWpIFkUJIDy0GnidCTMthXk6TKPQNPCfECkhs/s1600/tw_c5.jpg" /></a></div>
<br />
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...</div>
<b>Commentaire</b></div>
<br />
<br />
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C'est à ce point que l'on pourrait conclure que tout est parti de là. Mais une recherche en profondeur montre que l'accès à la notoriété de ce compte est bien plus ancienne. Si notre enquête est menée à charge, le doute reste cependant possible : Et si c'était vraiment Edgar Morin ? En effet, une imposture n'est pas réussie parce qu'elle procure de la certitude aux esprits naïfs, mais parce qu'elle fait douter les connaisseurs, ou supposés tels. - Récemment (autour du 1er avril !), un faux compte Peter Handke avait fait son apparition sur Twitter, et l'ancienne ministre autrichienne des Affaires étrangères s'y était laissée prendre aussi sec. L'auteur, un Italien connu pour ce genre d'interventions (avec une prédilection pour le Pape !), y avait même annoncé - et lancé - la nouvelle de la mort du cinéaste Wim Wenders. Mais très vite les éditions Suhrkamp sont intervenues pour arrêter le massacre, Or, pour les connaisseurs de Handke, cette imposture n'était pas très consistante: d'une part, PH ne tweeterait jamais en anglais ; de l'autre, il écrit au crayon ou à la machine, mais jamais sur ordinateur...</div>
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Pour le compte Twitter au nom de Morin, les choses sont différentes. D'abord, il y a la grande longévité (depuis 2013) et le nombre appréciable de "suiveurs", parmi eux certains médiatiques qui - en cas d'imposture - seraient gravement tombés dans le panneau, car ils ont commencé à crier au scandale sans même vérifier l'authenticité du compte. En effet, tout récemment, l'éminent Luc Montagnier s'est permis d'énoncer une hypothèse - apparemment réfutée - sur l'origine et la constitution du "Corona-Virus" en postulant une intervention humaine (modification génétique) qui aurait entraîné ou bien une erreur (laisser le virus s'échapper du laboratoire) ou bien un acte délibéré, donnant alors du grain à moudre aux théories du complot qui circulent actuellement. Et le 16 avril 2020, un message du compte @edgarmorinparis avait cartonné sur cette affaire avec 760+ commentaires, 2100 retweets et 3400 likes (voir ci-dessus, captures d'écran 8).</div>
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<br /></div>
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Deux choses s'ajoutent: D'un côté, il faut se demander si le chercheur Edgar Morin est disposé à perdre le précieux temps qui lui reste sur Twitter en s'embrouillant dans des polémiques stériles, produites et reproduites <i>ad nauseam</i> par les médias, dans cette obsession de la "pure actualité" qui garantit surtout l'obsolescence précoce d'une pensée jetable. La seconde question concerne la teneur, mais plus encore le style et l'écriture des messages "originaux" qui sont publiés sur ce compte. À côté de fautes d'orthographe et d'expression, on peut déplorer leur manière sans doute intentionnellement maladroite pour un contenu finalement assez peu original et souvent absurde. La "pensée" présentée ici n'est pas vivante, mais semble figée dans une <i>posture</i>...</div>
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<br /></div>
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Les trois entretiens très intéressants menés avec Edgar Morin depuis le 6 avril 2020 par le <a href="https://lejournal.cnrs.fr/articles/edgar-morin-nous-devons-vivre-avec-lincertitude" target="_blank"><i>Journal du CNRS</i></a> (Francis Lecompte), <i>Paris-Match</i> (Valérie Trierweiler) et <i>Le Monde</i> (Nicolas Truong) ne sont pas pour apporter du crédit à ce "compte officiel": Le premier article n'y a pas été référencé à ce jour; conformément aux habitudes autopromotionnelles sur Twitter, le deuxième est signalé en retweetant simplement l'annonce de Valérie Trierweiler; et un lien peu consistant sans aucun commentaire a été donné sur le troisième: en fait, ce lien pointe sur l'accés payant au journal <i>Le Monde</i>, non sur l'interview elle-même. Deux choses peuvent en être déduites: d'une part, ce compte ne bénéfice pas d'une gestion "professionnelle" par un tiers ou une agence, comme c'est souvent le cas sur les réseaux sociaux; de l'autre, l'auteur du compte ou bien ne semble pas accorder une grande importance à ces entretiens ou bien cherche à les faire oublier car ils montrent la complexité de la pensée de Morin qui ne saurait tenir en 280 signes et, par contraste, la relative pauvreté d'esprit qui sévit sur @edgarmorinparis. Car ce qui impressionne depuis toujours chez Morin, c'est sa façon d'exprimer une pensée qui habite la parole, une pensée qui se forme en parlant (Kleist) comme cela transparaît encore dans les entretiens cités. Parole et pensée présentes à elles-mêmes, l'une "tout contre" l'autre: c'est ce que l'on peut constater dès les années 1960 dans le film qu'il a réalisé avec Jean Rouch sur le sentiment d'exister à Paris et les représentations que les gens se faisaient du bonheur [<a href="https://philochat.blogspot.com/2013/03/edgar-morin-jean-rouch-chronique-dun.html">ici</a>].<br />
<br />
<br />
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<b>En remontant dans le temps</b></div>
<br />
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En octobre/novembre 2019, le "compte officiel" marchait déjà très bien. Ce retour en arrière de cinq ou six mois permet d'entrevoir une stratégie maintenue jusqu'à ce jour avec notamment un nombre incalculable de retweets à un rythme quotidien ainsi que des citations de "bon mots" d'auteurs variés qui tendent à noyer le poisson en masquant la relative indigence des propos "originaux". D'autres d'indices, comme les nombreuses platitudes - "le smartphone est une liberté et un asservissement" (13/11/19) - et de manière générale l'utilisation récurrente du paradoxe ou du sophisme, plaident en faveur de l'imposture. </div>
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Au cours de ces six derniers mois, le compte référence quelques livres ou entretiens et puise probablement dans certaines œuvres de Morin, ce qui peut un temps faire illusion. Or, en lisant les commentaires de la plupart des "followers", on n'a pas l'impression qu'ils aient une idée très précise du travail (processus) de la pensée et prennent pour argent comptant certaines trivialités énoncées sous une forme invariablement paradoxale (pseudo-dialectique) qui semble conforter leur vision du "vieux sage", d'autant qu'ils y associent certainement le "grand âge" de Morin. En retour, ceci semble excuser pas mal de choses aux yeux du plus grand nombre, notamment ces fautes répétées d'orthographe, de grammaire ou d'expression, difficiles à concevoir pour l'auteur d'une bonne centaine de livres...</div>
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À poursuivre la remontée dans le temps, on tombe sur un échange propre à instiller le doute: Un intervenant (@JeanBunzac 22/10/2019) demande: "Bonjour ami Edgar. J'aimerais t'écrire. Où ? Amitié. JC Guillebaud." Réponse: "<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">t'ai envoyé sms abrazo". Or il est difficile d'imaginer que Morin ait le téléphone de l'intervenant et que l'autre passe par Twitter pour avoir ses coordonnées. Mais c'est surtout la réponse qui interroge: après avoir envoyé un sms à un copain, quel est l'intérêt de le signaler dans l'espace public ?</span></div>
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<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"><br /></span></div>
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<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">À côté de l'hypothèse peu probable, mais non impossible, que Morin s'amuse depuis des lustres à détruire sa réputation sur Twitter, on peut certes imaginer que le gestionnaire du compte soit - ou ait été - en contact avec Morin, ou même - plus saugrenu - que celui-ci tolère tacitement les frasques de l'autre [voir la <a href="https://philowatch.blogspot.com/2020/05/philochat-edgar-morin-si-tu-nous-entends.html#conc">conclusion</a> ci-après pour cette hypothèse].</span> - Mais l'hypothèse d'un faux compte étant tout de même plus plausible, <span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">la beauté de l'imposture réside dans la confession de l'imposteur, qui la révèle soi-même à tous ceux qui s'y sont laissés prendre. Comme Alan Sokal, ce physicien qui, en 1996, publie un article dans la prestigieuse revue américaine <i>Social Text</i>, grande adepte du post-modernisme, avançant en substance que la théorie quantique apporte une justification scientifique aux pensées de Derrida ou Deleuze. Or, </span><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">Sokal n'a pas attendu sept ans, mais </span>révèle le canular </span><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">le jour même de sa publication</span>, provoquant évidemment un tollé en sciences humaines et sans doute quelques moqueries du côté des "sciences dures" [pour les références, voir Jacques Bouveresse: <a href="https://philochat.blogspot.com/2014/04/jacques-bouveresse-les-intellectuels-et.html"><i>Les intellectuels et les médias</i></a>].</span></div>
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<br /></div>
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<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">Le 23 décembre 2018, le compte </span><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">@edgarmorinparis réalise un gros carton avec ce tweet : </span></div>
<div style="text-align: left;">
<blockquote class="tr_bq">
<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">Une fois de plus les esprits réducteurs n'ont vu dans les gilets jaunes que casseurs, fachos, chanteurs de quenelles, ce qui leur permet d'ignorer les souffrances, dénis, injustices qui se sont exprimés</span></span> <br />
[https://twitter.com/edgarmorinparis/status/1076923622546198533]</blockquote>
Résultat: 633 commentaires, 3900 retweets et 7800 likes. Et grâce à Axel Kahn, on apprend que le nombre de "suiveurs", et non des moindres, était déjà important à l'époque:<br />
<blockquote class="tr_bq">
<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">Oh Edgar, je ne le saurais ! Vous postez votre tweet. Vos 100.000 followers, dont moi, le lisent. Je réponds sur votre TL en vous en donnant le sens pour moi, et je commente. Il ne peut y avoir la moindre ambiguïté (@axelkahn 25/12/2018)</span></blockquote>
Réponse, le même jour: <span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"> </span><br />
<blockquote class="tr_bq">
<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">dans ce cas les guillemets sont de trop, Axel</span></blockquote>
La veille de Noël, on a l'explication (rappelons que nous remontons le cours du temps):<br />
<blockquote class="tr_bq">
<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">@axelkahn </span>Dec 24, 2018 Replying to @edgarmorinparis<br />
Edgar, vous êtes un ami, j’ai beaucoup d’admiration pour vous. Là, ce n’est pas possible, ce ne peut-être vous. « Ils sont facho, haïssent maçons et juifs, mais quand même, il faut les comprendre » Impossible. Le fascisme, on le combat. Les injustices, on les combat, aussi.<br />
[https://twitter.com/axelkahn/status/1077323815825231872]</blockquote>
Réponse, le jour suivant:<br />
<blockquote class="tr_bq">
<div class="css-1dbjc4n">
<div class="css-1dbjc4n r-zl2h9q">
<div class="css-1dbjc4n r-1habvwh r-18u37iz r-1wtj0ep">
<div class="css-1dbjc4n r-1d09ksm r-18u37iz r-1wbh5a2">
<div class="css-1dbjc4n r-1wbh5a2 r-dnmrzs">
<div class="css-1dbjc4n r-1awozwy r-18u37iz r-1wbh5a2 r-dnmrzs r-1ny4l3l" id="tweet-user-name">
<div class="css-1dbjc4n r-1awozwy r-18u37iz r-dnmrzs">
<div aria-hidden="true" class="css-901oao r-1re7ezh r-1q142lx r-1qd0xha r-a023e6 r-16dba41 r-ad9z0x r-bcqeeo r-ou255f r-qvutc0">
<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">Edgar Morin</span> @edgarmorinparis</span><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"> </span><time datetime="2018-12-25T15:29:35.000Z">Dec 25, 2018</time></div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="css-1dbjc4n">
<div class="css-901oao r-hkyrab r-1qd0xha r-a023e6 r-16dba41 r-ad9z0x r-bcqeeo r-bnwqim r-qvutc0" id="tweet-text" lang="fr">
<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">est ce qu'on va répéter longtemps cette fausse citation pour m'attribuer une fois encore une pensée qui m'est étrangère?
