dimanche 21 avril 2013

Conférence des femmes philosophes (Paris, 31 mai 2013)

Conférence du Réseau international des femmes philosophes
« Les printemps arabes sous le regard des femmes philosophes » 
[texte de présentation de l'UNESCO]

 A l’occasion de la publication du numéro 2-3 de la Revue des femmes philosophes, le Réseau international des femmes philosophes parrainé par l’UNESCO organise une conférence intitulée « Les printemps arabes sous le regard des femmes philosophes. Printemps arabes, printemps durables ? Ce que les femmes philosophes pensent du (nouveau) monde arabe. Ce que les femmes philosophes du (nouveau) monde arabe pensent ». Cette conférence, tout comme le 2e numéro de la Revue des femmes-philosophes, propose une réflexion sur l’une des transformations sociales majeures en cours dans le monde arabe : le « Printemps arabe ».

 La conférence aura lieu à la Salle Dussane de l'ENS, 45, rue d'Ulm, Paris, le 31 mai 2013 de 19:00 à 22:00 [présentation / participants, PDF]

 De nombreux membres du Réseau international des femmes philosophes, y compris des femmes philosophes du monde arabe, participeront à cet événement durant lequel interviendront également des représentants de l’UNESCO et de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm.

La Revue des femmes philosophes, dont le 2e numéro sera présenté à cette occasion, est une revue de philosophie, mais pas au sens habituel du terme. Il n’y a pas que des philosophes qui y écrivent. On n’y parle pas uniquement de philosophie. De même, c’est une revue faite par des femmes qui n’est réservée aux femmes : des hommes sont aussi invités à y contribuer.

C’est une revue pour tout le monde, qui vise à donner à la pensée des femmes la liberté et la visibilité que les structures actuelles du savoir n’assurent pas, ou du moins pas sous la forme qui conviendrait, et certainement pas dans tous les pays du monde.

Lien sur le Numéro 1 de la Revue des femmes philosophes : La Quadrature du Cercle (Nov. 2011, PDF, 216 p.)

dimanche 14 avril 2013

Krishnamurti - Entretien avec André Voisin (ORTF 1972)




 Présentation de l'INA

André VOISIN a profité de sa visite à Paris pour rencontrer KRISHNAMURTI, philosophe indien. C'est en français, n'employant jamais "je" mais "on" ou "il", qu'il exprime ses idées sur l'homme, la liberté, la religion, Dieu, la pensée ... Il raconte l'anecdote de l'homme et du diable.Il n'y a pas de liberté quand on est conditionné par la religion. La culture aussi conditionne et divise les hommes. C'est la division qui crée la difficulté, le conflit. Pour lui, la bonne conduite, c'est l'amour, faire attention aux arbres, à autrui ..., être conscient de tout pour créer une unité, une harmonie avec le monde, pour faire quelque chose de vrai. Il démontre son idée en prenant comme exemple, les juifs et les arabes. Il faut abandonner les croyances, la peur, la vanité ... Il explique comment aller vers Dieu, en dehors des images, du conditionnement. Il n'aime pas employer le mot Dieu. La méditation est un chemin, ce n'est pas une technique. Il énumère les différents dangers pour l'homme.

dimanche 31 mars 2013

Wolfgang Kaempfer : La relation monétaire. Histoire de la domination temporelle


On a l'habitude d'admettre une césure importante entre le passé et le futur, que l'on nomme le présent. Il s'agit là d'une illusion. Cette césure aléatoire, itinérante, n'équivaut pas au présent et ne sépare pas non plus les deux autres dimensions temporelles réelles. Elle distingue simplement les catégories du "passé" et du "futur", sans que nous ayons vraiment conscience de ce phénomène.

Cette illusion n'est pourtant pas sans méthode. Car elle se fonde sur l'amputation de ce qui est réellement passé ou réellement à venir, au profit d'une catégorisation abstraite (sous les noms de "passé" et de "futur"). Le véritable cours du temps ressemble plutôt à un "champ temporel" étendu, selon la formule d'Edmund Husserl qui parle ici de "rétention" (passé) et de "protention" (futur). Il s'agit d'une sorte de "corpus temporalis", complexe, tridimensionnel, dont les frontières se déplacent constamment, un équilibre des flux fait d'éléments ou de particules "passées" ou "futures" où rien ne reste jamais pareil; lorsqu'il apparaît pour la deuxième (ou troisième) fois, le „fragment retenu“ n'est plus le même.

