mercredi 10 novembre 2010

LE MONDE : L'Unesco, l'Iran et la "fête" de la philosophie

Etait-il envisageable de célébrer Socrate, Avicenne, ou Heidegger, aux côtés d'un régime iranien qui réprime les universitaires, les intellectuels, et toute forme d'opposition ? L'Unesco a fini par trancher : c'est non. L'organisation des Nations unies chargée de promouvoir l'éducation, la culture et la science a annoncé, mardi 9 novembre, qu'elle se retirait "des manifestations marquant la Journée mondiale de la philosophie à Téhéran", prévues du 21 au 23 novembre. Raison officielle : "Les conditions ne sont pas réunies pour un bon déroulement."  - Les préparatifs avaient en effet de quoi laisser songeur. L'Iran avait décidé d'injecter une forte dose d'idéologie dans cette "fête" de la philosophie. Le pouvoir avait désigné comme chef du comité d'organisation un représentant de l'aile dure du régime, le directeur de l'Institut iranien de philosophie, Gholam Ali Haddad Adel, un proche du "Guide suprême", Ali Khamenei. Fin octobre, deux ministres iraniens, dont celui chargé des sciences, avaient par ailleurs annoncé un "gel " de l'enseignement des philosophes et sociologues occidentaux dans les universités iraniennes, en attendant de "vérifier" leur conformité avec la pensée islamique. - Lire la suite de la note de Natalie Nougayrède (l'accès est désormais payant, ou réservé aux abonnés du Monde)

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