est ce que le vrai Axel Kahn ne va pas se manifester car c'est la première fois que je vois une calomnie sous son nom?</span> <br />
[https://twitter.com/edgarmorinparis/status/1077587164966330373]</div>
</div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
À ce point, on voit tout de même poindre un sérieux doute, aussitôt retoqué par un "qui le dit qui l'est" de vieille cour de récré. Mais en cas de "malentendu" - si flagrant - l'un des deux "amis" - adultes - n'aurait-il pas téléphoné à l'autre pour le dissiper? Or, ce n'est pas fini. Voici un autre message du même jour (également copié collé tel quel):</div>
<blockquote class="tr_bq">
<span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">Edgar Morin @edgarmorinparis Replying to @axelkahn and @Charles1045<br />'je vus répète que je n'ai jamais écrit ni pensé ça, j'ai écrit qu'on ne réduit pas à un mouvement à se scories je vous prie de cesser de m'attribuer les pensées que des malintentionnés souhaitent que j'aie pour me haïr.<br />[https://twitter.com/edgarmorinparis/status/1077584133411561472]</span></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
Si la personne qui a commis ces lignes devait être sacrément remontée, elle s'est également montrée incapable de rédiger un message cohérent. Ce qui, pour un homme de lettres, est un comble. La suite n'arrange pas le tableau clinique puisque ces choses-là se vérifient en effet hors ligne entre personnes de bonne compagnie:</div>
<blockquote class="tr_bq">
Edgar Morin @edgarmorinparis Replying to @edgarmorinparis @axelkahn and @Charles1045<br />
êtes vous bien Axel Kahn???</blockquote>
Tout est dit.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<b>Et maintenant ?</b> </div>
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cette enquête n'aura pas été inutile si Twitter certifie le "compte officiel" au nom d'Edgar Morin, même s'il faut alors à lui présenter nos plus plates excuses. Mais s'il s'agit effectivement d'une imposture, la suppression de ce compte s'impose, car il sévit maintenant depuis sept ans au gré des "scandales" qui agitent périodiquement la bulle médiatique. Et on peut noter que, bien souvent, ce ne sont pas les événements eux-mêmes qui choquent l'opinion publique, mais les différentes "positions", les "partis pris" des uns et des autres au nom d'une "morale" tout aussi hypocrite que ceux qui la brandissent à longueur d'antenne. Et dans ce registre, il y a de sacrés spécialistes. Les nommer leur ferait trop d'honneur. Mais faut-il y inclure Edgar Morin?<br />
<br />
En principe, la vérification du compte @edgarmorinparis ne pose pas de problème. L'option la plus simple est de demander à Morin s'il en est l'auteur, le commanditaire ou le parrain. Or, à notre connaissance, aucun des journalistes en contact avec lui ces derniers temps ne lui a posé cette question. Pour quelle raison? - Il serait également facile de requérir la validation de ce "compte officiel" par Twitter. Or, personne n'a fait aboutir cette procédure au cours des sept dernières années. N'y avait-il donc aucun doute possible sur son authenticité?</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Tout en poursuivant l'objectif final, nous allons emprunter une troisième voie en prenant au sérieux un conseil récent d'Edgar Morin: "Nous devons vivre avec l'incertitude" (<a href="https://philochat.blogspot.com/2020/04/edgar-morin-6-avril-2020.html">Journal du CNRS, 6 avril 2020</a>). Si la question de l'identité appelle toujours une réponse binaire (vraie ou fausse), on peut également s'interroger sur le désintérêt persistant pour les deux options les plus évidentes qui reposent sur l'arbitrage d'un tiers (Morin ou Twitter). Comme si cette affaire n'avait que deux dimensions: la foule des anonymes et le nom qu'elle scande. <i>Tertium non datur?</i></div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<div id="conc" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<b>Conclusion</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b><br /></b></div>
<div style="text-align: center;">
Voici tout d'abord les messages publiés par @edgarmorinparis ce 16 mai 2020: </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSDKrd8ylND7pWq7FXSfVYZ_LUJP8CRYx5rGjs5OTHFcmDMbPnKtbPKjQkb0Dob4W5bhR886-XwQoZjrwYn34kD5UwEBquxOs1J7hH2q6KmVwQkfjzC-fM6HsloOuh1U87OaShVkQDVFU/" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="471" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSDKrd8ylND7pWq7FXSfVYZ_LUJP8CRYx5rGjs5OTHFcmDMbPnKtbPKjQkb0Dob4W5bhR886-XwQoZjrwYn34kD5UwEBquxOs1J7hH2q6KmVwQkfjzC-fM6HsloOuh1U87OaShVkQDVFU/d/morin2020-5-16.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Et, le même jour, les réactions de Vincent Cespedes [@VincentCespedes]:</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeoHcuCWnDB3UEhzck1T2pCTyHCnLBd82B2SoKml835vONHnM5uAf0sziohKelJnk-tJ_ThU6nTgCSfjqDtsKetcdp7rBRiG8eV3G6kxnWObnedOV-J1u5xBzrKLCOrKbiOxS3HXbxh5g/" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="868" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeoHcuCWnDB3UEhzck1T2pCTyHCnLBd82B2SoKml835vONHnM5uAf0sziohKelJnk-tJ_ThU6nTgCSfjqDtsKetcdp7rBRiG8eV3G6kxnWObnedOV-J1u5xBzrKLCOrKbiOxS3HXbxh5g/d/cespedes1.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
[https://twitter.com/VincentCespedes/status/1261746873737633794]</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPlWonawGDRLhqX_ulezYohQ6aVb0ET3nU_pKHxMtowjLGaQUaKJ8hHovah5pQy3rK8n74ZiAu2YQvbEHx2qNHezMOkN_23qprgnz9fCANw-7S00Roe77E-F_6DqZjX6X7bbtGg2Ke3_k/" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="657" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPlWonawGDRLhqX_ulezYohQ6aVb0ET3nU_pKHxMtowjLGaQUaKJ8hHovah5pQy3rK8n74ZiAu2YQvbEHx2qNHezMOkN_23qprgnz9fCANw-7S00Roe77E-F_6DqZjX6X7bbtGg2Ke3_k/d/morin2020-5-16bis.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
[https://twitter.com/VincentCespedes/status/1261741548393422848]</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
Hasard ou non, il y a eu, un jour plus tôt, un échange de courriels avec Mme Sabah Abouessalam, épouse d'Edgar Morin. À sa demande de contact, le message suivant lui a été envoyé:</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; margin-left: 40px; text-align: justify;">
<span style="white-space: nowrap;">Chère Madame,</span> merci beaucoup pour votre message; j'en conclus que votre mari n'est pas
le titulaire de ce "compte officiel" Twitter, ce qui me soulage tout de
même un peu car le doute, certes infime, est toujours resté présent... - À partir du début du mois d'avril, j'ai commencé à être intrigué par le
nombre considérable de messages quotidiens, parfois très polémiques et
mal formulés, souvent triviaux, émis par ce compte, ce qui m'a conduit à
mener une enquête dans les limites d'un utilisateur conventionnel de
Twitter et d'internet. - Je résume ma petite enquête dans cet article de
blog > https://philowatch.blogspot.com/2020/05/philochat-edgar-morin-si-tu-nous-entends.html - Si vous désirez supprimer ce compte qui existe maintenant depuis 7 ans,
vous pouvez par exemple mandater Fayard qui a les moyens de s'en occuper
(l'éditeur allemand Suhrkamp l'avait fait pour un faux compte Peter
Handke). - Salutations etc.</div>
<br />
Le 16 mai au soir, sans réponse de sa part et après avoir vu les commentaires de V. Cespedes, une demande implicite de clarification lui a été envoyée:<br />
<br />
<div style="margin-left: 40px;">
Pourriez-vous s'il vous plaît me tenir au courant pour m'ôter d'un doute? Merci.</div>
<br />
À ce jour (21 mai 2020), il n'y a pas eu de réponse à ces deux courriels, ce que nous interprétons jusqu'à preuve du contraire comme un aveu. Pour conclure, voici le message privé (également resté sans réponse) qui a été envoyé à l’intermédiaire qui a bien voulu nous mettre en contact avec Mme Abouessalam-Morin:</div>
<div style="margin-left: 40px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-left: 40px; text-align: justify;">
Si c'est elle qui tweete au nom d'EM depuis 7 ans (comme l'affirme V. Cespedes), c'est tout de même un peu fort de café. Dans ce cas (que je n'avais absolument pas envisagé dans ma petite enquête), je passe définitivement pour une bille avec la longue réponse que je lui ai faite à sa demande de contact [...] suggérant de mandater Fayard pour supprimer ce "compte officiel"! - Pour la paix du ménage, je ne vais bien sûr pas insister si cette hypothèse se confirme. - Merci encore, etc.</div>
<div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Considérant que le mystère est résolu, nous n'avons plus de raison de poursuivre cette enquête, car la suite appartient à la sphère privée <span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"></span>qui ne nous concerne et ne nous intéresse en rien. Si, de ce fait, nous nous </span><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">abstenons de porter un jugement définitif sur cette affaire, nous </span><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">conseillons vivement à </span><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0"><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">@edgarmorinparis </span>de ne plus utiliser l'intitulé de "</span><span class="css-901oao css-16my406 r-1qd0xha r-ad9z0x r-bcqeeo r-qvutc0">compte officiel" mais celui de "compte joint".</span></div>
<div>
<br /></div>
<div>
<br /></div><div style="text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<b><br /></b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<b>ANNEXE</b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<b>Les débuts</b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
(2013-2015) </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<b>Source: </b>https://web.archive.org/web/*/https://twitter.com/edgarmorinparis/status/*<b> </b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<b>NB</b>. - Pour voir les commentaires, copiez les liens entre crochets dans votre navigateur<b><br /></b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<b>- 2013 - </b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaimWFgd_utRhd5nDh1cTwJ7mOx9AP9UfDCYMFij7Xri40QE4qG4PKYgVJgpjslDKBLgNADmHwRCK9M-ZafGc80qw85x7ykiK49jKUDYNOaeHk4Js8a_PUkusDJpbr0uUHXdwq4KvxNFM/s1600/morin16mars2013.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="442" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaimWFgd_utRhd5nDh1cTwJ7mOx9AP9UfDCYMFij7Xri40QE4qG4PKYgVJgpjslDKBLgNADmHwRCK9M-ZafGc80qw85x7ykiK49jKUDYNOaeHk4Js8a_PUkusDJpbr0uUHXdwq4KvxNFM/s1600/morin16mars2013.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
{https://twitter.com/edgarmorinparis/status/313045451597303808]</div>
<div style="text-align: center;">
(en bonus le commentaire de Virginie Martin)</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9TTr27pBBGkBEhDh262b8hGYwLU-fryxTUNDU8U4dBSXlctgj8Tpj4vi9Ja1EEMKZoRTsjPdTQfWmf2m2udSgv9YNpMdFPnxyqokzA3AJ-1pN7cHi8vHYLzo4pRFQBOUiD0a0BlvNB_0/s1600/morin2013.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="506" data-original-width="588" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9TTr27pBBGkBEhDh262b8hGYwLU-fryxTUNDU8U4dBSXlctgj8Tpj4vi9Ja1EEMKZoRTsjPdTQfWmf2m2udSgv9YNpMdFPnxyqokzA3AJ-1pN7cHi8vHYLzo4pRFQBOUiD0a0BlvNB_0/s1600/morin2013.jpg" /></a></div>
<div center="" text-align:="">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDJFvmtpspsk59hWX59GBBOVgFFC4anJ6bXzqNQmhIX0ejeJLGqBMpGTnpk7dedEWEE4xmBznLzcOKrbB_8sfY58Ij8aBr7gVrby6zD5nuSvvKTLMARBjm3zD1BSetlZFiWNPphqy4mgI/s1600/morin20oct2013.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="258" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDJFvmtpspsk59hWX59GBBOVgFFC4anJ6bXzqNQmhIX0ejeJLGqBMpGTnpk7dedEWEE4xmBznLzcOKrbB_8sfY58Ij8aBr7gVrby6zD5nuSvvKTLMARBjm3zD1BSetlZFiWNPphqy4mgI/s1600/morin20oct2013.jpg" /></a></div>
[https://twitter.com/edgarmorinparis/status/391966405198749696]<br />
<br />
<br />
<b>- 2014 - </b><br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTkgHQ4GJN91BUhRPcyqsD9USjAsrt_y4_MTKwRQ3jnCiXhcnyeRZ6Kjvg8dOHHLcMRVjo6fQJfTAR_OP2KX3YCLAcBhyphenhyphenJpt332R5-Vw8QgFI7vOxSSxESgj-hBYYBauV2thMxQ-My4rE/s1600/morin2014mai14_1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="495" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTkgHQ4GJN91BUhRPcyqsD9USjAsrt_y4_MTKwRQ3jnCiXhcnyeRZ6Kjvg8dOHHLcMRVjo6fQJfTAR_OP2KX3YCLAcBhyphenhyphenJpt332R5-Vw8QgFI7vOxSSxESgj-hBYYBauV2thMxQ-My4rE/s1600/morin2014mai14_1.jpg" /></a></div>
[https://twitter.com/edgarmorinparis/status/466529687087636482]<br />