Étant donné que ce champ de transition singulier, ce "corpus temporalis" constitue très probablement la "structure" à la base de tous les processus de vieillissement et de croissance, de tout être vivant (mais aussi de ses pratiques de socialisation, de son évolution socio-historique), toutes les "opérations" sur leur mode d'évolution, sur leurs "corps" temporels et fluctuants pourraient se comporter comme des coupes chirurgicales qui, à partir d'un certain point, un "point of no return", devraient également être létales.

Comme je l'ai développé ailleurs, la circulation, qui présente une accélération constante et une densité croissante, a conduit à un "régime du temps" autonome. Ce n'était pas un hasard si le programme de la philosophie des Lumières, qui a accompagné ce processus, comprenait l'exigence de se libérer de toute tradition, du passé, de l'histoire etc. Mais on n'a pas vu que les "concepts de la mobilité", avec lesquels elle a opéré, ne représentaient pas le mouvement de l'Histoire (le temps historique), mais celui du temps de la circulation. Ces concepts, à l'image du réseau de communication que la circulation moderne réclame, ont formé un réseau rigide comparable à des voies ferrées.

Ainsi, ce que j'ai présenté sous le nom inoffensif de "temps circulaire" était depuis longtemps en passe d'occuper le terrain. Si l'on prend en considération que ce nouveau régime du temps est issu de la mécanique classique - autrement il n'aurait pas pu obtenir son exactitude et sa fiabilité modernes - on constate qu'il a dû développer un outillage particulier au cours de sa "libération" (son déchaînement) en vue de ses "opérations" sur le corps précaire, cette "structure" basale dont la vie est tributaire. Si les procès du temps biologique peuvent se comparer à une sorte de delta fluvial en constante mutation, les procès du temps circulaire ressembleraient à un système de canaux dont le caractère essentiel réside à l'inverse dans la "rigidité" (l'immuabilité). Ce "corpus temporalis", fragile et vulnérable, des procès bio-temporels a été confiné dans un lit de Procuste qui exigeait son amputation progressive. On connaît l'outillage dont il s'agit. Ce sont ces sondes étranges qui partagent (découpent) le temps en trois parties apparemment autonomes : le "passé", le "futur" et la frontière aléatoire où passé et futur peuvent s'entrechoquer. Cette "opération" sur le "corps du temps" pouvait passer inaperçue parce qu'elle coïncidait, à l'origine, avec le remplacement des membres amputés. D'ailleurs, on ne remarquait pas que le nouveau "corps du temps", neutre, était constitué de prothèses. Aujourd'hui encore, nous pensons que les constructions abstraites nommés "passé", "futur", "présent" sont les "représentants" réels du temps. Or ils sont, au plus, des représentants élus par un conseil discret d'experts.

[...] 


samedi 30 mars 2013

Interview de Jean Baudrillard (1929-2007)


On ne peut que spéculer sur l'orgine de cette interview de l'auteur de L'échange symbolique et la mort. Elle est entrecoupée de spots dans une langue qui m'est inconnue, sans doute en serbe, mais l'intervieweuse et Jean Baudrillard s'entretiennent en français. Toute précision sur cet enregistrement serait la bienvenue !

Derrida | Monde Diplomatique (2004)



Intervention de Jacques Derrida à l'occasion du 50e anniversaire du Monde Diplomatique, le 8 mai 2004 à Paris (Palais des Sports, porte de Versailles). Le penseur décèdera 5 mois plus tard.

Le court exposé de Derrida intégré ici fait partie d'une "playlist philosophique" : ainsi, une série de prestations très inégales vont suivre, sélection pour laquelle philochat décline toute responsabilité !

mardi 26 mars 2013

[Annonce] Avis de recherche à propos du bonheur

~ cliquez sur l'affiche pour agrandir le texte ~

contact > katell.geffroy[at]orange.fr

NB.: Ce message est arrivé dans la boîte à lettres de philochat,
qui n'a pas pu vérifier la pertinence du projet.
A vous de laisser vos impressions en commentaire
(et à Katell de vous tenir au courant sur sa progression).

Phạm Công Thiện (1941-2011)

 Philochat apprend bien tard le décès de ce penseur d'origine vietnamienne :

Né au Viêt-Nam en 1941, Phạm Công Thiện se tourne d'abord vers le bouddhisme zen (sous le nom de Thích Nguyên Tạnh). Sa singulière façon d'être lui vaudra peut-être le surnom de "Vénérable Garder son Caractère Propre". Après des études aux États-Unis, où il rencontre l'écrivain Henry Miller, il sera nommé très jeune doyen de la faculté bouddhiste Van Hanh de Saïgon. 

