dimanche 26 décembre 2010

Nietzsche : Un Voyage Philosophique (2001)


Documentaire d’Alain Jaubert, 1h39 (France, 2001)

Présentation par A. Gauvin

"Un voyage en dix étapes biographiques sur les traces d’une vie tourmentée et de l’oeuvre exaltée et ambiguë d’un philosophe dont la pensée libertaire, récupérée aussi parfois par les totalitarismes du XXe siècle, a eu une influence majeure sur la réflexion contemporaine. - Né au presbytère de Roecken, en Thuringe, le 15 octobre 1844, le jeune Nietzsche vit avec sa mère et sa soeur après la mort de son père, un pasteur ambitieux. Très tôt, il se passionne pour l’écriture, le monde de l’esprit et de la musique. Sa mère le destine à la théologie, et il fait de brillantes études au collège de Pforta, où il découvre les auteurs antiques et classiques et la libre pensée. Peu à peu, il perd la foi et décide de suivre des cours de philologie à Bonn et à Leipzig. À 25 ans, il est appelé à la chaire de philosophie de Bâle, puis s’engage comme infirmier lors du conflit franco-allemand de 1870 - une expérience des atrocités de la guerre qui aura une influence décisive sur sa pensée et l’éloignera à jamais de Bismarck. De retour à Bâle, il entre en relation avec le milieu intellectuel (notamment l’historien Jacob Burckhardt et l’ethnographe Bachofen) et rend de fréquentes visites à Wagner, avec qui il noue une amitié aussi intense qu’orageuse. Sa première publication, la Naissance de la tragédie, suscite de vives polémiques en raison de son approche non conformiste. En 1878, affecté de graves troubles nerveux, il demande à être relevé de ses fonctions de professeur. Il commence alors une vie errante pendant laquelle il écrit ses principales oeuvres : à Sils Maria, où il a la révélation de “l’éternel retour” et de l’idée de Zarathoustra ; à Rome, où Nietzsche et son ami Paul Rée vivent une amitié amoureuse avec la jeune Russe Lou Salomé ; puis à Rapallo et Portofino, où il écrit dans la fièvre la première partie de Zarathoustra ; à Nice et Èze, où il commence à songer à la “volonté de puissance”... En 1889, il s’effondre dans une rue de Turin. Ramené en Allemagne, il ne recouvre pas la raison et meurt à Weimar le 25 août 1900.

Ainsi parlait Nietzsche

Mouvante, contradictoire, la pensée de Nietzsche, méfiante vis-à-vis des systèmes et des dogmatismes, est éclatée, discontinue. Une complexité doublée d’une mauvaise réputation qu’Alain Jaubert tente de mieux comprendre grâce aux témoignages d’écrivains et de philosophes — Jean-Pierre Faye, Barbara Cassin, Rudiger Safranski, Roberto Calasso, Vincent Descombes et Georges Liebert —, à la lecture d’extraits de Nietzsche et à un voyage biographique aussi passionnant qu’un roman d’aventures. Étroitement liée à sa vie, à sa maladie, à son amour pour la musique, à ses amitiés, son oeuvre est analysée pour elle-même mais aussi à l’aune de sa récupération totalitaire future. Sans chercher à tout prix à la blanchir de tout soupçon, Alain Jaubert approfondit les thèmes philosophiques — l’éternel retour, la volonté de puissance, le surhomme, la mort de Dieu, etc. — et les influences — Schopenhauer, les présocratiques, Voltaire, La Bruyère... Il dévoile les différentes facettes d’une personnalité tourmentée , partagée entre la poésie, la philosophie et la musique."

vendredi 24 décembre 2010

[English] Bertrand Russell

A Bertrand Russell Lecture entitled ABC of Relativity: Understanding Einstein can be heard and downloaded [mp3] here.

Abstract: "Ask a dozen people to name a genius and the odds are that 'Einstein' will spring to their lips. Ask them the meaning of 'relativity' and few of them will be able to tell you what it is. The basic principles of relativity have not changed since Bertrand Russell first published his lucid guide for the general reader. The ABC of Relativity is Bertrand Russell's most brilliant work of scientific popularisation. With marvellous lucidity he steers the reader who has no knowledge of maths or physics through the subtleties of Einstein's thinking. In easy, assimilable steps, he explains the theories of special and general relativity and describes their practical application to, amongst much else, discoveries about gravitation and the invention of the hydrogen bomb."

mercredi 22 décembre 2010

Cafés philosophiques

Le trop tôt disparu Marc Sautet (1947-1998), inventeur des "Cafés Philo", un dimanche matin au Café des Phares, place de la Bastille, à Paris

Cafés philosophiques


D'autres Cafés Philo

dimanche 19 décembre 2010

Roland Barthes : Comment vivre ensemble ? (1977)

Roland Barthes : Comment vivre ensemble, cours et séminaire au Collège de France (1977)

"Dans la leçon inaugurale de cette chaire, on avait postulé la possibilité de lier la recherche à l'imaginaire du chercheur. On a souhaité, cette année, explorer un imaginaire particulier: non pas toutes les formes de "vivre ensemble" (sociétés, phalanstères, familles, couples), mais principalement le "vivre ensemble" des groupes très restreints, dans lesquels la cohabitation n'exclut pas la liberté individuelle; s'inspirant de certains modèles religieux, notamment athonites, on a appelé cet imaginaire fantasme d'idiorrythmie. Beaucoup de matériaux qui ont servi au cours ont donc été empruntés au monachisme oriental, le corpus proprement dit restant cependant littéraire. Ce corpus a réuni (d'une façon évidemment arbitraire) quelques oeuvres documentaires ou romanesques, dans lesquelles la vie quotidienne du sujet ou du greoupe est liée à un espace typique: al chambre solitaire (A. Gide, La Séquestrée de Poitiers); le repaire (D. Defoe, Robinson Crusoe); le désert (Pallade, Histoire lausiaque); le grand hôtel (Th. Mann, La Montagne magique); l'immeuble bourgeois (Zola, Pot-Bouille)." R.B.

Lien sur > les enregistrements du cours de Roland Barthes [mp3].

mardi 14 décembre 2010

La nuit de la philosophie (rediffusion)

L'École Normale Supérieure rediffuse sa "Nuit de la Philosophie" (lien désormais obsolète) qui s'était tenue du 4 au 5 juin 2010 rue d'Ulm à Paris. Le programme se trouve ici en pdf. - La manifestation me semble plutôt académique et un peu guindée avec cependant quelques (trop rares) interventions intéressantes comme celles d'Yves Michaud ("L'expérience comme art") et la lecture de textes comme "L'ordre du discours" (M. Foucault) ou "Le discours de la servitude volontaire" (E. de La Boétie).