Et quatre minutes plus tard:<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGkKckDmibaKC7Cdr7hNPcoQrVqX2Nio1kn5kUE2EiogYS4Ul7h_frJlUBr42J8FDmhpLgNmgIByqzRqJgCCHyxXnsaGTyMzrrs07gydyR0venk51fIwH7KMOvfCXIB7rF9pULdq4jkFk/s1600/morin2014mai14.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="427" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGkKckDmibaKC7Cdr7hNPcoQrVqX2Nio1kn5kUE2EiogYS4Ul7h_frJlUBr42J8FDmhpLgNmgIByqzRqJgCCHyxXnsaGTyMzrrs07gydyR0venk51fIwH7KMOvfCXIB7rF9pULdq4jkFk/s1600/morin2014mai14.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvsSo3uGcdhUZ4EZnU9vsDCUHkPZKyokG0u79T8GhttxuUe0_3HBrdT9f5EKGrguKtkm3qcv-tpSaUQQaKRbZoAsoS4ecUqam4jxwjxoyhdt5y9Tnx09NvnFbehh4R54WzYI4Z0g4xBq0/s1600/morin2014juil14.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="263" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvsSo3uGcdhUZ4EZnU9vsDCUHkPZKyokG0u79T8GhttxuUe0_3HBrdT9f5EKGrguKtkm3qcv-tpSaUQQaKRbZoAsoS4ecUqam4jxwjxoyhdt5y9Tnx09NvnFbehh4R54WzYI4Z0g4xBq0/s1600/morin2014juil14.jpg" /></a></div>
[https://twitter.com/edgarmorinparis/status/488634910367035392]<br />
Et trois minutes plus tard:<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCylWVzlPlz6SNebcOC-V6Ua3MrbDylgf2Z-U6NriQ-Q0rEo-CwnT2y4e9BiVzehJI-cjqNPUvfOOVOsmeMA0QI_0OctFDYGDPji1Sjg2fMapRV1k7GLzCvK6zf_YrtpKhAHvmZl2gzbA/s1600/morin2014juil14_2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="265" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCylWVzlPlz6SNebcOC-V6Ua3MrbDylgf2Z-U6NriQ-Q0rEo-CwnT2y4e9BiVzehJI-cjqNPUvfOOVOsmeMA0QI_0OctFDYGDPji1Sjg2fMapRV1k7GLzCvK6zf_YrtpKhAHvmZl2gzbA/s1600/morin2014juil14_2.jpg" /></a></div>
[https://twitter.com/edgarmorinparis/status/488635572354048001]<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5uGimD9IGMkpd7A3GV4W5MzMzW_R-y7b0qeUC8eAl_cEgMVjNn7yqscemh5p1j2JdTuGmrj3pqNFc9Zj__jS_0Dv9ogaJt1FeITsIiFUL7ClJMu9T88AIhJ1uzAmzeizFUey4Gk8IJi4/s1600/morin2014juil17.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="292" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5uGimD9IGMkpd7A3GV4W5MzMzW_R-y7b0qeUC8eAl_cEgMVjNn7yqscemh5p1j2JdTuGmrj3pqNFc9Zj__jS_0Dv9ogaJt1FeITsIiFUL7ClJMu9T88AIhJ1uzAmzeizFUey4Gk8IJi4/s1600/morin2014juil17.jpg" /></a></div>
[https://twitter.com/edgarmorinparis/status/489808215769886721]<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiA14N3zLQP3a1aLh2jW7zGkr0ypKfMt1W6AYnrpi0pqwVaLu5ZrAVjYAICW4lTRiTklY2C8dWuoJom8xDuvEUR3bs5JoG241NgbqAx6YrVvmxRcpvInqYD5FQcqjhdXiPF7SwB6U6C2mk/s1600/morin31juillet2014.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="261" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiA14N3zLQP3a1aLh2jW7zGkr0ypKfMt1W6AYnrpi0pqwVaLu5ZrAVjYAICW4lTRiTklY2C8dWuoJom8xDuvEUR3bs5JoG241NgbqAx6YrVvmxRcpvInqYD5FQcqjhdXiPF7SwB6U6C2mk/s1600/morin31juillet2014.jpg" /></a></div>
[https://twitter.com/edgarmorinparis/status/495021744865173504]<br />
<br />
<br />
<b>- 2015 - </b></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipc8pe9ZOZjdAK9bKNCB53Qdgn6caQwByvKJCBM7oKAOuNHIlVWFdJ7K8HveYKA9TD7pNv1PVw52FGPYFKPkETZFHX5OeQYNTlRTegM-QXeTIAxhqCwo-e-B664YFbWxeZed5v8O7nmns/s1600/morin2015.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="138" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipc8pe9ZOZjdAK9bKNCB53Qdgn6caQwByvKJCBM7oKAOuNHIlVWFdJ7K8HveYKA9TD7pNv1PVw52FGPYFKPkETZFHX5OeQYNTlRTegM-QXeTIAxhqCwo-e-B664YFbWxeZed5v8O7nmns/s1600/morin2015.jpg" /></a>[https://twitter.com/edgarmorinparis/status/554667371173273600]<i><br /></i><i> </i></div>
<div style="text-align: left;">
<i>Rappel</i>: Les attaques de Paris ont eu lieu entre le 7 (Charlie-Hebdo) et le 9 janvier (Hyper Casher). Elles étaient suivies des défilés "Je suis Charlie" (Marches Républicaines) les 10 et 11 janvier 2015</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZ0zfrcF58fiun0uYySegCTeP8_HnNEb6L7Ib2rcwF4u2GRcyTZXgXs_SSuTrOJdr6JyFMOCk-p8mJ18bwCLb8Sq4e14D8y0KRjvP0zB2Qi63F8Xssu8NlDpX7-D3OQpmRPwOzPkMxr6M/s1600/morin14juin2015.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="284" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZ0zfrcF58fiun0uYySegCTeP8_HnNEb6L7Ib2rcwF4u2GRcyTZXgXs_SSuTrOJdr6JyFMOCk-p8mJ18bwCLb8Sq4e14D8y0KRjvP0zB2Qi63F8Xssu8NlDpX7-D3OQpmRPwOzPkMxr6M/s1600/morin14juin2015.jpg" /></a></div>
[https://twitter.com/edgarmorinparis/status/610005263442157568]<br />
<div style="text-align: left;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTYRS_bt1iaW-7qxv0ABqW99tQhWpYVAJQZP9JkTUKNpVW7XyjaEAoH3lWT765m0q0N0cSmb_L88KnCTxg5NbHYNetswQ1PpnuAQKwlxggh3uMqqVXeucCOU7M6mTkim9bPp0f1uhBf_k/s1600/morin2015aout6.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="258" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTYRS_bt1iaW-7qxv0ABqW99tQhWpYVAJQZP9JkTUKNpVW7XyjaEAoH3lWT765m0q0N0cSmb_L88KnCTxg5NbHYNetswQ1PpnuAQKwlxggh3uMqqVXeucCOU7M6mTkim9bPp0f1uhBf_k/s1600/morin2015aout6.jpg" /></a></div>
[https://twitter.com/edgarmorinparis/status/629287932369760257]<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-87322319438190195382020-04-07T12:22:00.002+01:002020-04-07T12:39:28.911+01:00Edgar Morin, 6 avril 2020<div class="article-chapo" style="text-align: center;">
<h4>
Edgar Morin: « Nous devons vivre avec l'incertitude » </h4>
[ Source > <a href="https://lejournal.cnrs.fr/articles/edgar-morin-nous-devons-vivre-avec-lincertitude" target="_blank">Le Journal du CNRS (6/4/2020)</a> ]</div>
<blockquote class="tr_bq">
<div class="article-chapo">
<i>Confiné dans sa maison à Montpellier, le philosophe Edgar Morin reste
fidèle à sa vision globale de la société. La crise épidémique, nous
dit-il, doit nous apprendre à mieux comprendre la science et à vivre
avec l’incertitude. Et à retrouver une forme d’humanisme. </i></div>
</blockquote>
<div class="article-chapo">
</div>
<b>La pandémie du coronavirus a remis brutalement la science au centre de la société. Celle-ci va-t-elle en sortir transformée ?</b><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<b>Edgar Morin : </b>Ce
qui me frappe, c’est qu’une grande partie du public considérait la
science comme le répertoire des vérités absolues, des affirmations
irréfutables. Et tout le monde était rassuré de voir que le président
s’était entouré d’un conseil scientifique. Mais que s’est-il passé ?
Très rapidement, on s’est rendu compte que ces scientifiques défendaient
des points de vue très différents parfois contradictoires, que ce soit
sur les mesures à prendre, les nouveaux remèdes éventuels pour répondre à
l’urgence, la validité de tel ou tel médicament, la durée des essais
cliniques à engager… Toutes ces controverses introduisent le doute dans
l’esprit des citoyens.</div>
<br />
<b>Vous voulez dire que le public risque de perdre confiance en la science ?</b><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<b>E.M.</b> <b>:</b>
Non, s’il comprend que les sciences vivent et progressent par la
controverse. Les débats autour de la chloroquine, par exemple, ont
permis de poser la question de l’alternative entre urgence ou prudence.
Le monde scientifique avait déjà connu de fortes controverses au moment
de l’apparition du sida, dans les années 1980. Or, ce que nous ont
montré les philosophes des sciences, c’est précisément que les
controverses font partie inhérente de la recherche. Celle-ci en a même
besoin pour progresser. - Malheureusement, très peu de scientifiques ont lu Karl Popper, qui a
établi qu’une théorie scientifique n’est telle que si elle est
réfutable, Gaston Bachelard, qui a posé le problème de la complexité de
la connaissance, ou encore Thomas Kuhn, qui a bien montré comment
l’histoire des sciences est un processus discontinu. Trop de
scientifiques ignorent l’apport de ces grands épistémologues et
travaillent encore dans une optique dogmatique.</div>
<div class="asset-wrapper asset aid-5602 asset-image">
<br /></div>
<b>La crise actuelle sera-t-elle de nature à modifier cette vision de la science ?</b><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<b>E.M.</b> <b>:</b>
Je ne peux pas le prédire, mais j’espère qu’elle va servir à révéler
combien la science est une chose plus complexe qu’on veut bien le croire
– qu’on se place d’ailleurs du côté de ceux qui l’envisagent comme un
catalogue de dogmes, ou de ceux qui ne voient les scientifiques que
comme autant de Diafoirus (charlatan dans la pièce <i>Le</i> <i>Malade imaginaire</i> de Molière, Ndlr) sans cesse en train de se contredire… - La science est une réalité humaine qui, comme la démocratie, repose
sur les débats d’idées, bien que ses modes de vérification soient plus
rigoureux. Malgré cela, les grandes théories admises tendent à se
dogmatiser, et les grands innovateurs ont toujours eu du mal à faire
reconnaitre leurs découvertes. L’épisode que nous vivons aujourd'hui
peut donc être le bon moment pour faire prendre conscience, aux citoyens
comme aux chercheurs eux-mêmes, de la nécessité de comprendre que les
théories scientifiques ne sont pas absolues, comme les dogmes des
religions, mais biodégradables...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<b>La catastrophe sanitaire, ou la situation inédite de
confinement que nous vivons actuellement : qu’est-ce qui est, selon
vous, le plus marquant ?</b><br />
<br />
<b>E.M. :</b> <br />
<div style="text-align: justify;">
Il n’y a
pas lieu d’établir une hiérarchie entre ces deux situations, puisque
leur enchaînement a été chronologique et débouche sur une crise qu’on
peut dire de civilisation, car elle nous oblige à changer nos
comportements et change nos existences, au niveau local comme au niveau
planétaire. Tout cela est un ensemble complexe. Si on veut l’envisager
d’un point de vue philosophique, il faut tenter de faire la connexion
entre toutes ces crises et réfléchir avant tout sur l’incertitude, qui
en est la principale caractéristique. - Ce qui est très intéressant, dans la crise du coronavirus, c’est
qu’on n’a encore aucune certitude sur l’origine même de ce virus, ni sur
ses différentes formes, les populations auxquelles il s’attaque, ses
degrés de nocivité… Mais nous traversons également une grande
incertitude sur toutes les conséquences de l’épidémie dans tous les
domaines, sociaux, économiques...<br />
<div>
<br />
<b>Mais en quoi ces incertitudes forment-elles, selon vous, le lien entre ces toutes ces crises ?</b><br />
<br />
<b>E.M. :</b> Parce que nous devons apprendre à les accepter et à vivre avec elles,
alors que notre civilisation nous a inculqué le besoin de certitudes
toujours plus nombreuses sur le futur, souvent illusoires, parfois
frivoles, quand on nous a décrit avec précision ce qui va nous arriver
en 2025 ! L’arrivée de ce virus doit nous rappeler que l’incertitude
reste un élément inexpugnable de la condition humaine. Toutes les
assurances sociales auxquelles vous pouvez souscrire ne seront jamais
capables de vous garantir que vous ne tomberez pas malade ou que vous
serez heureux en ménage ! Nous essayons de nous entourer d’un maximum de
certitudes, mais vivre, c’est naviguer dans une mer d’incertitudes, à
travers des îlots et des archipels de certitudes sur lesquels on se
ravitaille… <br />
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<b>Suite et fin sur</b> > <a href="https://lejournal.cnrs.fr/articles/edgar-morin-nous-devons-vivre-avec-lincertitude" target="_blank">https://lejournal.cnrs.fr/articles/edgar-morin-nous-devons-vivre-avec-lincertitude</a></div>
</div>
<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-46578306212059679082020-04-04T12:56:00.003+01:002020-04-04T14:06:03.771+01:00Philosophie au Collège de France<div style="text-align: center;">
Vous pouvez consulter en ligne les cours du Collège de France.<br />
Le programme vous permet de prendre connaissance<br />
des matières proposées et des cours correspondants: <br />
<a href="https://www.college-de-france.fr/site/programme/index.htm" target="_blank">https://www.college-de-france.fr/site/programme/index.htm</a> </div>
<div style="text-align: center;">
<br />
La chaire de Claudine Tiercelin est intitulée:</div>
<div style="text-align: center;">
<i>Métaphysique et philosophie de la connaissance</i><br />
<a href="https://www.college-de-france.fr/site/claudine-tiercelin/_course.htm" target="_blank">https://www.college-de-france.fr/site/claudine-tiercelin/_course.htm</a><br />
<br />
Intéressant aussi le cours de François Recanati:<br />
<i>Référence et objet intentionnel</i><br />
<a href="https://www.college-de-france.fr/site/francois-recanati/course-2020-01-30-15h00.htm" target="_blank">https://www.college-de-france.fr/site/francois-recanati/course-2020-01-30-15h00.htm</a><br />
<br />
D'autres séminaires sont consultables à l'entrée "Sciences Humaines" du Programme...<br />
<br />
________________________ <br />
<br />
Et toujours les cours et vidéos proposés par Canal-U (*)<br />
<a href="https://www.canal-u.tv/" target="_blank">https://www.canal-u.tv/</a><br />
<br />
__________________________<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
(*) Canal-U est un projet de la communauté universitaire lancé en 2000.
Il est piloté par la Mission numérique pour l’enseignement supérieur
(MIPNES) au sein du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche. - Canal-U est la vidéothèque numérique de l’enseignement supérieur et de la recherche. C’est
le site de référence pour les ressources audiovisuelles de
l’enseignement supérieur. Enseignants et étudiants peuvent y trouver des
programmes enrichis de documents pédagogiques et validés par les
conseils scientifiques des Universités Numériques Thématiques.