Condamné à l'exil en 1970, il s'installe en France, épouse à Paris la musicienne Thanh Hoài (*), née en 1950 à Huế, avec qui il aura cinq enfants, et finit par obtenir, en 1974, un poste de maître-assistant à la faculté de philosophie de Toulouse-Mirail. L'un de ses cours s'intitule "Métaphysique et Poésie", où il évoque des philosophes comme Héraclite, Nietzsche, Heidegger, des poètes comme Hölderlin, Trakl, Rilke devant un auditoire nombreux, fasciné par sa manière atypique d'enseigner, fusionnant l'Occident et l'Orient. 

Vers 1983, il s'installe aux États-Unis où il enseigne et écrit. Très connue dans son pays d'origine, son oeuvre en langue vietnamienne comprend des essais philosophiques, des poèmes et des chansons, des romans et des traductions.

La plupart des entrées consacrées à Phạm Công Thiện sont en vietnamien ; parmi les rares commentaires en français, une réflexion sur le blog de Ngô Văn Tao (2010)


http://phamcongthien.com/index.php/gallery



Phạm Công Thiện is a famous Vietnamese writer, poet, scholar and philosopher born in 1941 in Mytho, in the South of Vietnam. His books, several times best-sellers in Vietnam, had a great influence on all a generation of Vietnamese. A former Buddhist monk in Vietnam, he was also a respected Zen Master and the Dean of Van Hanh Buddhist University in Saigon. 

After having lived a long time in France where he taught philosophy at Université du Mirail in Toulouse, Phạm Công Thiện settled down in USA in the city of Los Angeles, lecturing on Buddhism, writing books and  then later moved to Texas, where he lived a meditative life in a quiet house near a lake until his passing away on March 8, 2011.

In 2000, Nohira Munehiro from the Tokyo University of Foreign Studies (Japan) made a thesis on his complete works. And in 2010, his published book "New Consciousness" about Phạm Công Thiện won the prestigious Prize of Japan Society for Southeast Asian Studies.

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MORE

An interesting blog entry

A short family video

2007 Video of a conference in vietnamese


 Le n°1 de la revue toulousaine Tribu (Serge Pey)

(*) Thanh Hoài

dimanche 24 mars 2013

Albert Einstein - "Comment je vois le monde" (1991)



Documentaire biographique sur Albert Einstein (1879-1955) avec images d'archives et témoignages de contemporains du penseur de la Relativité. Réalisation : Richard Kroehling (1991).

[English] Richard Sennett - The Decline of the Skills Society (2009)

 
"The Decline of the Skills Society"
Forum on the Humanities & the Public World
Friday, Dec 4, 2009 | Berkeley, Townsend Center
Maude Fife Room, 315 Wheeler Hall

Presentation:

Known for his studies of class and urban society, Richard Sennett is Centennial Professor of Sociology at the London School of Economics, Bemis Adjunct Professor of Sociology at MIT, and Professor of the Humanities at New York University. His scholarship focuses on social inequality, the effects of urban growth on the individual, and the interconnection between authority, modernism and public life. Highly interdisciplinary in his approach, Sennett draws from architecture, design, music, art, literature, history, political and economic theory, and anthropology. His books include: The Culture of the New Capitalism; Flesh and Stone: The Body and the City in Western Civilization; The Conscience of the Eye: The Design and Social Life of Cities; and The Fall of Public Man. Professor Sennett is the founding director of the New York Institute for the Humanities at NYU.

Jean-Luc Nancy - Interroger la politique, interroger le commun (2012)


 Présentation de Canal-U :

Interroger la politique, interroger le commun / Jean-Luc Nancy. Conférence présentée par Elisabeth Rigal (enseignante-chercheure en philosophie, Université Aix-Marseille et Université Toulouse-Mirail) dans le cadre des "Mercredis de la connaissance". Université Toulouse II-Le Mirail, 23 mai 2012.

Dans cette conférence, le philosophe Jean-Luc Nancy convoque tour à tour Platon, la Révolution française, Carl Schmitt, les soviets, Marx, Spinoza, Georges Bataille, Michel Foucault... pour interroger le/la politique, l'État, la démocratie et interroger surtout le concept, la possibilité et le sens du "commun", de l'être-en-commun, de "l'être-ensemble" communiste. « Le communisme représente la protestation contre l'État, la demande, l'exigence que l'existence commune ne soit pas assumée par, ni déleguée à, ni représentée par, ni pris en charge par cette instance, l'État ».