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br />
<br />
<br />
<br /></div>
<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-87141863121984802712020-04-03T22:20:00.000+01:002020-05-18T21:49:06.804+01:00Jacques Lacan parle (1972)<div style="text-align: center;">
<iframe allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/-HBnLAK4_Cc" width="560"></iframe></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<i>Jacques Lacan parle</i><br />
un film de Françoise Wolff <br />
qui présente des extraits d'une conférence que le psychanalyste a tenu à <br />
l'Université catholique de Louvain le 13 octobre 1972<br />
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Philochat </i>a également mis en ligne <a href="http://philochat.blogspot.de/2010/11/jacques-lacan-televison-1973.html"><i>Télévision</i></a>, un document de 1973, réalisé par Benoît Jacquot, avec des interventions de Jacques-Alain Miller.<br />
<br />
Séminaires sur > <a href="http://ecole-lacanienne.net/bibliolacan/stenotypies-version-j-l-et-non-j-l/" target="_blank">ecole-lacanienne.net</a> et sur > <a href="http://gaogoa.free.fr/SeminaireS.htm" target="_blank">gaogoa.free.fr</a> Autres textes sur > <a href="http://aejcpp.free.fr/lacan/texteslacan.htm" target="_blank">aejcpp.free.fr</a> <br />
<br />
Et sur l'excellent site d'art contemporain UbuWeb, <a href="http://www.ubu.com/sound/lacan.html" target="_blank">des heures et des heures d'enregistrements de Lacan </a>vous attendent.</div>
<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-66380277419787608132020-03-18T22:00:00.000+01:002020-04-21T22:59:54.079+01:00Edgar Morin, 18 mars 2020<div style="text-align: center;">
<iframe allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/LaLs1ky-8yw" width="560"></iframe><br /></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
Entretien de Frédéric <span class="st">Taddeï </span>avec Edgar Morin sur <i>RT France</i> (18/3/2020)</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
Rappel : <a href="http://philochat.blogspot.de/2013/03/edgar-morin-jean-rouch-chronique-dun.html">Edgar Morin & Jean Rouch : Chronique d'un été (1961)</a> </div>
<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-25182028205810337712020-03-06T19:03:00.001+01:002020-03-13T09:02:20.750+01:00Bac de Philo 2020 - Programme<blockquote class="tr_bq">
Voir également :<br />
- <a href="https://philochat.blogspot.com/2019/06/sujets-de-lepreuve-de-philosophie-bac.html">Sujets de l'épreuve de Philosophie (Bac 2019)</a><br />
- <a href="https://philochat.blogspot.com/2018/06/les-sujets-2018.html">Sujets de l'épreuve de Philosophie (Bac 2018)</a><br />
- <a href="https://philochat.blogspot.com/2018/06/bac-philo-2018-j-7-le-conseil-de.html">Bac Philo 2018 : Les conseils de philochat</a></blockquote>
<br />
<blockquote class="tr_bq">
<b>NOTIONS<br /><br />Série L</b><br />
<br />
Le sujet<br />
<br />
– La conscience<br />
– La perception<br />
– L’inconscient<br />
– Autrui <br />
– Le désir <br />
– L’existence et le temps<br />
<br />
La culture<br />
<br />
– Le langage<br />
– L’art<br />
– Le travail et la technique<br />
– La religion<br />
– L’histoire<br />
<br />
La raison et le réel<br />
<br />
– Théorie et expérience<br />
– La démonstration<br />
– L’interprétation<br />
– Le vivant<br />
– La matière et l’esprit<br />
– La vérité<br />
<br />
La politique<br />
<br />
– La société<br />
– La justice et le droit<br />
– L’État<br />
<br />
La morale<br />
<br />
– La liberté <br />
– Le devoir <br />
– Le bonheur<br />
<b></b><br />
<a name='more'></a><b><br />Série ES</b><br />
<br />
Le sujet<br />
<br />
– La conscience<br />
– L’inconscient<br />
– Autrui<br />
– Le désir<br />
<br />
La culture<br />
<br />
– Le langage<br />
– L’art<br />
– Le travail et la technique<br />
– La religion<br />
– L’histoire<br />
<br />
La raison et le réel<br />
<br />
– La démonstration<br />
– L’interprétation<br />
– La matière et l’esprit<br />
– La vérité<br />
<br />
La politique<br />
<br />
– La société et les échanges<br />
– La justice et le droit<br />
– L’État<br />
<br />
La morale<br />
<br />
– La liberté<br />
– Le devoir<br />
– Le bonheur<br />
<br />
<b>Série S</b><br />
<br />
Le sujet<br />
<br />
– La conscience<br />
– L’inconscient<br />
– Le désir<br />
<br />
La culture<br />
<br />
– L’art<br />
– Le travail et la technique<br />
– La religion<br />
<br />
La raison et le réel<br />
<br />
– La démonstration<br />
– Le vivant<br />
– La matière et l’esprit<br />
– La vérité<br />
<br />
La politique<br />
<br />
– La société et l’État<br />
– La justice et le droit<br />
<br />
La morale<br />
<br />
– La liberté<br />
– Le devoir<br />
– Le bonheur<br />
<br />
<br />
<b>AUTEURS </b><br />
<br />
PLATON : notamment la République<br />
<br />
ARISTOTE : Métaphysique et politique<br />
<br />
ÉPICURE : Sur le bonheur, la sagesse et la mort<br />
<br />
LUCRECE : Sur la nature<br />
<br />
SÉNÈQUE : Sur le destin et la mort<br />
<br />
CICÉRON : Sur la sagesse<br />
<br />
ÉPICTÈTE : Sur le destin et la liberté<br />
<br />
MARC AURELE : Sur le stoïcisme<br />
<br />
SEXTUS EMPIRICUS<br />
<br />
PLOTIN : Sur le néoplatonisme<br />
<br />
AUGUSTIN : Sur la révélation et l’introspection<br />
<br />
AVERROÈS : Sur l’aristotélisme<br />
<br />
ANSELME<br />
<br />
THOMAS D’AQUIN : Sur la religion et la politique<br />
<br />
OCKHAM<br />
<br />
MACHIAVEL : Sur la politique et l”histoire<br />
<br />
MONTAIGNE : Sur l’homme<br />
<br />
BACON<br />
<br />
HOBBES : Sur le contractualisme et le pouvoir<br />
<br />
DESCARTES : Sur la métaphysique<br />
<br />
PASCAL : Religion, métaphysique et existentialisme<br />
<br />
SPINOZA : Sur Dieu, l’homme et la sagesse<br />
<br />
LOCKE : Sur la liberté politique, l’Etat<br />
<br />
MALEBRANCHE : Sur la métaphysique<br />
<br />
LEIBNIZ : Sur Dieu, l’homme<br />
<br />
VICO : sur la science<br />
<br />
BERKELEY : sur l’idéalisme<br />
<br />
CONDILLAC : sur les sensations et le sensualisme en général<br />
<br />
MONTESQUIEU : sur la république et la séparation des pouvoirs notamment<br />
<br />
HUME : Sur l’empirisme et la question de la connaissance<br />
<br />
ROUSSEAU : Sur la démocratie et l’état de nature<br />
<br />
DIDEROT : Sur la politique<br />
<br />
KANT : sur la métaphysique, le beau, la morale<br />
<br />
HEGEL : Travaillez surtout la dialectique du maître et de l’esclave<br />
<br />
SCHOPENHAUER : sur l’homme, la métaphysique et la morale<br />
<br />
TOCQUEVILLE : sur la démocratie<br />
<br />
COMTE : sur la science et le positivisme<br />
<br />
COURNOT : sur la science<br />
<br />
STUART MILL sur la morale et l’utilitarisme<br />
<br />
KIERKEGAARD : sur les stades de la vie (esthétique, éthique, métaphysique)<br />
<br />
MARX : sur le capitalisme<br />
<br />
NIETZSCHE : sur la morale et la métaphysique<br />
<br />
FREUD : sur la psychanalyse et l’inconscient<br />
<br />
DURKHEIM : sur le social et la sociologie<br />
<br />
HUSSERL : sur la phénoménologie et la conscience<br />
<br />
BERGSON : sur la conscience et le temps<br />
<br />
ALAIN : sur la morale et les préjugés<br />
<br />
RUSSELL : sur le tapport entre science et morale<br />
<br />
BACHELARD : sur la science<br />
<br />
HEIDEGGER : sur l’homme et la métaphysique (existentialisme)<br />
<br />
WITTGENSTEIN : sur le rapport corps/esprit<br />
<br />
POPPER : sur les progrès de la science<br />
<br />
SARTRE : sur la métaphysique et la condition humaine<br />
<br />
ARENDT : sur la modernité et la politique<br />
<br />
MERLEAU-PONTY : sur le corps<br />
<br />
LÉVINAS : sur la morale (visage)<br />
<br />
FOUCAULT : sur la modernité politique (biopolitique)</blockquote>
<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-9662904455335338082019-10-27T03:24:00.003+01:002020-03-13T08:54:03.094+01:00Maurice Blanchot (1907-2003)<div style="text-align: center;">
<iframe allow="autoplay; fullscreen" allowfullscreen="" frameborder="0" height="480" src="https://player.vimeo.com/video/27046752" width="640"></iframe>
</div>
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<b>Maurice Blanchot</b></div>
<b><br /></b>
<br />
<div style="text-align: center;">
France | 1998 | 57 minutes | Betacam SP</div>
<div style="text-align: center;">
Un film de Hugo Santiago</div>
<div style="text-align: center;">
Collection Un siècle d'écrivains</div>
<br />
<i><br /></i>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<i>"Maurice Blanchot, né en 1907, est l'auteur d'une œuvre romanesque, critique et philosophique considérable. Il aura exercé sur les lettres et les arts du vingtième siècle une autorité mythique, pourtant aussi discrète qu'exigeante. Il se sera préservé, exemplairement, de toute forme de médiatisation. Ce film s'imposait donc comme un pari : rendre visible l'invisible, tracer l'itinéraire biographique, littéraire et politique d'un absent. Il réunit pour cela les témoins les plus prestigieux : parmi eux, Jacques Derrida, Marguerite Duras, Roger Laporte, Emmanuel Lévinas, Maurice Nadeau furent d'abord les amis de Blanchot, ses amis d'écriture, ses amis de pensée. Giorgio Agamben, Christophe Bident, Daniel Dobbels, Jean-Luc Nancy, Michel Surya témoignent également de la présence irréductible de l'écrivain dans la pensée contemporaine. Avec les voix de Jacques Dupin, Redjep Mitrovitsa, André Wilms et du poète Louis-René des Forêts."</i><br />
<br />
<br />
<a name='more'></a><br /><br />
<div style="text-align: center;">
<br />
<b>Écrits</b><br />
[source <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Blanchot" target="_blank">wikipédia</a>]</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: left;">
<i>1933 : revue Le Rempart, environ 64 articles parus entre avril et août 1933<br /> 1936 : revue Combat, 6 articles de février à décembre 1936, "La fin du 6 février" (n. 2, février 1936), "La guerre pour rien" (n.3, mars 1936), "Après le coup de force germanique" (n.4, avril 1936), "Le terrorisme, méthode de salut public" (n.7, juillet 1936), "La grande passion des modérés" (n. 9, novembre 1936), "Le caravansérail" (n. 10, décembre 1936)<br /> 1937 : revue L'Insurgé, 68 articles dans cet hebdomadaire qui paraît de janvier à octobre 1937<br /> 1937 : revue Combat, 2 articles de novembre à décembre 1937, "La France, nation à venir" (n.19, novembre 1937), "On demande des dissidents" (n. 20, décembre 1937)<br /> 1941 : Thomas l'obscur (Gallimard).<br /> 1942 : Aminadab (Gallimard, Coll. L'imaginaire) (ISBN 2-07-077029-X)<br /> 1942 : Comment la littérature est-elle possible ? (Corti)<br /> 1943 : Faux pas (Gallimard) (ISBN 2-07-020731-5)<br /> 1948 : Le Très-Haut (Gallimard, Coll. L'Imaginaire) (ISBN 2-07-071447-0)<br /> 1948 : L'Arrêt de mort (Gallimard, Coll. L'Imaginaire) (ISBN 2-07-029699-7)<br /> 1949 : La Part du feu (Gallimard)<br /> 1949 : Lautréamont et Sade (Éditions de Minuit)<br /> 1950 : Thomas l'obscur Seconde version (Gallimard, Coll. L'Imaginaire) (ISBN 2-07-072548-0)<br /> 1951 : Au moment voulu (Gallimard, Coll. Blanche) (ISBN 2-07-020735-8)<br /> 1951 : Le Ressassement éternel (Éditions de Minuit)<br /> 1953 : Celui qui ne m'accompagnait pas (Gallimard, Coll. L'Imaginaire) (ISBN 2-07-073438-2)<br /> 1955 : L'Espace littéraire (Gallimard) (ISBN 2-07-032475-3)<br /> 1955 : Le Secret du Golem, in. Nouvelle Revue Française, 3e année, n°29, 1er mai 1955.<br /> 1957 : Le Dernier Homme (Gallimard, Coll. Blanche) (ISBN 2-07-020738-2)<br /> 1958 : La Bête de Lascaux (GLM, repris dans Une voix venue d'ailleurs, 2002)<br /> 1959 : Le Livre à venir (Gallimard) (ISBN 2-07-032397-8)<br /> 1962 : L'Attente l'oubli (Gallimard, Coll. L'Imaginaire) (ISBN 2-07-075838-9)<br /> 1969 : L'Entretien infini (Gallimard) (ISBN 2-07-026826-8)<br /> 1971 : L'Amitié, (Gallimard) (ISBN 2-07-028044-6)<br /> 1973 : Le Pas au-delà (Gallimard) (ISBN 2-07-028786-6)<br /> 1973 : La Folie du jour (Fata Morgana)<br /> 1980 : L'Écriture du désastre (Gallimard)<br /> 1981 : De Kafka à Kafka (Gallimard, recueil de textes écrits entre 1943 et 1968, comprenant entre autres "La littérature et le droit à la mort") (ISBN 2-07-032843-0)<br /> 1983 : Après Coup, précédé par Le Ressassement éternel (Éditions de Minuit)<br /> 1983 : La Communauté inavouable (Éditions de Minuit)<br /> 1984 : Le Dernier à parler (Fata Morgana, repris dans Une voix venue d'ailleurs, 2002))<br /> 1986 : Michel Foucault tel que je l'imagine (Fata Morgana, repris dans Une voix venue d'ailleurs)<br /> 1986 : Sade et Restif de la Bretonne (Bruxelles, Complexe)<br /> 1987 : Joë Bousquet (Fata Morgana)<br /> 1992 : Une voix venue d'ailleurs - Sur les poèmes de LR des Forêts (Ulysse Fin de Siècle, Éditions Virgile, repris dans Une voix venue d'ailleurs 2002)<br /> 1994 : L'Instant de ma mort (Fata Morgana)<br /> 1996 : Pour l'amitié (Fourbis, republié chez Farrago en 2000)<br /> 1996 : Les Intellectuels en question (Fourbis, republié chez farrago en 2000)<br /> 1999 : Henri Michaux ou le refus de l'enfermement (farrago)<br /> 2002 : Une voix venue d’ailleurs (Gallimard)<br /> 2003 : Écrits politiques (1958-1993) (Léo Scheer)</i></div>
</blockquote>
</div>
<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-35182847698235816032019-09-24T17:25:00.002+01:002020-03-13T08:56:26.361+01:00Gallica - "Les essentiels de la philosophie française"<i><br /></i>
<br />
<blockquote>
<i>Gallica vous guide parmi les grands textes de la philosophie française, du XVIe siècle jusqu'aux derniers écrits versés dans la bibliothèque numérique.</i></blockquote>
<br />
<a href="https://gallica.bnf.fr/html/und/philosophie/les-essentiels-de-la-philosophie-francaise" target="_blank">https://gallica.bnf.fr/html/und/philosophie/les-essentiels-de-la-philosophie-francaise</a><br />
<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>Cette sélection documentaire des Essentiels de la philosophie
française se présente sous la forme d’un corpus chronologique de textes
de référence, structuré par auteur.</i><br />
<i>En donnant accès à des textes qui ne sont parfois plus publiés et qui
sont difficilement consultables en bibliothèque, cet ensemble constitue
une introduction à la richesse du patrimoine documentaire disponible
sur Gallica.<br />
Pour chacun des auteurs présentés, une courte notice biographique
rappelle le contexte de rédaction des œuvres phares, et le cas échéant,
la singularité du positionnement de l’auteur dans les réflexions propres
à son époque. Les œuvres fondatrices sont présentées dans leur édition
originale, aux côtés des éditions de référence qui ont servi de base aux
éditions modernes.</i><br />
<i>La liste des auteurs sélectionnés est appelée à s’étoffer
régulièrement, notamment d’auteurs moins classiques, ou au fil de
l’entrée dans le domaine public de nouvelles œuvres pour la section
contemporaine.</i></blockquote>
Parmi les auteurs <br />
<div class="image external">
</div>
<ul>
<li><a class="gallica-liste" href="https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&exactSearch=true&collapsing=false&version=1.2&query=dc.identifier%20any%20%22btv1b8609579f%20bpt6k11718168%20bpt6k10425938%22%29%20sortby%20dc.title%2Fsort.ascending" target="_blank" title="Michel de MONTAIGNE (1533-1592) (nouvelle fenêtre)"> MONTAIGNE (1533-1592) </a></li>
<li><a class="gallica-liste" href="https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&exactSearch=true&collapsing=false&version=1.2&query=dc.identifier%20any%20%22btv1b52508804x%20bpt6k123153n%22%29%20sortby%20dc.title%2Fsort.ascending" target="_blank" title="Etienne de la BOETIE (1530-1563) (nouvelle fenêtre)"> LA BOETIE (1530-1563) </a></li>
<li><a class="gallica-liste" href="https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&exactSearch=true&collapsing=false&version=1.2&query=dc.identifier%20any%20%22btv1b86069594%20btv1b86002964%20btv1b8601507g%20btv1b86015099%20btv1b8600298z%20btv1b8601505n%20btv1b86015188%22%29%20sortby%20dc.title%2Fsort.ascending" target="_blank" title="René DESCARTES (1596-1650) (nouvelle fenêtre)">DESCARTES (1596-1650) </a></li>
<li><a class="gallica-liste" href="https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&exactSearch=true&collapsing=false&version=1.2&query=dc.identifier%20any%20%22btv1b52504189f%20btv1b8606969h%20bpt6k5530213b%20bpt6k5543783x%20bpt6k9609169d%20bpt6k9607935r%20bpt6k9613332g%20bpt6k9607934b%20bpt6k30484617%22%29%20sortby%20dc.title%2Fsort.ascending" target="_blank" title="Blaise PASCAL (1623-1662) (nouvelle fenêtre)"> PASCAL (1623-1662)</a></li>
<li><a class="gallica-liste" href="https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&exactSearch=true&collapsing=false&version=1.2&query=dc.identifier%20any%20%22bpt6k96910054%20bpt6k9735142k%20bpt6k62435918%20bpt6k6432357f%20bpt6k6227694j%20bpt6k9691573p%20bpt6k6424220d%22%29%20sortby%20dc.title%2Fsort.ascending" target="_blank" title="Charles-Louis de Secondat, baron de la Brède et de MONTESQUIEU (1689-1755) (nouvelle fenêtre)">MONTESQUIEU (1689-1755)</a></li>
<li><a class="gallica-liste" href="https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&exactSearch=true&collapsing=false&version=1.2&query=dc.identifier%20any%20%22btv1b520001724%20bpt6k1510263v%20bpt6k10676447%20btv1b8626129s%20bpt6k30453238%20bpt6k3045374k%22%29%20sortby%20dc.title%2Fsort.ascending" target="_blank" title="François-Marie Arouet dit VOLTAIRE (1694-1778) (nouvelle fenêtre)">VOLTAIRE (1694-1778)</a></li>
<li><a class="gallica-liste" href="https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&exactSearch=true&collapsing=false&version=1.2&query=dc.identifier%20any%20%22bpt6k10543566%20bpt6k6240585m%20bpt6k1040086s%20btv1b8447158w%20btv1b8614553x%20btv1b8614554b%20btv1b8614596p%20btv1b86145973%20btv1b86157409%20bpt6k1040094b%20bpt6k1040095r%20bpt6k6141532j%22%29%20sortby%20dc.title%2Fsort.ascending" target="_blank" title="Jean-Jacques ROUSSEAU (1712-1778) (nouvelle fenêtre)">ROUSSEAU (1712-1778)</a></li>
<li><a class="gallica-liste" href="https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&exactSearch=true&collapsing=false&version=1.2&query=dc.identifier%20any%20%22btv1b8613361g%20btv1b8613353x%20btv1b86262546%20btv1b8626255m%20btv1b86262561%20btv1b53003145h%20bpt6k1520927p%22%29%20sortby%20dc.title%2Fsort.ascending" target="_blank" title="Denis DIDEROT (1713-1784) (nouvelle fenêtre)">DIDEROT (1713-1784)</a></li>
<li><a class="gallica-liste" href="https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&exactSearch=true&collapsing=false&version=1.2&query=dc.identifier%20any%20%22btv1b60005398%20btv1b6000538v%20bpt6k76267p%20bpt6k201330m%20bpt6k1045556x%20bpt6k61194301%20bpt6k61194887%20bpt6k6117217v%20bpt6k61184596%20bpt6k1520061m%20bpt6k762681%20bpt6k109113f%20bpt6k76270k%20bpt6k76271x%20bpt6k762728%20bpt6k833125%20bpt6k30453075%22%29%20sortby%20dc.title%2Fsort.ascending" target="_blank" title="Auguste COMTE (1798-1857) (nouvelle fenêtre)">A. COMTE (1798-1857)</a></li>
<li><a class="gallica-liste" href="https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&exactSearch=true&collapsing=false&version=1.2&query=dc.identifier%20any%20%22btv1b8626589f%20btv1b86265903%20btv1b8626592x%20btv1b8626591h%22%29%20sortby%20dc.title%2Fsort.ascending" target="_blank" title="Alexis de TOCQUEVILLE (1805-1859) (nouvelle fenêtre)">TOCQUEVILLE (1805-1859)</a></li>
<li><a class="gallica-liste" href="https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&exactSearch=true&collapsing=false&version=1.2&query=dc.identifier%20any%20%22bpt6k1520945m%20bpt6k3045238c%20bpt6k3045388m%20bpt6k991406s%20bpt6k3045298n%20bpt6k30470263%20bpt6k1520943s%20bpt6k3045287v%22%29%20sortby%20dc.title%2Fsort.ascending" target="_blank" title="Henri BERGSON (1859-1941) (nouvelle fenêtre)"> BERGSON (1859-1941) </a></li>
</ul>
<br />
Et toujours les Classiques de l'UQAC<br />
(Université du Québec à Chicoutimi)<br />
<ul>
<li><a href="http://classiques.uqac.ca/classiques/" target="_blank">http://classiques.uqac.ca/classiques/ </a></li>
</ul>
<br /><div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-65037390431359163952019-09-01T04:28:00.003+01:002019-09-01T04:28:37.367+01:00Clément Rosset - Autrement philosophes<div style="text-align: center;">
<iframe allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/uVbh-8s7UL0" width="560"></iframe>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br />
Entretien de Clément Rosset (1939-2018) avec François Noudelman </div>
<div style="text-align: center;">
enregistré à Paris ( BNF) le 8 février 2014</div>
<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-59244879510420335152019-08-13T19:08:00.001+01:002019-08-13T19:11:55.794+01:00 Alain Badiou & Jacques Rancière - "L'art comme un combat" (Paris VIII / Déc 2018)<div class="introduction">
Rencontre avec Alain Badiou et Jacques Rancière autour du thème "L'art comme un combat" le 11 décembre 2018 dans le cadre du séminaire de René
Schérer et de Thierry Briault à l'Université Paris 8 Vincennes à
Saint-Denis.</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<b>PROGRAMME</b></div>
<br />
<ul>
<li>14h : Ouverture</li>
<li>14h 15 : <b>Jacques Rancière</b>,"Moments cinématographiques"</li>
<li>16h 30 : <b>Alain Badiou</b>, "La philosophie au risque de la poésie" </li>
</ul>
<br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/aGj0up0F3uc" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe><br />
Alain Badiou et Jacques Rancière - Séminaire<i> L'art comme un combat</i> - PARTIE 1<br />
<br />
<br />
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/M3Mpp9RCbLk" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe><br />
Alain Badiou et Jacques Rancière - Séminaire <i>L'art comme un combat</i> - PARTIE 2 <div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-66175027714713732312019-06-28T17:25:00.002+01:002020-03-13T08:57:17.014+01:00France-Culture: "Profession philosophe"<div style="text-align: center;">
<b>LIEN SUR LA SÉRIE DES 37 ÉMISSIONS :</b></div>
<div style="text-align: center;">
<a href="https://www.franceculture.fr/emissions/series/profession-philosophe" target="_blank"> https://www.franceculture.fr/emissions/series/profession-philosophe</a></div>
<br />
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: center;">
<i>Profession philosophe</i></div>
<div style="text-align: center;">
<i>(37 épisodes)</i></div>
<i><br /></i>
<i>Les Chemins de la philosophie du vendredi vous emmènent chaque semaine à la rencontre de ceux qui ont fait de la philosophie leur métier. </i><br />
<i><br /></i>
<i>La philosophie est-elle une vocation ? Comment viennent les idées ? Comment se fabrique un concept ? À quoi ressemble l'atelier du philosophe ? Et quel rôle le philosophe doit-il jouer dans la cité ?</i></blockquote>
<br />
<div style="text-align: center;">
<b>PROGRAMME </b></div>
<br />
<br />
<a name='more'></a><br /><br />
<blockquote class="tr_bq">
Épisode 1 : Eugène Green, un cinéaste spirituel<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 31/08/2018<br />
<br />
Épisode 2 : Gwenaëlle Aubry, une philosophe romancière<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 07/09/2018<br />
<br />
Épisode 3 : Carolin Emcke, philosophe et reporter de guerre<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 14/09/2018<br />
<br />
Épisode 4 : Michel Serres, à la recherche du contemporain<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 21/09/2018<br />
<br />
Épisode 5 : Hartmut Rosa, philosophe de la résonance<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 28/09/2018<br />
<br />
Épisode 6 : Manon Garcia, philosophe féministe<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 05/10/2018<br />
<br />
Épisode 7 : Alain Guyard, philosophe forain<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 19/10/2018<br />
<br />
Épisode 8 : Élisabeth de Fontenay, philosophe de la cause animale<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 26/10/2018<br />
<br />
Épisode 9 : Blandine Kriegel, philosophe du politique<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 02/11/2018<br />
<br />
Épisode 10 : Claudine Tiercelin, philosophe de l'abstraction<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 09/11/2018<br />
<br />
Épisode 11 : Alexandre Jollien, amoureux de la sagesse<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 16/11/2018<br />
<br />
Épisode 12 : Chantal Jaquet : philosophe de l'odorat<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 23/11/2018<br />
<br />
Épisode 13 : L’enseignement de la philosophie au lycée est-il en danger ?<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 30/11/2018<br />
<br />
Épisode 14 : Jacques Rancière, maître ignorant<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 07/12/2018<br />
<br />
Épisode 15 : Catherine Malabou, philosophe de la plasticité<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 14/12/2018<br />
<br />
Épisode 16 : Jean-Luc Nancy, philosophe de la communauté<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 21/12/2018<br />
<br />
Épisode 17 : Robert Misrahi, philosophe du bonheur<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 28/12/2018<br />
<br />
Épisode 18 : Jacques Darriulat, philosophe du regard<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 04/01/2019<br />
<br />
Épisode 19 : Barbara Cassin, philosophe philologue<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 11/01/2019<br />
<br />
Épisode 20 : Delphine Horvilleur, philosophe rabbin<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 25/01/2019<br />
<br />
Épisode 21 : Isabelle Queval, philosophe du sport<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 01/02/2019<br />
<br />
Épisode 22 : Claire Marin, philosophe de l'épreuve<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 08/02/2019<br />
<br />
Épisode 23 : Justin E. H. Smith, un philosophe américain à Paris<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 15/02/2019<br />
<br />
Épisode 24 : Edgar Morin, paraphilosophe<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 01/03/2019<br />
<br />
Épisode 25 : Mark Alizart, philosophe de l'informatique<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 22/03/2019<br />
<br />
Épisode 26 : Michaël Foessel, philosophe de la liberté<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 29/03/2019<br />
<br />
Épisode 27 : Julia de Funès, philosophe de l'entreprise<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 05/04/2019<br />
<br />
Épisode 28 : Yala Kisukidi, philosophe de l'universel<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 12/04/2019<br />
<br />
Épisode 29 : François Jullien, philosophe helléniste et sinologue<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 03/05/2019<br />
<br />
Épisode 30 : Barbara Stiegler, philosophe de la biologie<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 10/05/2019<br />
<br />
Épisode 31 : André Comte-Sponville, philosophe du tragique<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 17/05/2019<br />
<br />
Épisode 32 : Paul B. Preciado, trans-philosophe<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 24/05/2019<br />
<br />
Épisode 33 : Denis Grozdanovitch, philosophe autodidacte<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 31/05/2019<br />
<br />
Épisode 34 : Avital Ronell, philosophe marginale<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 07/06/2019<br />
<br />
Épisode 35 : Souleymane Bachir Diagne, philosophe de la traduction<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 14/06/2019<br />
<br />
Épisode 36 : Luc Ferry, philosophe anti-moderne<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 21/06/2019<br />
<br />
Épisode 37 : Bernard Henri-Lévy, philosophe du "monde vrai"<br />
Les Chemins de la philosophie<br />
LE 28/06/2019 </blockquote>
<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-9458696686489818382019-06-17T11:46:00.003+01:002020-03-13T08:57:48.692+01:00Sujets de l'épreuve de Philosophie (Bac 2019)<div class="article__paragraph ">
<b>Bac L</b></div>
<div class="article__paragraph ">
- Sujet 1 : Est-il possible d’échapper au temps ?</div>
<div class="article__paragraph ">
- Sujet 2 : À quoi bon expliquer une œuvre d’art ?</div>
<div class="article__paragraph ">
- Sujet 3 : Expliquer le texte suivant :<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Pour savoir ce qu’est une loi de la nature, il faut que nous ayons une connaissance de la nature, car ces lois sont exemptes d’erreur et ce sont seulement les représentations que nous en avons qui peuvent être fausses. La mesure de ces lois est en dehors de nous : notre connaissance n’y ajoute rien et ne les améliore pas. Il n’y a que la connaissance que nous en avons qui puisse s’accroître. La connaissance du droit est, par certains côtés, semblable à celle de la nature, mais, par d’autres côtés, elle ne l’est pas. Nous apprenons, en effet, à connaître les lois du droit telles qu’elles sont données. C’est plus ou moins de cette façon que le citoyen les connaît et le juriste qui étudie le droit positif1 s’en tient, lui aussi, à ce qui est donné. Toutefois la différence consiste en ceci que, dans le cas des lois du droit, intervient l’esprit de réflexion et la diversité de ces lois suffit à nous rendre attentifs à ce fait que ces lois ne sont pas absolues. Les lois du droit sont quelque chose de posé, quelque chose qui provient de l’homme. La conviction intérieure peut entrer en conflit avec ces lois ou leur donner son adhésion. L’homme ne s’en tient pas à ce qui est donné dans l’existence, mais il affirme, au contraire, avoir en lui la mesure de ce qui est juste. Il peut sans doute être soumis à la nécessité et à la domination d’une autorité extérieure, mais il ne l’est pas comme dans le cas de la nécessité naturelle, car son intériorité lui dit toujours comment les choses doivent être, et c’est en lui-même qu’il trouve la confirmation ou la désapprobation de ce qui est en vigueur. Dans la nature, la vérité la plus haute est qu’il y a une loi ; cela ne vaut pas pour les lois du droit où il ne suffit pas qu’une loi existe pour être admise. </div>
<br />
HEGEL, Principes de la philosophie du droit (1820)<br />
<br />
<br />
<a name='more'></a> </div>
<br />
<div class="article__paragraph ">
<b>Bac S</b></div>
<div class="article__paragraph ">
Sujet 1 : La pluralité des cultures fait-elle obstacle à l’unité du genre humain ?</div>
<div class="article__paragraph ">
Sujet 2 : Reconnaître ses devoirs, est-ce renoncer à sa liberté ?</div>
<div class="article__paragraph ">
Sujet 3 : Expliquer le texte suivant :<br />
<br />
<div class="article__paragraph ">
<div style="text-align: justify;">
La science a beaucoup d'ennemis déclarés, et encore plus d'ennemis
cachés, parmi ceux qui ne peuvent lui pardonner d'avoir ôté à la foi
religieuse sa force et de menacer cette foi d'une ruine totale. On lui
reproche de nous avoir appris bien peu et d'avoir laissé dans
l'obscurité incomparablement davantage. Mais on oublie, en parlant
ainsi, l'extrême jeunesse de la science, la difficulté de ses débuts, et
l'infinie brièveté du laps de temps écoulé depuis que l'intellect
humain est assez fort pour affronter les tâches qu'elle lui propose. Ne
commettons-nous pas, tous tant que nous sommes, la faute de prendre pour
base de nos jugements des laps de temps trop courts ? Nous devrions
suivre l'exemple des géologues. On se plaint de l'incertitude de la
science, on l'accuse de promulguer aujourd'hui une loi que la génération
suivante reconnaît pour une erreur et remplace par une loi nouvelle qui
n'aura pas plus longtemps cours. Mais ces accusations sont injustes et
en partie fausses. La transformation des opinions scientifiques est
évolution, progrès, et non démolition. Une loi, que l'on avait d'abord
tenue pour universellement valable, se révèle comme n'étant qu'un cas
particulier d'une loi (ou d’une légalité) plus générale encore, ou bien
l'on voit que son domaine est borné par une autre loi, que l'on ne
découvre que plus tard ; une approximation en gros de la vérité est
remplacée par une autre, plus soigneusement adaptée à la réalité,
approximation qui devra attendre d'être perfectionnée à son tour. Dans
divers domaines, nous n'avons pas encore dépassé la phase de
l'investigation, phase où l'on essaie diverses hypothèses qu'on est
bientôt contraint, en tant qu'inadéquates, de rejeter. Mais dans
d'autres nous avons déjà un noyau de connaissances assurées et presque
immuables. </div>
<br />
FREUD, L’Avenir d’une illusion (1927)
</div>
</div>
<br />
<div class="article__paragraph ">
<b>Bac ES</b></div>
<div class="article__paragraph ">
Sujet 1 : La morale est-elle la meilleure des politiques ?</div>
<div class="article__paragraph ">
Sujet 2 : Le travail divise-t-il les hommes ?</div>
<div class="article__paragraph ">
Sujet 3 : Expliquer le texte suivant:<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Nous avons le libre arbitre, non pas quand nous percevons, mais quand nous
agissons. Il ne dépend pas de mon arbitre de trouver le miel doux ou amer, mais il ne
dépend pas non plus de mon arbitre qu’un théorème proposé m’apparaisse vrai ou
faux ; la conscience n’a qu’à examiner ce qui lui apparaît. Lorsque nous décidons de
quelque chose, nous avons toujours présentes à l’esprit ou bien une sensation ou
une raison actuelles, ou tout au moins un souvenir actuel d’une sensation ou d’une
raison passées ; bien qu’en ce dernier cas nous soyons souvent trompés par
l’infidélité de la mémoire ou par l’insuffisance de l’attention. Mais la conscience de ce
qui est présent ou de ce qui est passé ne dépend nullement de notre arbitre. Nous
ne reconnaissons à la volonté que le pouvoir de commander à l’attention et à
l’intérêt ; et ainsi, quoiqu’elle ne fasse pas le jugement en nous, elle peut toutefois y
exercer une influence indirecte. Ainsi il arrive souvent que les hommes finissent par
croire ce qu’ils voudraient être la vérité, ayant accoutumé leur esprit à considérer
avec le plus d’attention les choses qu’ils aiment ; de cette façon ils arrivent à
contenter non seulement leur volonté mais encore leur conscience.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
LEIBNIZ, Remarques sur la partie générale des Principes de Descartes (1692) </div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<b>Bac Technologique </b><br />
<br />
<b>Sujet 1 : </b>Seul ce qui peut s’échanger a-t-il de la valeur ?<br />
<b>Sujet 2 : </b>Les lois peuvent-elles faire notre bonheur ?<br />
<b>Sujet 3 : </b> Expliquer le texte suivant : <br />
<br />
<br />
<div>
<div style="text-align: justify;">
Le fait qu'on ne voit aucune thèse qui ne soit débattue et controversée entre nous, ou qui ne puisse l'être, montre bien que notre jugement naturel ne saisit pas bien clairement ce qu'il saisit, car mon jugement ne peut pas le faire admettre par le jugement de mon semblable : ce qui est le signe que je l'ai saisi par quelque autre moyen que par un pouvoir naturel qui serait en moi et en tous les hommes.</div>
<div style="text-align: justify;">
Laissons de côté cette confusion infinie d'opinions que l'on voit parmi les philosophes eux-mêmes, et ce débat perpétuel et général sur la connaissance des choses. On a tout à fait raison, en effet, d'admettre que sur aucune chose les hommes – je veux dire les savants les mieux nés, les plus capables – ne sont d'accord, pas même sur le fait que le ciel est sur notre tête, car ceux qui doutent de tout doutent aussi de cela ; et ceux qui nient que nous puissions comprendre quelque chose disent que nous n'avons pas compris que le ciel est sur notre tête ; et ces deux opinions sont, par le nombre, incomparablement les plus fortes. Outre cette diversité et cette division infinies, par le trouble que notre jugement nous donne à nous-mêmes et par l'incertitude que chacun sent en lui, il est aisé de voir que ce jugement a son assise bien mal assurée. Comme nous jugeons différemment des choses ! Combien de fois changeons-nous d'opinions ! Ce que je soutiens aujourd'hui et ce que je crois, je le soutiens et le crois de toute ma croyance ; toutes mes facultés et toutes mes forces empoignent cette opinion et m'en répondent sur tout leur pouvoir. Je ne saurais embrasser aucune vérité ni la conserver avec plus de force que je ne fais pour celle-ci. J'y suis totalement engagé, j'y suis vraiment engagé ; mais ne m'est-il pas arrivé, non pas une fois, mais cent, mais mille, et tous les jours, d'avoir embrassé quelque autre opinion avec ces mêmes instruments, dans ces mêmes conditions, opinion que, depuis, j'ai jugée fausse ?</div>
<br />
MONTAIGNE, Les Essais (1580)</div>
</div>
</div>
<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-90191258788373263422019-06-07T16:11:00.003+01:002020-11-26T13:11:08.472+01:00Klaus Heinrich / Essai sur la difficulté de dire non<div style="text-align: center;">
[<i>Veuillez consulter le copyright et la note à la fin du texte</i>]</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<b><i>Liminaire sur la protestation</i></b></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Dire non, c’est la formule de la protestation. Dans un monde qui
donne l’occasion de protester, il ne semble pas inutile d’examiner cette
formule. Mais l’examen se heurte à des difficultés. Rien n’est moins
exempt de contenu, rien n’est plus généraliste que le non. Le non
présuppose une question et n’est soi-même que la réponse négative (« non
») à une question. Rien n’est plus inutile que le non. Quiconque
recherche la connaissance devrait se dispenser du non et, pour autant
qu’il ait quelque chose à dire, faire des propositions positives. Rien
n’est plus dangereux que le non. Ce n’est pas seulement la formule de la
protestation, c’est aussi la formule du défaitisme. Quiconque se limite
à cette formule refuse tout. Il ne refuse pas seulement des ordres
particuliers, il refuse l’ordre tout court. Le non est la formule de
l’anarchie. – Rien n’est plus simple que de dire « non » sans arrêt. À
moins qu’il n’existe un ordre qui punisse l’acte de dire non. Mais il
s’agit alors d’une question sociologique, juridique, politique. Elle
rend compte d’une difficulté extérieure du non. De telles difficultés
extérieures existent certainement. Nous en avons personnellement vécues.
Mais la philosophie, et notamment l’ontologie, doit-elle s’occuper de
difficultés extérieures ? Elle traite de la connaissance de l’essence ;
or notre formule évite les difficultés authentiques et n’a donc pas
accès à cette sphère. C’est la formule la plus commode qui, au pire,
expose son utilisateur trop imprudent à des désagréments extérieurs. Dès
lors, le titre de l’essai paraît trompeur ou superficiel. Il a manqué
la dimension ontologique. – Mais qu’est-ce donc que la dimension
ontologique ? S’agit-il d’une sphère délimitée de l’essence ? S’agit-il
de la profondeur de l’être qui rende superficielle la superficie ?
S’agit-il d’une authenticité située en arrière-plan qui nous permette de
faire apparaître l’inauthenticité d’une avant-scène. Ou bien
l’expression « dimension ontologique » induit-elle déjà en erreur ?
L’ontologiste, qui par définition parle de l’être, est-il en droit de
limiter l’être ? – Mais que limite donc celui qui tient un tel discours ?
Apprenons que l’être désigne l’illimité. Seul celui qui a pour objet
l’illimité est à même de discerner des limites. Apprenons encore que le
simple fait de parler de l’être comme d’un objet est déjà suspect.
L’être n’est pas un objet, mais le tout autre d’une quelconque
concrétion d’objet. Le simple acte de parler « de » l’être ou de tenir
un discours « sur » l’être en fait déjà un objet. L’être se trouve
occulté par ce discours de présentation. Mais que celui qui dit non se
console. Si tant est que le non manque la dimension ontologique, il
peut, dans la bouche de l’initié, devenir le gardien qui, sur le terrain
du provisoire, du superficiel, de l’inauthentique, barre la route du
sanctuaire de l’être à tout « oui » empressé. Dans son rôle de gardien,
le non protège l’image divine de l’être contre la profanation. Mais en
niant toute fixité comme étant provisoire, superficielle, inauthentique,
il nie également le verbe figé dans la parole. Le non à la parole, qui
déforme l’être par le simple acte d’en parler, mène à l’adoration muette
du verbe sans aucune déformation, dont la force réside dans les
racines, d’où l’être même nous parle. Toutefois, il n’est pas obligé de
se servir de mots. Il peut également utiliser le bruissement du vent, le
réconfort du chemin à travers champs ou le son du silence. Face à cela,
celui qui dit non se voit déchu de son rôle de gardien. Qui entendait
se sauver soi-même de la déchéance tombe alors dans la « soumission ». –
Mais la dimension ontologique, qui s’évanouit ici dans le clair-obscur
d’une pensée contemplative, a exclu notre vie faite de puissance et
d’impuissance, d’actions significatives et insignifiantes. L’être de cet
étant que nous sommes, auquel nous résistons et nous unissons, que nous
rencontrons avec amour et haine, ou avec une indifférence aussi
désemparée que destructrice : l’être de l’étant n’a pas sa place dans
cette sphère, qui invite à rester sereinement sur le côté. Mais est-ce
là une position ? – L’exigence de s’en tenir à la grâce de l’être fait
de la question de la position une question sans merci. Or, nous ne
pouvons l’éviter. Si le sérieux tant invoqué de la question ne se
retrouve pas dans toute question (même s’il faut peut-être l’y chercher
avec obstination parce qu’il s’y dissimule obstinément), alors il ne se
trouve nulle part. Comment pouvons-nous protester contre une position
qui n’en est pas une ? Comment protester sans que notre non ne se
compromette dans les limitations et ne soit avalé par la dimension
ontologique ? Comment pouvons-nous, en protestant, nous dérober aux
conséquences destructives de la protestation ? – Dire non, c’est la
formule de la protestation. Dans un monde qui donne l’occasion de
protester, il ne semble pas inutile d’examiner cette formule. Mais
l’examen se heurte à des difficultés. Nous supposons que ces difficultés
appartiennent à l’acte même de dire non.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
***<br />
<br />
<a name='more'></a> </div>
</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<b>Excursus sur les sources de l’enseignement</b></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Nous devons limiter la portée de notre
question. Bien que nous ne partagions pas l’avis qui veut que les
questions insensées représentent dans tous le cas une entreprise
insensée, bien que nous soyons plutôt d’avis qu’aucune question n’est
aussi urgente que celle de savoir ce qui pousse les êtres humains à
poser des questions insensées, et que nous soyons presque enclins à
douter du sérieux d’une affirmation qui ne puisse s’énoncer sous la
forme d’une question insensée, nous voudrions cependant commencer par
nous interroger sur le sens de notre question. L’examen de son sens sera
sa limitation ou encore, selon le mot de Nicolas de Cues, sa
« contraction ». – Nous nous interrogeons sur la difficulté de dire non.
Quel est le sens de cette question ? Nous ne voulons pas tomber dans la
démesure, et nous sommes avertis : tout concept singulier peut conduire
vers l’infini. Nous ne sous-estimons pas les difficultés de
l’enseignement, notamment sur une question (comme cela devrait être le
cas pour toute question) qui ne laisse pas tranquille le questionneur
tant que la différence entre le désir et l’assimilation de
l’enseignement n’a pas disparu. Ceux qui pensent constater l’absurdité
d’une question n’ont souvent que l’existence de cette différence à
l’esprit : la protestation contre celle-ci est le sens de la question.</div>
<div style="text-align: center;">
<b>I</b></div>
<div style="text-align: justify;">
Qui nous enseigne la difficulté de dire
non ? Nous connaissons l’homme qui ne sait pas dire non. Son non
l’isolerait, la solitude l’angoisse. Il ne veut rejeter personne, car il
ne veut pas être rejeté à son tour. Sans jamais dire non, il
s’identifie à tout un chacun. Mais il ne peut pas s’identifier à tout un
chacun. Les puissances, dont le rejet l’angoisse, sont en conflit les
unes avec les autres. Elles entre-déchireraient celui qui ne dit non à
aucune d’elles. Mais celui qui dit non est-il préparé à être déchiré ?
Peut-il se détacher d’une seule de ces puissances en disant non ? La
puissance qui plane sur lui se trouve également en lui. Il s’expose à
des sanctions, il n’en souffre pas seulement, il est également
l’exécuteur de ces sanctions. – Il cherche à échapper entièrement au
conflit des puissances en n’offrant aucune résistance, en n’étant
personne. Or, il n’est pas personne. L’effort de chercher à l’être le
démasque. Il cherche à se livrer corps et âme à l’une d’elles, mais elle
n’offre aucune protection, elle menace de l’engloutir, et en fuyant
l’une, il chancelle d’une sphère d’influence à l’autre. Il cherche à
ériger ce chancellement en système. Il se met à « sauter » de l’une à
l’autre. Mais il a besoin d’une puissance qui lui donne la force de
sauter. Il cherche à s’élever au-dessus de toutes les puissances, dire
non à toutes, et pas seulement à l’une ou l’autre d’entre elles. Mais
cette élévation ne réussit qu’en apparence. Il faut qu’il s’en assure,
il a besoin d’une puissance qui lui donne l’assurance de s’être élevé.
Il retombe dans la concurrence entre les puissances. Au beau milieu
d’elles, il doit dire non aux puissances. Il doit dire non en lui-même, à
lui-même. Il doit gagner son identité en s’identifiant. Or, chaque
identification revient à se livrer, elle menace celui qui s’identifie de
perte d’identité. Librement consentie, la non-identité doit préserver
de la perte d’identité. Celui qui fait un sacrifice devance les
contraintes. Mais il n’échappe pas pour autant aux contraintes. Soudain,
tout change de visage. Ce qu’il avait fui est désormais ce qu’il
recherche. N’ayant rien à quoi il puisse se raccrocher, il recherche la
contrainte. Fût-elle destructive, la limitation représente désormais le
salut face au caractère destructeur de l’illimité. Celui qui s’identifie
peut-il conserver son identité ? Celui qui ne s’identifie pas peut-il
échapper à la destruction ? Disant non à la multiplicité des formes,
destructrice des formes, il cherche en vain une forme qui le préserve de
l’informité destructrice des formes. Ayant tout d’abord constitué une
petite difficulté d’adaptation, tout en évitant d’être de mauvais ton,
la difficulté de dire non apparaît à présent comme le problème de
l’identité sous la menace de la perte d’identité. Dire non est
difficile, car c’est une protestation contre la perte d’identité qui
menace le protestataire lui-même, et l’angoisse de ne plus être
identique à rien, quand bien même celui qui s’angoisse se réfugierait
dans ce néant, est l’une des grandes angoisses de l’époque actuelle.</div>
<div style="text-align: center;">
<b>[…]</b></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
***</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<div align="center" class="western">
<b><span style="font-family: "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">NOTE EXPLICATIVE DE L’AUTEUR<br />
</span></span></b></div>
<br />
<div align="justify" class="western">
<span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR">On
reprochera à l’auteur de mélanger les disciplines : poésie, logique,
psychanalyse ; ontologie et éthique ; science des religions et critique
des cultures. On lui reprochera de mélanger les sphères : celle du corps
humain et de l’âme humaine, de la nature et de l’histoire, de l’éthique
et de l’esthétique, de la théorie et de la pratique. – Ma seule défense
est : que toutes les sphères et disciplines, tous les domaines, sans
lesquels nous serions démunis face aux puissances de la nature et de
nous-mêmes, ne sont pas séparés une fois pour toutes ; que nous pouvons
nous demander : qu’est-ce qui, en eux, nous touche absolument ? quel
bouleversement nous contraint de séparer ces sphères et domaines,
justement ceux-là et nuls autres ? à quoi répondent-ils ? qu’est-ce qui
se révèle en eux ? de quoi nous protègent-ils ? que se passerait-il
s’ils n’existaient pas ? – Ce sont des questions qu’une science des
religions doit poser. Qui examine les similitudes des cultes archaïques
doit également pouvoir s’interroger sur la similitude d’un tel rituel
avec les cultes contemporains. Dans l’étrangeté et la proximité de ce
qui n’est familier qu’en apparence, il expérimentera l’étrangeté et la
proximité de soi-même. Il ne faut pas qu’il se prive d’interroger toutes
les « productions » de la culture en fonction des </span></span><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR"><i>archai </i></span></span><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR">qui
les ont engendrées, et s’il y reconnaît des puissances divines, il
devra se demander pourquoi ces puissances en particulier sont vénérées
et jusqu’où porte le pouvoir de ce qui est ainsi vénéré. Il ne pourra
examiner une société polythéiste qu’en se demandant comment les membres
d’une société polythéiste y trouvent le « salut » : à quoi ils se
raccrochent, par quoi ils sont déçus, par quoi ils sont brisés. Ce sont
là des questions que nous nous posons sans cesse, que toute personne
vivant une situation polythéiste se pose et à laquelle elle doit
répondre à travers sa propre vie. – Si la science est synonyme de
questionnements « méthodiques », de telles questions signifient
toujours : se frayer un chemin à travers les broussailles. Car les
puissances en question proscrivent un questionnement qui les remet en
question. Ce serait merveilleux si les interrogations à leur sujet
pouvaient être plus systématiques qu’elles ne le sont ici. Je suis
admiratif devant une œuvre comme la </span></span><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR"><i>Théologie Systématique</i></span></span><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR">
de Paul Tillich, qui livre encore une fois une théologie de la société
humaine. Elle pose des questions de cette nature et leur apporte des
réponses. En passant par l’approbation et la critique, je pourrais m’en
tenir à quelques-unes des questions et des réponses de cette œuvre. Mais
quelque chose d’autre m’importe ici. Je pars des expériences d’une
situation aux limites étroites : les expériences d’un certain genre
d’indifférence qui s’est propagée en Allemagne quelques années après la
Seconde guerre mondiale. Ces vécus déterminent toutes les considérations
développées ici, qui peuvent tout à fait être lues comme un commentaire
des expériences en question. – Après que l’Allemagne a laissé passer
l’occasion de s’interroger avec une rigueur scientifique, et non
exclusivement dans le cadre d’une discipline dédiée, sur les conditions
de possibilité de ce mouvement destructeur, qui en dernier ressort fut
appelé national-socialiste (et seule cette interrogation aurait été
utile aux membres de ma génération), il me semble qu’une grande valeur
scientifique reviendrait à la tâche de mener ce questionnement à travers
la carapace de l’indifférence, qui est une conséquence de notre
omission.</span></span></div>
<br />
<div align="justify" class="western">
<span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR">Le
travail présenté ici aurait pu prendre un aspect bien différent. Il
aurait pu se composer d’un grand nombre de sources et de références, et
si l’auteur avait eu l’ambition de développer la littérature étudiée, il
aurait pris la forme d’un trésor de citations. Mais l’auteur a été
guidé par une autre ambition. À travers un grand nombre de mots-clés et
de tournures, d’allusions à des concepts d’usage courant, ou justement
propres à certains auteurs en particulier, il cherchait à mettre en
lumière des attitudes et modes de comportement communs. Ce travail se
veut une étude scientifique des religions dans le cadre d’une
problématisation philosophique des religions. Il affronte la difficulté
d’un objet de recherche qui n’est guère différenciable, ou qui l’est
seulement à grand-peine, à savoir : les mouvements religieux d’une
société qui, nominalement, se divise en membres des confessions
chrétiennes et dissidents, mais dont les combats pour la foi ne sont pas
perceptibles là où, justement, ses adeptes agissent en membres des
confessions chrétiennes ou en dissidents. Le problème de la perception
de l’objet s’intensifie encore avec la position du « percepteur » face à
son objet : il s’interroge sur un objet qui le remet en question. On ne
saura s’il réussit à saisir l’objet que s’il réussit à faire
disparaître la différence entre l’expérience « privée » (celle du
lecteur également, et pas seulement la sienne propre) et les états de
fait « objectivement » vérifiables. Il ne s’agit pas là d’une impureté
méthodique, mais d’une conséquence de la dialectique entre la
participation et la communication dans le questionnement à propos d’un
tel objet. L’auteur a tenté d’exposer les problèmes qui en résultent
dans sa thèse universitaire (« </span></span><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR"><i>Essai sur le questionnement et la question</i></span></span><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR"> »).
– Ces difficultés expliquent également l’essai de « sauter » entre
différents modes d’exposition, objectifs et subjectifs, ou formulations,
directes et distanciées. Le ton du « rapport » et de la « réflexion »,
puis encore celui de la « méditation » et de l’« analyse », changent
souvent sans prévenir, mais jamais au hasard. De tels changements sont
fréquemment indiqués par des tirets dans le texte. Ceux-ci n’ont pas
vocation à remplacer des paragraphes, mais à souligner le maintien de
l’objet malgré le changement de perspective. – Pour un projet comme
celui qui est esquissé ici, les indications des sources pourraient être
interminables, ou bien se limiter à donner l’origine des passages entre
guillemets. Il est difficile de trouver ici un équilibre. L’auteur s’est
souvent demandé si les citations facilitaient ou compliquaient la
compréhension. L’excursus sur les « sources de l’enseignement », par
exemple, entend non seulement anticiper le développement de l’exposé en
le paraphrasant, mais également à discuter succinctement les objections,
réserves, approches quant à la théorétisation. En même temps, la
première partie de cet excursus, qui s’essaye à la description
rigoureuse du « modèle » humain à la base de tout notre travail, forme
le support des deux parties suivantes, cherchant à les rendre
intelligibles dans leur rapport systématique, car sans cela, elles
n’auraient été que de simples impressions. De leur côté, les références,
qui dans ce cadre n’auraient en effet constitué que des impressions et
non des sources, auraient inutilement compliqué la compréhension.</span></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
L’ensemble de l’essai est traversé par
une discussion des positions de Tillich, Heidegger, Horkheimer et Adorno
pour des raisons qu’il faut brièvement évoquer à ce point. Celle de
l’auteur s’oriente sur la position apologétique de Tillich (apologétique
parce que son « non » est encore une défense du « oui » déformé dans ce
qui est nié). Cette position apologétique est la conséquence de la
résolution trinitaire du problème christologique. Face à elle, la
position de Horkheimer et Adorno, bien que déterminée christologiquement
par la terminologie de Hegel, est l’expression de la protestation
prophétique, qui brise certes la foi dans les puissances de l’origine,
mais qui, dans l’attente du messie à venir, ne connaît que les
incarnations de l’espérance. Cette position suspecte toute apologie de
ce qui est nié d’être une réconciliation prématurée. Sa protestation est
salvatrice, et le travail présenté ici lui doit beaucoup. Mais la seule
réponse qu’elle peut donner au problème de la grâce (qui est toujours
celui de la grâce incarnée) est sa présence dans une espérance
imperturbable. Enfin, la position de Heidegger est celle d’une
hésitation entre les puissances vénérées de l’origine et une élévation
au-dessus de ces puissances vers la puissance originelle de l’être
unique. En tant que processus de déceptions douloureuses (car le concept
de la grâce hésite à présent entre la contrainte incarnée et le vide
désincarné), la pensée de Heidegger est un miroir si fascinant de nos
expériences brièvement évoquées ci-dessus (et en même temps leur miroir
le plus significatif, dans la plus grande clarté conceptuelle) qu’une
discussion souterraine avec lui à travers de nombreux concepts issus de
ses écrits apparaît ici au grand jour.</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
Traduit de l’allemand par <a href="https://kaempfer.wordpress.com/" target="_blank">Stefan Kaempfer</a></div>
<br />
<div align="center" style="line-height: 100%;">
<b>NB</b>. – La version française de l’<i>Essai sur la d</i><i>ifficulté </i><i>de dire non</i><i><br />
</i>est désormais disponible en totalité et n'attend plus qu'un éditeur français (2020).</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<b>Table des matières<br />
</b>(pagination de l’éd. or.)<b><br />
</b></div>
<br />
<div style="padding-left: 30px; text-align: center;">
<i> Essai sur la difficulté de dire non</i> (218 p.)</div>
<div style="padding-left: 30px;">
Liminaire sur la protestation (9-11)</div>
<br />
<div style="padding-left: 30px;">
I) Le problème de l’essai comme introduction à la difficulté de dire non (13-36)<br />
Excursus a : Des sources de l’enseignement (37-46)<br />
Excursus b : Ulysse et Monsieur K. (47-56)</div>
<br />
<div style="padding-left: 30px;">
II) La difficulté de dire non comme problème de l’identité sous la menace de la perte d’identité (57-86)<br />
Excursus : Till l’Espiègle comme maïeuticien (87-96)</div>
<br />
<div style="padding-left: 30px;">
III) La difficulté de dire non comme problème de la parole à l’état sans voix (97-120)<br />
Excursus : Le bouddhisme comme issue (121-130)</div>
<br />
<div style="padding-left: 30px;">
IV) La difficulté de dire non comme problème de la résistance dans les mouvements d’autodestruction (131-156)</div>
<br />
<div style="padding-left: 30px;">
Notes (157-216)</div>
<br />
<div style="padding-left: 30px;">
Postface à la nouvelle édition (1982, éd. Stroemfeld/Roter Stern, 217-218)</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<b>© <a href="https://www.ca-ira.net/verlag/klaus-heinrich/" target="_blank">ça-ira-Verlag</a> pour le texte original</b></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<img alt="klaus_heinrich2" class="alignnone size-full wp-image-248" data-attachment-id="248" data-comments-opened="1" data-image-description="" data-image-meta="{"aperture":"0","credit":"","camera":"","caption":"","created_timestamp":"0","copyright":"","focal_length":"0","iso":"0","shutter_speed":"0","title":"","orientation":"0"}" data-image-title="klaus_heinrich2" data-large-file="https://kaempfer.files.wordpress.com/2017/06/klaus_heinrich2.jpg?w=400" data-medium-file="https://kaempfer.files.wordpress.com/2017/06/klaus_heinrich2.jpg?w=259" data-orig-file="https://kaempfer.files.wordpress.com/2017/06/klaus_heinrich2.jpg" data-orig-size="400,464" data-permalink="https://kaempfer.wordpress.com/klaus_heinrich2/" src="https://kaempfer.files.wordpress.com/2017/06/klaus_heinrich2.jpg?w=768" /><br />
Klaus Heinrich, Berlin, 3 janvier 2013<br />
(photo : kaempfer)</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<b> – Présentation succincte de l’auteur et de son œuvre –</b></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Klaus Heinrich est né en 1927 à Berlin,
la ville qui l’a vu grandir et qu’il n’a jamais vraiment quittée. A 15
ans, il est enrôlé dans la Luftwaffe (Armée de l’Air). Un an plus tard,
en 1943, une procédure est engagée contre lui pour « défaitisme » et «
corruption anti-militariste ». Dès la fin de la guerre, il fait des
études en droit, philosophie, sociologie, théologie, littérature et
histoire de l’art à l’Université Friedrich-Wilhelm (Humboldt) de Berlin.
Dénoncé et menacé, il devient en 1948 l’un des co-fondateurs
estudiantins de l’Université Libre (Freie Universität Berlin). Il y
soutient ensuite son doctorat en 1952 puis, après une controverse
mémorable, sa thèse d’État en 1964, date de parution de son livre majeur
et unique en son genre, <i>l’Essai sur la difficulté de dire non (Versuch über die Schwierigkeit nein zu sagen)</i>.
Dès 1971, il y enseigne les sciences des religions (sur une base «
théologico-philosophique » qui intègre notamment les domaines de la
logique, de l’ontologie, de la psychanalyse et de la mythologie).
Reconnu et respecté par ses pairs et la majeure partie des penseurs
germanophones contemporains, dont certains ont été profondément marqués
par son enseignement, il est professeur émérite depuis 1995 et fête ses
90 ans le 23 septembre de cette année (2017). – Son œuvre importante se
compose en grande partie de séminaires consignés ou enregistrés par ses
étudiants (« <i>Dahlemer Vorlesungen</i> »). Sa particularité était
d’enseigner sans recourir aux notes. On trouve également une série de
recueils avec des conférences et de courts essais (« <i>Reden und kleine Schriften</i> ») [*]. – L’<i>Essai sur la difficulté de dire non</i>
expose, d’une manière paradoxalement systématique et fragmentaire, la
pensée singulière de celui que l’on appelle parfois, avec beaucoup de
tendresse, le « Socrate de Berlin ».</div>
<br />
<div style="padding-left: 30px; text-align: center;">
<b>LIENS</b></div>
<br />
<div style="padding-left: 30px;">
> <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Klaus_Heinrich" rel="noopener" target="_blank">Wikipedia</a></div>
<div style="padding-left: 30px;">
Deux entretiens en langue allemande sont disponibles en ligne :<br />
> <a href="https://philochat.wordpress.com/2016/11/07/klaus-heinrich-religionsphilosophie-swf-2013/" rel="noopener" target="_blank">Radio SWR2</a> (juin 2013 / audio)<br />
> <a href="https://philochat.wordpress.com/2019/05/25/zeitzeugengespraech-70-jahre-freie-universitaet-berlin/">70 Jahre Freie Universität Berlin</a> (décembre 2018 / vidéo)</div>
<div style="text-align: justify;">
[*] Son œuvre est publiée chez K.D. Wolff aux éditions <i><a href="http://www.stroemfeld.de/" rel="noopener noreferrer" target="_blank">Stroemfeld / Roter Stern</a></i></div>
<br /></div>
<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-58642767929423297122019-06-01T23:15:00.001+01:002019-06-01T23:48:44.515+01:00Michel Serres (1930-2019)<div style="text-align: center;">
à <a href="https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/" target="_blank"><i>La Grande Librairie</i></a> (02/2019)<br />
<br />
<iframe allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/H3EOn-aZ4JE" width="560"></iframe>
<br />
<br />
sur > <i><a href="https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/profession-philosophe-avec-michel-serres" target="_blank">France-Culture</a> (09/2018)</i><br />
<br />
<iframe frameborder="0" height="137" scrolling="no" src="https://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=b31161fa-2608-4472-93b4-3c9e8312dd77" width="481"></iframe>
</div>
<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-45946920471706564442019-05-26T04:56:00.001+01:002019-05-26T04:56:52.892+01:00Régis Debray et Edgar Morin à l'ESSEC (17/11/16)<div style="text-align: center;">
<iframe allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/okan4eJB4_w" width="560"></iframe></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Débat "Sans Tabou" entre Edgar Morin et Régis Debray sur le thème de "La Citoyenneté", animé par Jean-Michel Blanquer, Directeur Général de l'Essec à la Maison de l'Amérique Latine le 17 novembre 2016 et organisé par la chaire Edgar Morin de la complexité de l'Essec dirigée par le professeur Laurent Bibard.
</div>
<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-64126026602436914222019-05-25T18:45:00.001+01:002019-05-25T18:48:32.149+01:00René Schérer à Paris 8 (16/10/2014)<div style="text-align: center;">
<iframe allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/EnlO1lvezlo" width="560"></iframe>
</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<b>Commentaire de l'uploader :
</b></div>
<br />
SEMINAIRE SCHERER A PARIS 8 PHILO / ART ET VIE 2 /SUITE / LA PROMESSE DU
BONHEUR.
<br />
3 / SEMINAIRE SCHERER A PARIS 8 LE 16 OCT 2017 / ART ET VIE / SUITE / LA
PROMESSE DU BONHEUR.
<br />
2/ SEMINAIRE SCHERER A PARIS 8 PHILO / ART ET VIE 2 / SUITE / LA
PROMESSE DU BONHEUR .
<br />
SEMINAIRE DE PHILOSOPHIE DE RENE SCHERER PROFESSEUR EMERITE A PARIS 8
VINCENNES A ST DENIS.LE 4 JUIN 2017...ART ET VIE / LA PROMESSE DU
BONHEUR .. FLORENT PERRIER /CHARLES FOURIER / ORGIES.
<div class="blogger-post-footer">forum philosophique | page d'information et d'échange</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8994251613857848275.post-22490781792193610212019-02-17T12:30:00.002+01:002019-03-31T00:00:55.863+01:00Michel Foucault: "Les Mots et les Choses" (1973)<div style="text-align: center;">
<iframe src="https://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=57089f05-c4c1-499e-b52a-a63cb55c0472" width="481" frameborder="0" scrolling="no" height="137"></iframe>
<br />
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="content-body">
<div style="text-align: center;">
Précisions de <i><a href="https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/michel-foucault-a-propos-de-les-mots-et-les-choses-1ere-diffusion-01011973" target="_blank">France Culture</a></i></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Dans la revue <i>L'Arc</i> en 1966, Jean-Paul Sartre accueillait ainsi <i>Les Mots et les Choses</i> de Michel Foucault qui paraissait cette même année : </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
"<i>Le succès de son livre prouve assez qu'on l'attendait. Or une
pensée vraiment originale n'est jamais attendue. Foucault apporte aux
gens ce dont ils avaient besoin : une synthèse éclectique où
Robbe-Grillet, le structuralisme, la linguistique, Lacan, 'Tel Quel'
sont utilisés tour à tour pour démontrer l'impossibilité d'une réflexion
historique. Derrière l'histoire, bien entendu, c'est le marxisme qui
est visé. Il s'agit de constituer une idéologie nouvelle, le dernier
barrage que la bourgeoisie puisse encore dresser contre Marx</i>".</blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C'était Sartre en 66, mais c'est Michel Foucault lui-même que nous allons entendre à propos de son essai <i>Les Mots et les Choses</i>. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Michel Foucault exposant pourquoi : </div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<i>l'honnête homme doit apprendre à se désenchanter lui-même. Se mettre aux ordres d'un savoir qui le déborde largement</i>", disant en quoi selon lui "<i>l'humanisme
est la grande perversion de toutes les connaissances, de tous les
savoirs et de toutes les expériences contemporaines",</i> expliquant que "<i>c'est bien la mort de l'homme que nous sommes en train de vivre maintenant à l'intérieur de notre savoir</i>", et que maintenant "<i>le rôle de l'homme sera de savoir que l'homme est mort.</i></blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Par l'Office national de radiodiffusion télévision française (ORTF) </li>
<li>Indexation web : Documentation Sonore de Radio France</li>
<li>Michel Foucault à propos de "Les Mots et les Choses" (1ère diffusion : 01/01/1973)</li>
<li>Archive Ina-Radio France</li>
</ul>
</div>
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